FAO au Bénin

Intensification durable de la production de maïs dans le Borgou et l’Alibori : La FAO distribue 51 tonnes d’intrants pour la culture intensive du maïs à Kandi, Gogounou et Bembèrèkè

Les participants à la formation sur les techniques de culture intensive du mais, dans le cadre du projet de la FAO, TCP/BEN/3603 : «Intensification durable de la production du maïs chez les petits producteurs des départements de l’Alibori et du Borgou au Bénin» reçoivent des engrais et semences améliorées pour mettre en pratique les notions acquises.
01/06/2018

Trois cents (300) producteurs de maïs des communes de Kandi, Gogounou et Bembèrèkè bénéficiaires du projet TCP/BEN/3603 : «Intensification durable de la production du maïs chez les petits producteurs des départements de l’Alibori et du Borgou au Bénin», mis en œuvre depuis Novembre 2016 par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), ont reçu 30 tonnes d’engrais NPK (soit 2 sacs de 50kg chacun), 15 tonnes d’engrais Urée 46% (1 sac de 50kg chacun) et 06 tonnes de semences certifiées de maïs à cycle précoce (20kg chacun), à l’issue d’une formation sur les techniques de culture intensive du mais pour un haut rendement, animée par des chercheurs et spécialistes de l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (INRAB) du 28 Mai au 02 Juin 2018.        

Parvenir à un rendement de 2,5 à 3 tonnes de maïs à l’hectare grâce aux techniques de culture intensive et aider les producteurs à mieux conserver leurs récoltes afin de renforcer la sécurité alimentaire dans les départements du Borgou et de l’Alibori. C’est le pari qu’entendent relever les responsables de la FAO et du MAEP à travers le projet TCP/BEN/3603 : «Intensification durable de la production du maïs chez les petits producteurs des départements de l’Alibori et du Borgou au Bénin» en organisant la série d’ateliers communaux de formation à Kandi, Gogounou et Bembèrèkè sur l’intensification durable de la production de maïs au profit des 300 producteurs bénéficiaires du projet et la remise à ces derniers d’engrais spécifiques et de semences certifiées de maïs à cycle précoce  (75 à 85 jours, contre 120 jours pour les variétés de maïs ordinaires dans le Borgou et l’Alibori). Le chercheur agronome et spécialiste du mais à l’INRAB, Dr Chabi Gouro Yallou, la directrice du Centre de recherches agricoles (CRA) à l’INRAB, Pr Rachidatou Sikirou, le responsable du Programme des technologies alimentaires et agricoles (PTAA) à l’INRAB, Dr Paul Houssou et des spécialistes du Laboratoire des Sciences du sol, Eaux et Environnement (LSSEE) à l’INRAB ont entretenu les producteurs sur les bonnes pratiques de fertilisation des sols, de production et d’entretien des champs de maïs, de protection du maïs au champ, de stockage et de conservation des récoltes. Les différents modules animés par ces chercheurs et traduits simultanément en langues locales (Fulfulbe et Batonou) par des animateurs du projet Protection et réhabilitation des sols  pour améliorer la sécurité alimentaire (ProSol) ont permis aux producteurs d’assimiler les techniques de culture intensive du maïs, en portant l’attention particulièrement sur le choix des semences (à cycle précoce de deux mois et demi de préférence), la gestion de la fertilité des sols, la conservation des sols et des eaux du sol, la préservation des champs contre les mauvaises herbes, les bactéries et autres prédateurs du maïs, les infrastructures de stockage du maïs selon leurs spécificités. «Cette formation revêt pour nous une importance capitale dans la mesure où elle va renforcer les capacités des producteurs à un moment où les premières pluies sont en train de s’installer. De plus, la culture de maïs joue un rôle primordial dans l’économie locale et l’alimentation des populations. Il constitue l’aliment de base d’environ 65% de la population nationale. Nous exhortons pour cela les producteurs bénéficiaires de ce projet à se considérer comme des privilégiés pour assimiler de nouvelles connaissances et à partager les techniques reçues avec les autres producteurs pour une vulgarisation de l’intensification durable de la production de maïs dans le Borgou et l’Alibori», a souligné dans son discours le directeur général de l’Agence territoriale de développement agricole (ATDA)-Pôle 2, Abdoulaye Toko, lors de la cérémonie d’ouverture des sessions de formation. «Des fiches et manuels techniques sur la culture intensive du maïs sont en cours d’édition et seront mis à la disposition des producteurs sous peu de temps. Des journées paysannes seront également organisées dans chaque commune pour visiter les meilleures parcelles, évaluer la mise en pratique par les producteurs des techniques enseignées et primer les meilleurs producteurs», a annoncé le Chargé de Programme à la FAO-Bénin, Jean Adanguidi.        

A l’ouverture de chaque session de formation, les Conseillers techniques du projet partenaire ProSol ont salué l’appui technique et financier de la FAO à leurs meilleurs producteurs qui sont les bénéficiaires directs du projet TCP/BEN/3603.        

Des classes de producteurs pour l’appropriation des techniques de culture intensive du maïs

Se basant sur le dispositif du ProSol, les producteurs bénéficiaires du projet au niveau de chaque commune sont organisés en classes de trente producteurs, bénéficiant ainsi de l’encadrement et des conseils avisés des plus expérimentés, identifiés et appuyés par les responsables du projet comme étant des modèles dans la mise en pratique du système de production intensive. Tamou Gro, président de la classe des producteurs de Kassakou, dans la commune de Kandi, et Aboubakari Abourahim, responsable d’une classe de producteurs à Bagou, dans la commune de Gogounou, sont  des modèles pour les autres producteurs, depuis qu’ils ont réussi à obtenir un rendement de 2 tonnes à l’hectare à l’issue de la première phase d’essai réalisée par le projet en Juin 2017 avec la distribution des mêmes quantités d’engrais et de semences certifiées de mais EVDT (75 à 85 jours) aux 300 producteurs des trois communes retenues pour le projet. «Les nouvelles techniques enseignées aux producteurs vont apporter un plus. Le rendement moyen cette fois-ci sera meilleur à celui noté à l’issue du premier essai compte tenu de l’engouement des producteurs», parie le coordonnateur du TCP/BEN/3603, Barnabas Worou.