La crise à laquelle est confrontée l'humanité, en raison des impacts du changement climatique, de l'effondrement de la biodiversité et des écosystèmes, des pandémies ou des guerres, rend encore plus urgente une transition vers des systèmes alimentaires agroécologiques, plus résilients et moins dépendants des apports extérieurs.

L'agroécologie est une façon d'exprimer les quatre principes de l'agriculture biologique (santé, équité, écologie et soins). L'agriculture biologique et l'agroécologie ont des principes et moteurs communs, de sorte que le mouvement biologique se considère comme faisant partie intégrante du mouvement et de la science de l'agroécologie.

Ce rapport explique pourquoi la numérisation ne doit pas être conçue uniquement comme une solution technologique au modèle actuel d'agriculture intensive en intrants, visant à atténuer marginalement certains de ses effets destructeurs tout en renforçant le contrôle des entreprises et en déresponsabilisant davantage les agriculteurs. Les questions de contrôle et de propriété des données sont désormais bien identifiées dans le débat public, et la numérisation et l'agroécologie apparaissent parfois dans le débat comme deux récits dominants et contradictoires sur ce que devrait être l'avenir de l'agriculture.