FAO au Bénin

Surveillance et alerte précoce sur la chenille légionnaire : La FAO outille les brigades phytosanitaires pour la collecte de données via l’application FAMEWS

Photo de famille des participants à la formation sur l’utilisation de l’application FAMEWS des acteurs du dispositif de surveillance et d’alerte précoce sur la chenille légionnaire d’automne au Bénin
26/08/2019

En vue d’aider les pays africains à faire face à la récente apparition de la chenille légionnaire d’automne, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a développé une application mobile pour la collecte de données sur l’insecte ravageur du maïs, dénommée «Système de suivi et d’alerte précoce de la chenille légionnaire d’automne» (FAMEWS). Dans le but d’amener les brigades phytosanitaires installées dans les arrondissements du Bénin à s’approprier cet outil de collecte de données sur les attaques de la chenille légionnaire d’automne, la FAO a organisé une session nationale de formation sur l’utilisation de ladite application au profit de 240 membres de ces brigades, du 12 au 17 Août 2019 à Parakou pour les brigades installées dans le centre et le nord du pays et du 26 au 31 Août à Bohicon pour celles du sud. Des smartphones dotés de l’application FAMEWS, acquis dans le cadre de l’initiative OSRO/GLO/811/BEL «Projet sur la cartographie des risques, le suivi et le dispositif d’alerte précoce pour des actions de contrôle de la CLA en Afrique », ont été mis à la disposition des brigades phytosanitaires.

 

Il s’agit des smartphones Android dotés du logiciel FAMEWS avec lesquels les 160 brigades phytosanitaires installées dans les arrondissements du Bénin par le projet TCP/BEN/3605 «Appui à la lutte contre la chenille légionnaire au Bénin» peuvent désormais animer convenablement le dispositif national  de surveillance et d’alerte précoce sur cet insecte qui ravage des hectares de champs de maïs depuis son apparition en 2016 dans le pays. Les membres de ces brigades présents à la formation animée par le coordonnateur du projet TCP/BEN/3605, Eric ADOSSOU, et le Chargé de Programme Adjoint à la FAO-Bénin, Sanni BIO YERIMA, ont appris à renseigner les données par village sur les zones de concentration de la chenille légionnaire, l’étendue des attaques, et les moyens de lutte utilisés.  

Les données collectées aideront à surveiller les mouvements et l’ampleur des populations de chenilles légionnaires d’automne dans chaque village du Bénin afin de mieux planifier les actions de lutte contre l’insecte ravageur. «La bonne maitrise et l’utilisation de cette application mobile permettent d’effectuer des collectes de données pour la mesure de la prévalence, du risque et de l’impact de la chenille légionnaire d’automne sur la sécurité alimentaire et les moyens d’existence et de développement des exploitations agricoles. C’est pour cela que votre rôle est essentiel pour inciter les décideurs à l’action. Si les données sont biaisées, les décisions prises seront mal orientées pour les interventions à mener contre la chenille légionnaire d’automne dans nos différentes localités», a souligné le coordonnateur du projet TCP/BEN/3605 à l’attention des brigadiers phytosanitaires, formés également sur le montage et la pose des pièges à phéromone pour la surveillance de la chenille légionnaire d’automne. «Vous constituez les éléments clés au niveau communal et des arrondissements du dispositif national de surveillance et d’alerte précoce sur la chenille légionnaire d’automne. C’est pour cela que la FAO compte vous accompagner à travers diverses formations et du matériel. A vous de mener à bien votre mission d’alerte précoce sur la chenille légionnaire afin que le combat que mènent la Direction de la Production végétale et la FAO contre ce ravageur soit couronné de succès», a pour sa part exhorté le Chargé de l’Administration à la FAO-Bénin, Christian GOMEZ.

En vue de renforcer l’action des brigades phytosanitaires contre l’invasion de la chenille légionnaire d’automne, un lot de 500 pièges à phéromone acquis par la FAO sera prochainement mis à leur disposition dans les arrondissements.