Le village sénégalais de Guélack se situe à 19 km au sud-est de Saint-Louis et au nord de Dakar, dans la commune de Gandon.

La sécheresse des années 1970 a fortement affecté la population de la commune. Le village de Guélack s’est peu à peu vidé de ses habitants. Le village reconnait que les principaux risques climatiques de la zone sont l’irrégularité des pluies, l’excès de chaleur et les vents violents. De plus, il a été plusieurs fois touchés par des crises alimentaires en raison des sécheresses ou de l’invasion de criquets.

Le projet de développement intégré de Guélack est une initiative débutée dans les années 1980 qui couvre aujourd’hui 19 hectares et appuie la communauté dans la diversification des revenus, l’autonomie énergétique, la formation à l’entreprenariat agricole, la santé et l’encadrement des paysans. Plus précisément, il comprend trois grandes dimensions :

-          Dimension économique : Le village a développé l’accès à l’eau par des puits, l’élevage intensif d’ovins et de bovins, la construction de bâtiments et d’étables, la fabrication de fromages, un aménagement rizicole, la création d’un micro-crédit.

-          Dimension sociale : L’initiative a créé un jardin d’enfants et une école qui a accueilli 700 élèves sur 6 classes, un centre de formation à l’agriculture, une case de santé, un atelier de teinture et de couture pour les femmes, etc.

-          Dimension environnementale : Le projet a aménagé une riziculture dans un bras du fleuve avec des poissons chats nourris par un élevage de pigeons, plus de 50 hectares ont été plantés pour lutter contre l’érosion des sols, un système d’électrification solaire alimente le village et ses bâtiments, etc

L’initiative a permis l’éducation des enfants et la formation des jeunes à l’agriculture promue par la ferme. Les femmes tirent des ateliers de transformation un revenu qui leur a permis de créer une banque de micro-crédits et une mutuelle de santé.

Le projet de la ferme a impulsé une forte dynamique de résilience dans une zone détruite par des années de sécheresse. La promotion de l’agroécologie a permis une restauration du couvert végétal et d’améliorer la qualité des sols. Le village n’utilise pas de produits chimiques dans ses productions et transformations, préservant l’environnement ainsi que la santé des personnes et des sols.

Cette fiche est réalisée dans le cadre du projet Avaclim, qui vise à créer les conditions nécessaires au déploiement de l'agroécologie dans les zones arides. L'association de solidarité internationale CARI coordonne le projet Avaclim tandis que l’Environnement Développement Action pour la Protection Naturelle des Terroirs (ENDA Pronat) se charge de la mise en œuvre au Sénégal.