FAO au Gabon

Le Ministre de l’Agriculture recueille l’avis de la FAO en vue de l’élaboration d’un plan de contingence pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Gabon.

26/02/2020

Libreville 25 Février 2020- Dans un contexte mondial marqué par la propagation dans le monde de l’épidémie du coronavirus, le ministre de l'Agriculture, de l'Elevage, de la Pêche et de l'Alimentation, Biendi Maganga Moussavou et la Coordination Sous- régionale de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO) ont échangé pour faire l'état de la situation en lien avec les aspects globaux de sécurité Alimentaire et nutritionnelle.

Les deux parties ont évoqué les risques liés à l’approvisionnement en produits carnés sachant que la demande du pays est essentiellement couverte par les importations, les risques de propagation des maladies transfrontalières par le transport des animaux depuis les pays limitrophes ainsi que ceux liés à la gestion des marchés à bétail.

Après examen de toutes ces questions, le Coordonnateur du Bureau sous-régional a tenu à rassurer son interlocuteur en rappelant qu’à ce jour seule la transmission homme-homme a été démontrée et que les règles d’hygiène de base (se laver les mains, cuire les aliments, etc.) permettent de réduire les risques de transmission du coronavirus à travers les aliments. Toutefois, il a été recommandé que le Ministère en charge des questions d’élevage intègre la task force mise en place par le gouvernement étant donné que des espèces animales seraient impliqués dans la chaîne de transmission du virus. De plus, il a été décidé de l’organisation d’une réunion multidimensionnelle à laquelle prendraient part des parties prenantes du Gouvernement et de certaines agences du système des Nations Unie notamment l’organisation mondiale de la Santé. Cette rencontre permettra d’examiner la problématique de l’épidémie du coronavirusdans le cadre de l’approche une seule santé. 

L’initiative One Health (« une seule santé ») est un mouvement créé au début des années 2000 qui promeut une approche intégrée, systémique et unifiée de la santé publique humaine, animale et environnementale aux échelles locales, nationales et planétaire. Elle vise notamment à mieux affronter les maladies émergentes à risque pandémique. De  façon pratique, Cette initiative promeut une vision holistique et intégrée de « La santé » c'est-à-dire sans isoler la santé humaine, de la santé animale et de celle de l'environnement.

Une seule santé cherche à mieux comprendre et utiliser les interactions complexes qui existent entre ces trois domaines. Elle encourage une collaboration transdisciplinaires ou multidisciplinaire (à Co-égalité) et une communications interdisciplinaires entre les domaines vétérinaires et médicaux en incluant les médecins ostéopathes, dentistes, la santé mentale, ainsi qu'avec d'autres scientifiques concernés par la santé, les soins et l’environnement ( santé environnementale) et avec des  économistes, sociologues. Elle s’appuie sur une alliance entre 3 entités de l'ONU (Organisation mondiale de la santé ou OMS, Organisation des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation ou FAO et Organisation mondiale de la santé animale. 

Enfin des actions de vigilance, de veille et de traçage des importations ainsi que du transport d’animaux ont été recommandées autour des élevages, des marchés d’approvisionnement et de vente.