Ce document présente la Contribution du Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD-ONG) à la sécurité alimentaire et à la diversification nutritionnelle des familles ciblées dans 21 villages des régions de l’Extrême-Nord et de l’Est du Cameroun. La publication est financée par le Pain pour le monde au sein du projet ‘‘Renforcement de la sécurité alimentaire et amélioration de la diversité alimentaire des familles des petits agriculteurs dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Est du Cameroun.’’

Ce projet entend contribuer à la réduction de l’insécurité alimentaire et à l’amélioration de la diversité alimentaire des familles des petits agriculteurs à travers les pratiques agroécologiques. Les familles visées dans le cadre de ce projet sont réparties dans 21 villages de l’ExtrêmeNord et de l’Est du Cameroun. Pendant 3 ans et 8 mois (octobre 2017-juin 2021), 2500 familles de petits agriculteurs ont été accompagnées à l’amélioration de la productivité agricole et de la nutrition. La collecte d’informations sur l’agriculture, l’élevage, la gestion des terres et la nutrition dans les villages sélectionnés a permis d’appréhender la situation de départ dans ces villages et d’identifier les spéculations ainsi que les pratiques à promouvoir dans le cadre du projet. Pour améliorer la productivité agricole, l’accent a été mis sur la vulgarisation des pratiques agroécologiques en vue d’améliorer la fertilité des sols et de réhabiliter les terres dégradées. Les petits producteurs ont été formés sur des pratiques agroécologiques spécifiques aux différents terroirs.

Ces pratiques incluent :

• La restauration des terres dégradées par la plantation du pois cajan.
• La réalisation des courbes de niveau ou diguettes pour protéger les parcelles contre l’érosion.
• La fertilisation du sol par la bonne utilisation du compost et de la fumure organique.
• La succession des cultures par l’utilisation des légumineuses (soja, haricot et niébé) pour fertiliser le sol.

La vulgarisation de ces pratiques d’agriculture durable s’est faite dans les Champs écoles paysans (CEP) mis en place dans les 21 villages ciblés par le projet. A travers les CEP animés par les facilitateurs paysans désignés au sein des populations, les pratiques agroécologiques promues ont été adoptées par une grande majorité de petits producteurs bénéficiaires du projet. A travers l’éducation nutritionnelle et l’apprentissage de la cuisson nutritionnelle, les ménages ont été formés à préparer et à consommer des repas à haute valeur nutritive.