Affronter la radicalisation et l'insécurité alimentaire au Cameroun du Nord
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L'insurrection de Boko Haram dans l’extrême nord du Cameroun a entraîné un afflux important de réfugiés en provenance du Nigeria voisin et a déplacé des personnes dans leur propre pays. Les communautés locales, déjà affectées de manière disproportionnée par des années de développement socioéconomique faible, ont souffert également de l’impact de cette insurrection sur l’environnement, sur la sécurité alimentaire, la nutrition et les services sociaux de base. Dans le but d'empêcher la radicalisation des jeunes et des femmes, le projet s’est efforcé de renforcer la capacité des autorités locales, traditionnelles et religieuses à mieux comprendre les vulnérabilités, à planifier la réponse, à s'attaquer à la crise, à contribuer au dialogue pour la paix et à créer une base solide pour une coexistence pacifique et un avenir social et économique plus prospère pour la région.
Réalisations
Le projet a affronté la radicalisation des femmes et des jeunes en améliorant la production, le traitement et la conservation du riz, contribuant ainsi à reconquérir les femmes et les jeunes risquant de se radicaliser et à renforcer la sécurité alimentaire dans leurs communautés. Ce résultat a été obtenu, en particulier, à travers la généralisation de la culture du riz, la construction de nouveaux greniers et l'établissement d’unités de traitement du riz.Impact
Une contribution majeure du projet est l'amélioration de la production de riz dans la région qui améliorera la sécurité alimentaire de la population bénéficiaire et des non-bénéficiaires vivant dans la zone du projet, étant donné que les bénéficiaires vendent une partie de leurs produits. Les agriculteurs ont maintenant accès à des installations de stockage et seront donc motivés à stocker leur récolte au lieu de la vendre à bas prix sur le marché immédiatement après la récolte. Cela contribuera également à améliorer leur sécurité alimentaire.Activités
- 39 agents de vulgarisation zonale et huit superviseurs sectoriels du Programme national de vulgarisation et de recherche agricole ont reçu une formation sur les techniques de culture du riz.
- Parmi les personnes qui ont été formées, issues des divisions de Logone et Chari, Mayo Sava et Mayo Tsanaga, 20 d’entre elles ont participé à la distribution de semences de riz et d’engrais améliorés, chaque ménage recevant suffisamment d’intrants pour couvrir 2 500 mètres carrés de riziculture.
- 14,4 tonnes de semences de riz, 60 tonnes d’engrais NPK et 30 tonnes d’urée à 46 pourcent ont été distribuées.
- 12 greniers ont été construits et distribués dans les districts cibles.
- Trois unités de traitement du riz, d’une capacité de 1 500 à 2 000 kg/ha, ont été construites. Trois autres sont prévues prochainement.