E-Agriculture

Question 1 - Lundi 9 mai

YODE GASTON BOUE
YODE GASTON BOUECôte d'Ivoire

l'utilisation des tic dans l'agriculture et le développement rural nous a permis de mettre en place un système d'information qui permt aux différents acteurs d'échanger sur les informations économiques (les prix dans les diffétrentes régions, les disponibilités des produits, etc) et ce à travers des sms.

 

cet outil permet également de diffuser en temps réel toutes les infromations concernant le secteru agricole. avec l'internet le développement s'accélère comme tenu de la disponibilité des informations de toutes les régions du monde.

 

Bonjour,
 
Je m’excuse d’intervenir un peu tard dans le débat qui a si bien commencé. Au sujet  de la complémentarité des média déjà soulevée ici, elle est indispensable car il ne faudrait pas trop vite écarter l’internet du fait du taux d’analphabétisme, de coût et d’infrastructure en général. Par exemple, il ya eu différents projets agriculture et TIC appuyés dans le cadre de GENARDIS (http://genardis.apcwomen.org/fr/node/158/)  qui ont utilisé l’une ou l’autre technologie et ont abouti à des résultats dans les communautés.
 
En ce qui concerne l’internet, cela devrait être un droit humain, et les  Gouvernements devraient fournir des efforts pour accroitre l’accès et favoriser la création de contenus utiles et adaptés aux besoins des populations rurales.
 
Quant au téléphone mobile, il a fait ses preuves autant pour les femmes que les hommes et plusieurs exemples ont été déjà été cités. Par exemple au Congo, les femmes agricultrices et grossistes l’utilisent beaucoup pour faciliter la commercialisation de leurs produits agricoles.    Mais, cela n’écarte pas les défis de «  qui a accès au téléphone ? Qui paie pour la communication  et qui l’utilise au mieux ? ».  Nous avons remarqué qu’au Congo et en RDC par exemple, des femmes disposaient des téléphones mobiles, dans certains cas elles ne les ont pas acheté elles-mêmes ou encore ce sont leurs partenaires qui achètent  les cartes de communication. Dans ces cas, ces téléphones sont souvent « surveillés » par les partenaires.
 
Il est également utile de former les femmes à utiliser les téléphones mobiles surtout en zone rurale, car souvent ce sont les enfants qui les manipulent mieux.
 
Enfin, afin de faire face aux problèmes d’électricité, il ya des sociétés qui vendent des plaques solaires, cependant les coûts ne sont pas abordables pour les populations rurales et urbaines.  Au Congo, dans les zones rurales, les compagnies de téléphonie cellulaire ont installé des groupes électrogènes, et les abonnés paient au moins 200F CFA pour  charger les téléphones mobiles.
 
 
Merci pour les points importants que vous avez soulevé. Effectivement, il a été constaté que certaines initiatives TIC  dans nos pays sont menées de façon « disparate » et les résultats et leçons apprises ne sont pas partagées avec les autres acteurs qui pourraient en bénéficier. Il s’avère donc utile de documenter ces initiatives.
Il est vrai que certaines stratégies nationales de développement de TIC, telles que celle du Congo ne prennent pas en compte le genre. Nous avons mené des actions de sensibilisation à ce sujet qui n’ont pas encore abouties. Nous avons relevé qu’il ne s’agissait pas de se limiter à la participation des femmes à ces réunions mais plutôt d’analyser quelles étaient les problèmes. Car souvent quand on parle du genre on a tendance à se limiter au nombre.
 Afin de parvenir à des politiques TIC sensibles au genre, il y a un travail à faire, entre autres:
  •  sensibiliser les parties prenantes sur les questions de genre et de TIC (pas seulement les questions d’infrastructures mais aborder les questions de contenus, langues, rôles et prise de décision ; et même du contenu de certaines lois sur les communications électroniques qui sont prises, etc) ;

 

  • encourager la participation effective des femmes à ces espaces de dialogue qui sont souvent  à vus (à tort/culturel) comme « techniques » et assimilés « au masculin »  par l’organisation des formations et l’implication des femmes professionnelles en la matière ; et

 

  •     impliquer les organisations de développement et des droits des femmes, les sensibiliser sur les enjeux au-delà des aspects techniques.

 

  • L’autre action est aussi de faire la veille/ le plaidoyer afin que ces politiques soient mises en œuvre.
YODE GASTON BOUE
YODE GASTON BOUECôte d'Ivoire

bonjour monsieur,

 

merci de faire remarquer tout ceci. mais, il faut que vous sachiez que les réalités dans nos deux pays ne sont pas les mêmes. il faut comprendre que la vulgarisation du téléphone portable et de l'internet en côte d'ivoire surtout dans le monde rural ne se fait pas de manière significative chez nous à cause de la non couverture de zone. 

Laurence Lalanne-Devlin
Laurence Lalanne-DevlinConsultante Independante United Kingdom

Merci a tous pour le recent rush d'excellentes interventions ! Il y a matiere a commentaires donc a vos claviers car vous avez encore plein de temps pour intervenir et creuser les differents aspects de ce vaste sujet.

Bonne journee a tous et je me rejouis de vous lire

Laurence  

 

 

steve labata assyn
steve labata assynPLANETE 21Democratic Republic of the Congo

 

Bonjour,

A travers ce lien, découvrez le projet MANOBI où la téléphonie mobile est utilisée pour repondre aux besoins des artisans pecheurs et des producteurs agricoles indépendants sénégalais.
http://www.manobi.sn/sites/sn/?M=6&SM=20&IDPresse=16

Que nos amis du Sénégal, nous disent si ce projet est toujours opérationnel et quel est son impact sur terrain;

 

Merci et bonne journée.

Yannick De Mol
Yannick De MolFood and Agriculture OrganisationSenegal
Sur la complémentarité, il a été clairement mis en évidence l’intérêt d’avoir une approche stratégique et ‘multimédias’. Pour ce type de démarche, il est nécessaire d’identifier clairement les forces et les faiblesses (en terme de participation et de genre) des formats/médias/technologies dans un contexte spécifique et faire des choix en fonction des objectifs que l’on poursuit. Cela permet idéalement d’éviter les écueils évoqués très justement par Ramata et Stéphane concernant les risques de renforcement ou de perpétuation d’inégalités. Peut-être pourrions nous échanger davantage à ce sujet.
Je trouverais vraiment intéressant si des participants au forum pouvaient partager leur expérience concernant des modèles où la radio offre également un accès à d’autres technologies, en ayant, par exemple, un espace cybercafé. Il me semble que c’est là une excellente idée mais qui rencontre de nombreux défis.
Je voudrais préciser à ce stade que la radio ne devrait pas uniquement être envisagée comme une technologie ou un outil disponible mais également comme un acteur de développement à part entière. Rendre les radios de proximité plus sensible au genre (au niveau des émissions, de la grille des programmes mais également des ressources humaines, de la prise de décision, des autres activités menées) est essentiel car cela rejaillirait sur les composantes de la ‘communauté’. Il me semble que ce renforcement de capacités peut se faire dans le cadre de mise en réseau et d’autres actions sur le long terme  (cf Stéphane) plutôt que dans des formations de quelques jours qui renforcent encore cette impression que le genre serait importé de l’extérieur (encore un sujet à creuser).
(...)
Yannick De Mol
Yannick De MolFood and Agriculture OrganisationSenegal
Au-delà de la méconnaissance du genre évoquée précédemment, il y a, pour travailler à améliorer l’accès des femmes aux technologies, la nécessité de prendre en compte les contraintes en milieu rural. Dans la publication ‘Communiquer le genre pour le développement rural’ dont j’ai parlé dans mon post précédent, on a identifié certaines de ces contraintes (P28).  Ce que nous mettons en avant, c’est que les femmes rurales sont doublement exclues 1) du fait qu’elles sont femmes et 2) parce qu’elles vivent en milieu rural et qu’elles y sont ‘invisibles’ (pas ou peu de représentées dans les organisations paysannes et les entités décentralisées notamment).
Un autre domaine a explorer pourrait être celui des opportunités technologiques autour de la téléphonie mobile, d’internet et de la radio, et pour dépasser les contraintes identifiées. J’ai par exemple été assez impressionné par les possibilités offertes par Freedom Fone http://www.freedomfone.org  //  http://www.mobileactive.org/case-studies/freedom-fone-field, un logiciel libre de reconnaissance vocale interactive, avec un projet pilote dans une radio au Ghana et une en Tanzanie (on y consacre un article dans le prochain bulletin de Dimitra).
Laurence Lalanne-Devlin
Laurence Lalanne-DevlinConsultante Independante United Kingdom

... pour une autre contribution de haute qualite! Yannick identifie de nombreux elements qui meritent plus ample discussion: je releve en vrac:  

  • comment combattre les risques de renforcement d’inégalités provoques par ces TIC
  • La radio comme intermediaire d' accès à d’autres technologies, comme l' espace cybercafé
  • La mise en reseau des radio et de leurs ressources
  • Toute la question de la formation des personnels des radios ... la vraie formation opposee a, comme dit Yannick, les stages de quelques jours ...
  • Comment rendre les femmes plus visibles en milieu rural (vaste question!)
  • Les nouvelles opportunités technologiques autour de la téléphonie mobile, d’internet et de la radio comme le Freedom Fone

De quoi vous occuper, chers participants !

A bientot

Laurence

Josue TETANG TCHINDA
Josue TETANG TCHINDACARBAP (Centre Africain de Recherches sur Bananiers et Plantains)Cameroon
  • comment combattre les risques de renforcement d’inégalités provoques par ces TIC? Il faut une politique gouvernementale de vulgarisation des TIC.  Les Pays ACP ont besoin d'appui pour mettre en place ou implémenter les politiques existantes. Sur le plan national, il faut romouvoir les TIC au travers des formations et des sensibilisations.
  • La radio comme intermediaire d' accès à d’autres technologies, comme l' espace cybercafé? C'est une bonne idée
  • La mise en reseau des radio et de leurs ressource? Cela réduirait la redondance et hamoniserait la mise en place des programmes thématiques. 
  • Toute la question de la formation des personnels des radios ... la vraie formation opposee a, comme dit Yannick, les stages de quelques jours ...? La formation du personnel des radios est assez facile. Elle peut se faire sur le tas ou sous forme de courtes formations. Comme l'homme et le femme sont naturellement portés vers la parole, ce genre de formation est généralement efficace
  • Comment rendre les femmes plus visibles en milieu rural (vaste question!): Il faut mettre en place des infrastructures favorisant l'usage des TIC. La création des centres communautaires est une solution, même si leur durabilité est souvent hypothétique dans certains pays. Des Leaders d'associations féménines dans le monde rural peuvent être formées pour démultiplier la formation reçue et servir comme relais de sensibilisation
  • Les nouvelles opportunités technologiques autour de la téléphonie mobile, d’internet et de la radio comme le Freedom Fone: Internet est au Centre de tous ces services. En Afrique Centrale, cette combinaison de technologies demeure difficile du fait des difficultés d'accès à Internet et du coût élevé des téléphones multimédias. Néanmoins, il faut vulgariser l'usage des outils qui combinent plusieurs technologies, en espérant qu'à long terme elle auront un impact sur le monde rural.

Josué TETANG

Cameroun