FAO au Gabon

Pour le suivi des familles vertes engagées dans la production maraîchère : les femmes et les jeunes, acteurs clés du programme

©FAO
25/06/2020

25 juin 2020, Libreville - La pandémie du Coronavirus qui a conduit les autorités gabonaises à prendre des mesures allant de la fermeture des frontières au confinement total, puis partiel pour lutter contre la propagation du virus a bouleversé le mode de vie et de consommation des populations. Aussi, ces mesures ont eu un impact sur la disponibilité des produits alimentaires sur le marché.

Pour permettre à ces populations d'avoir accès à une nourriture riche, saine et nutritive en ce temps de confinement, le Ministère de l'Agriculture, de la Pêche, de l'Elevage et de l'Alimentation, l'Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA) avec l'appui de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) ont mis en place le Programme « Gabon Famille Verte ».

Depuis son lancement, les équipes conjointes du Programme, composées de la FAO et de l'AGASA apportent un accompagnement de proximité aux familles afin de leur permettre de mieux suivre leurs microjardins à domicile.

Pour l'appropriation et la réussite de cette initiative, un accent est mis sur le suivi des familles bénéficiaires du Programme Gabon. Avec plus de 5.000 familles bénéficiaires, ce sont plusieurs femmes et enfants qui sont directement impactées par le projet. Car elles sont le pilier indispensable de la cellule familiale, elles nourrissent, éduquent et contribuent aux revenus de la famille, il est donc important de les encadrer tout au long du processus, de l'acquisition des semences à la récolte des légumes, en passant par la mise en pépinière et le traitement.

Comprises entre 45 et 52 ans, avec en moyenne 5 enfants, ces femmes profitent du temps que le confinement leur offre pour "renouer avec l'amour de la terre et montrer aux enfants l'intérêt de cultiver" selon Bernadette ABOGHE, une bénéficiaire qui " ne se sent pas abandonnée, mais assistée par les experts du programme et apprend à travers les formations diffusées à la télévision". Cette vision globale d'intégrer les femmes et les jeunes dans les processus de transformation des sociétés, notamment en reconnaissant leur potentiel et leur pouvoir à agir positivement pour la société entière permet à l'organisation d'associer inclusion sociale et égalité dans chacune de ses activités. 

D'autre part, le suivi et l'accompagnement des bénéficiaires qui rentre dans le cadre de la poursuite de l'objectif de sécurité alimentaire et sanitaire au Gabon est l'occasion donnée aux membres d'une même famille, surtout les plus jeunes de mettre en commun leurs efforts afin de " produire leurs propres légumes, de faire des économies et de ne plus se déplacer pour acheter ces produits",  affirme Chris NGOMA, 28 ans, jeune étudiant qui cultive en famille l'ail, le persil, le piment et la tomate.

Par cette implication, la FAO matérialise davantage son engagement à intégrer l'approche genre au coeur de ses actions pour lutter efficacement contre la faim, la malnutrition et la pauvreté de manière durable.