FAO au Sénégal

Programme mondial de recensement de l'agriculture 2020 (PMRA 2020): Définir des orientations pour la collecte de données dans le secteur agricole

©FAO/ Sylvain Cherkaoui
21/11/2016

La FAO accompagne les pays francophones dans l’application des directives internationales

Les recensements agricoles revêtent une importance stratégique particulière en Afrique, où 54,2 pour cent de la population dépendent de l’agriculture et où la production alimentaire, la sécurité alimentaire et la résilience au changement climatique constituent des priorités essentielles en raison de la vulnérabilité des populations et de la croissance démographique rapide. Les gouvernements africains ont besoin d’informations exactes sur l’agriculture afin d’évaluer la composition, la répartition et la croissance potentielle du secteur agricole, ainsi que pour appuyer des décisions éclairées pouvant conduire à investir davantage dans les activités du secteur agroalimentaire.

« Pour vaincre la faim, les décideurs - aux niveaux national, régional et global - ont besoin d’un solide ensemble de statistiques agricoles fiables », a soutenu Patrick David, Représentant a.i. de la FAO au Sénégal, en ouverture de la table ronde régionale sur le PMRA 2020 pour les pays francophones d’Afrique, organisée du 07 au 11 novembre 2016 à Dakar.

Depuis 1950, le Programme PMRA de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) fournit aux pays membres des orientations essentielles pour la collecte des données sur le secteur de l'agriculture, avec des concepts, des définitions et des pratiques conformes aux standards internationaux.

C’est justement pour appuyer ce processus et la programmation de la collecte des statistiques sur le secteur agricole pour la période 2015-2025 dans les pays d’Afrique francophone, que la FAO a tenu cette rencontre à Dakar. Organisée avec l’appui de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la rencontre a réuni une cinquantaine de participants composés de statisticiens professionnels et de chefs de recensement qui pilotent et gèrent la planification et l’exécution des recensements agricoles dans leurs pays respectifs, provenant de 22 pays, dont l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Cap-Vert, les Comores, la Côte d'Ivoire, Djibouti, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale, Madagascar, le Mali, Maurice, la Mauritanie, le Niger, la République Démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

« Les recensements agricoles sont une source précieuse d’information pour la gestion [des] économies [africaines], notamment en matière agricole » a également estimé Babacar Ndir, Directeur adjoint de l’ANSD, tout en soulignant que le recensement demeure une problématique majeure pour les pays africains. « A ce titre, le recensement agricole figure en bonne place dans la stratégie nationale de développement de la statistique ».

Pour une disponibilité de données harmonisées et d’analyses comparatives

L’objectif de cette table ronde, la troisième session d’une série de rencontres régionales, était de présenter aux pays africains membres de la FAO le nouveau Programme (2016-2025) qui fournit les approches à adopter pour la collecte de données sur l’agriculture et sur de nombreux sujets émergents comme l’environnement et le genre et sur certains aspects opérationnels de recensement.

La rencontre a ainsi permis aux participants d’acquérir une meilleure compréhension des nouvelles recommandations de la FAO et des normes internationales dans la mise en œuvre des recensements agricoles dans la période 2016-2025, mais également d’examiner les plans des pays pour la mise en œuvre du prochain cycle de recensements et des enquêtes agricoles.

Recommandations

Les participants à la table ronde régionale ont émis un  certain nombre de recommandations pour la réalisation des recensements agricoles et la mise en œuvre des programmes d’enquêtes agricoles dans les pays au cours de la période 2016-2025.

Aux gouvernements des différents pays représentés, ils ont entre autre recommandé de s’approprier et mettre en application les directives contenues dans le Programme mondial du recensement de l’agriculture ; mais également d’être précis dans le contenu des recensements agricoles, en intégrant en priorité les rubriques essentielles de base, pour assurer les comparaisons internationales.

Aux experts de la statistique et de recensement, ils ont entre autres proposé d’intégrer les activités de production végétale et animale, ainsi que l’aquaculture, la foresterie et la pêche, selon la pertinence pour chaque pays. Ils ont également souligné l’importance de coordonner les recensements de la population et ceux de l’agriculture pour une mutualisation efficace  des infrastructures, des équipements et de l’expertise.

                                                                         

Plus d’informations

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