E-Agriculture

Question 1 - Lundi 9 mai

Laurence Lalanne-Devlin
Laurence Lalanne-DevlinConsultante Independante United Kingdom
Bravo et merci Yannick pour ces mises au points fort precises et ces clarifications bien ciblees qui recentrent avantageusement le debat. A vous tous de continuer: il y a matiere a commentaires !
 
Un autre theme interessant ... et combien vaste ... aborde par un autre participant, c'est l'acces des femmes a la terre . Certes cela a une incidence mais a mon avis, ce ne serait sans doute pas tres judicieux de trop pousser la reflexion sur ce sujet car nous risquons de nous fourvoyer etant donne les ramifications enormes du sujet ... 
 
J'ajouterai donc un commentaire personnel a propos de ce que dit Yannick sur "le role crucial de la radio communautaire" . Comme il le redit et cela a besoin d'etre redit  La radio reste le média qui touche le plus grand nombre d’individus et constitue souvent la seule source d’informations.Beaucoup de gens pensent que les nouveaux TIC parce qu'ils sont nouveaux et plus "sexy" si j'ose dire, vont supplanter la bonne vieille radio .... Ce jour n'est pas encore la et n'est sans doute pas souhaitable: la radio communautaire, je le sais de longue experience en Afrique demeure un outil privilegie du developpement rural et d'une plus grande integration de la femme en son sein.
 
A vous de reagir et amities a tous
Laurence (facilitatrice)
steve labata assyn
steve labata assynPLANETE 21Democratic Republic of the Congo

Chers tous,

Merci à Laurence d'avoir recadrer le débat;

N'étant pas spécialiste des questions GENRE, je ne prendrai pas le risque de trop m'y aventurer; toutefois, pour peu que je sache le genre demeure le résultat d'un processus de socialisation différent pour les femmes et pour les hommes qui se traduit par un inégal accès au pouvoir de décision;

Pour ce qui est de la radio communautaire, elle reste un média de masse; cependant, il faut se garder d'opposer les différentes technologies (radio, télévision, téléphone portable, ordinateur, internet) tout en évitant de croire aussi que le "téléphone portable et Internet" seraient des solutions miracles;

Je pense qu'il faille plutot aboutir à  un usage utile de toutes ces technologies au profit de l'agriculture et du développement rural; Si d'ailleurs aujourd'hui, on ne dit plus NTIC mais TIC, c'est pour refuter l'dée selon laquelle, il y a d'un coté les anciennes technologies (radio, télé) et de l'autre des nouvelles technologies (ordinateur, Internet, téléphone portable)

Le téléphone portable constitue pour la radio cummunautaire une source precieuse d'information, si  grâce à lui une information peut etre mise à la disposition du grand nombre.

Merci et bonne journée

Je ne suis pas particulièrement "radiophile", mais la radio n'est pas un vieux média. D'ailleurs, en dehors des modes de communication traditionnels je ne sais pas s'il existe encore de vieux médias. Et encore... D'abord l'usage des terchnoloigies numérique se répand malgré tout mais ce n'est pas uniquement cet usage qui détermine la "nouveauté" d'un média. L'apport des (N)TIC a été déterminant dans le fait qu'il facilite a priori l'émergence de modes de communication élargis, plus horizontaux. les opporunités ouvertes en termes de participation et d'émancipation de la parole et des capacités citoyennes sont potentiellement énormes (les travers sont également nombreux, ne soyons pas naïfd). C'est loin d'être une piste largement explorée mais les sociétés ou communautés qui intègrent même peu l'accès au Net sont peu à peu influencées, même indirectement par les processus d'interractions.

Il serait intéressant d'explorer dans quelle mesure les interractions entre genres "sexués" (parce qu'on peut déterminer des genres sur d'autres bases) évoluent par l'influence des nouveaux modes de communication.

Mon intervention concernant les radios, et celle de Yannick je pense aussi, avait pour but de pointer le fait qu'en milieu enclavé la radio passant pour un relais crucial avec le reste du mond de l'information, ce rôle d'une part était encore insuffisamment exploité, mais qu'au seindes radios même un communication genrée, ou ne serait-ce qu'une réflexion sur le genre n'était pas ou que très peu prise en charge. Si on n'a pas une réflexion fondamentale comme celle que Dimitre développe sur la communication et le genre et que celle-ci n'est pas mise en pratique, que l'outil soit "ancien" ou "nouveau" cela ne changera rien; même j'ai l'impression qu'on ratera les opportunités d'ouverture de la communciation qu'offrent la virtualité. Les réseaux dits sociaux perpétieront les réflexes de la société physique.

Cela m'amène à une autre réflexion celle de participation à la société de la connaissance (et non plus celle de l'information). De plus en plus, le renforcement de capacité est entendu comme un processus continu et mutuel. dans un tel contexte, on est de plus en plsu amené à admettre que les connaissances se créent, s'acquièrent et n'évoluent que collectivement. D'où un recours de plus en plus fréquent aux approches en réseau et aux plateformes collectives numériques. L'enjeu principal de l'intensification de l'accès des zones rurales à la connexion en ligne est précisément que jusqu'à présent, les ruraux sont les grands exclus de cette utopie. Les organisations de base ont toujours, et peut-être de plus en plus de difficultés à stimuler l'innovation paysanne (par des apports externes) et surtout à valoriser ses progrès età les faire participer au savoir collectif. Les évolutions tecnhiques, méthodologiques et conceptuelles restent aux mains de ceux qui ont les moyens de s'impliquer le plus dans la toile...

Intégrer une dimension genre à la problématique c'est aussi progresser vers une valorisation du savoir et des capacités des femmes (mais d'autres publics spécifiques) dans le savoir humain.

 

 

 

 

 

YODE GASTON BOUE
YODE GASTON BOUECôte d'Ivoire

madame,

je partage un peu votre point de vue, puisse que en côte d'ivoire, nous passons plus par la radio pour atteindre les cibles. mais seulement le problème qui se pose c'est que les canaux utilisés sont les radios de proximité qui n'ont pas souvent accès aux informations importantes qui doivent permettre aux populations rurales d'amélioration

leur comportement.

en plus les hommes politiques préfèrent ''abrutir'' les populations pour mieux  se servir.

quant à la téléphonie mobile l'accès reste peu appréciable dans le milieu rural parce que ces populations manquent de moyens souvent pour se nourrir ne serait_ce que deux fois dans la journée donc les priorités sont ailleurs.

Laurence Lalanne-Devlin
Laurence Lalanne-DevlinConsultante Independante United Kingdom

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Francine Brossard
Francine BrossardFAO- Food and Agricultural OrganizationChile

Tout d'abord, en reprenant ce qui a été dit para Laurence, sur le concept de genre, et ne pas seulement penser aux femmes. Au Chili, nous avons réalisé plusieurs projets en TIC: entre autres, création de Télécentres ruraux, création de "Comunautés virtuelles par produits agricoles", création de Plates-formes d'information spécialisées pour petits producteurs, etc. Dans toutes ces interventions, nous avons toujours remarqué que la relation de tous les membres de la famille y était  incorporée. C'est à dire, nous avons pu voir que grâce à une formation en l'utilisation des TICs dans une coopérative agricole du Sud du Chili, à 200 km de sa capitale, Santiago,  (Coopérative COOPEUMO) qui avait pour but  la création d'une Comunauté virtuelle du maïs, le résultat le plus intéressant, et qui a été relevé par les propres agriculteurs,  á été celui du rapprochement qui s'est établi entreles différents membres de la famille: Mère et enfant; Grand-père agriculteur et petit-fils; Père et fille...... Et poutant ce résultat n'avais jamais été pris en considération au début de notre projet.

En deuxième réflexion et appuyant le commentaire de Yannick, sur les techonologies liées à l'oralité, comme la radio, au Chili, et en Amérique Latine, cela est totalement vrai. La radio est encore le canal de communicaction le plus utilisé dans le monde rural. Au mois d'Avril à Santiago, durant le Troisième Forum Global des Télécentres organisé par Telecentre.org,  cela a été absolument remarqué par plusiuers intervention des pays sudaméricains. Si bien nous voyons une énorme couverture des téléphones portables (au Chili le 100% des grands agriculteurs et le 85% des petits agriculteurs en possèdent) , le dispositif par lequel les agriculteurs s'informent, reste encore la radio locale (tout en rappelant que la couvertur des radios est sur le 100% du territoire rural et qu'Internet ne couvre à présent que le 11% rural).

Merci, et bonne journée

 

Bonjour cher-es ami-es,

Je suis désolée pour avoir embarquer si tardivement dans ce forum qui pose des questions ô combien importantes, même si très complexes!

La 1ère question, très pertinente, porte sur des thématiques et des concepts très complexes, pris séparément. Que dire alors de leurs interactions?

Il est important alors d'aborder la question de l'intégration du genre dans les projets de TIC pour le développement rural dans une approche systémique qui permet de cerner la complexité et d'apporter des solutions adéquates.

En outre, plusieurs recherches et études ont montré que laissées à elles seules, les TIC peuvent renforcer les inégalités de genre. La technologie elle-même, tout au moins ses usages n'étant pas neutres, peut reproduire les inégalités et ainsi l'intégration des TIC dans les programmes de développement rural peut ajouter une couche supplémentaire de complexité pour la résorbtion des disparités constatées dans l'accès, le contrôle des ressources et des retombées de l'utilisation de ces ressources.

Ainsi donc, la prise en compte des aspects genre est un préalable tant d'un point de vue de la validité scientifique et de la légitimité des actions que de la portée des incidences de ces actions/activités.

Cependant, pour éviter de tomber dans le syndrôme émergent du "gender fatigue", il est important de bien maîtriser ce concept GENRE dont l'usage et la compréhension générique pose souvent problème quant il s'agit de l'opérationnaliser dans des contextes et réalités spécifiques.

Laurence Lalanne-Devlin
Laurence Lalanne-DevlinConsultante Independante United Kingdom

Pour repondre a Stephane, quand je parlais de "bonne vieille radio" je ne qualifiais nullement  la radio de "vieux media" ... C'est une expression courante d'affection, confirmee par ce que je disais apres....  De plus ayant travaille moi meme 34 ans en radio et y ayant assume toutes les fonctions , je serai la derniere a denigrer son enorme influence !!!!!

Je crois donc que le commentaire de Magic est tres important: la complementarite des differents medias, qui loin de s'exclure l'un l'autre peuvent apporter de la valeur ajoutee a chacun si on arrive a harmoniser leur usage .... Il serait a mon avis interessant de creuser cette question particuliere qui est souvent oubliee dans les programmes de communication appliques au developpement rural. 

J'invite donc nos experts et nos participants a reagir !

Bien a vous tous

Laurence

 

Bonjour,

Bien que la radio soit un outil "populaire", longtemps adopté par les communautés notamment rurales, il est important comme le suggère Laurence d'examiner l'apport de la convergence des technologies, grâce à la numérisation. Il faut noter que la convergence va au-delà de la technologie en touchant aux nouvelles façons d'entreprendre, de mener des activités et de communiquer.

Cette convergence autorise une certaine interactivité notamment par le biais de la téléphonie mobile. Il me semble que cela peut faciliter la participation des femmes dans les activités de communication pour le développement. Mais il y a des préalables: formation et organisation!

Il faut les femmes soient formées et qu'elles s'organisent pour maximiser le potentiel offert par cette convergence. Il y a des pratiques organisationnelles que je pense peuvent être assez facilement transférables.

Je voudrais donner l'exemple d'un groupe de femmes sénégalaises, villageoises, épouses d'immigrés mais sans grande automonie financière! Ces femmes pour pouvoir communiquer directement avec leurs époux sans passer par la belle-mère ou la belle-soeur, se sont organisées en se basant sur la formule de "tontines" bien connue au Sénégal. Elles se cotisent quotidiennement (100FCFA) en moyenne et la cagnotte est utilisée pour acheter des cartes prépayées qui sont chargées dans les telephones portables appartenant à un/des membres du groupe (toutes les femmes ne détiennent pas bien entendu un téléphone). Une femme qui a besoin d'appeler urgemment son époux utilise ce téléphone portable, devenu ainsi publique!

C'est exemple montre que si les femmes sont organisées, elles peuvent par effet d'échelle et péréquation efficacement lever des contraintes significatives à leur appropriation des technologies notamment pour des activités de développement.  Et en même temps, elles peuvent trouver des moyens de contourner des pratiques qui peuvent être des freins à leur automonisation!

Merci

YODE GASTON BOUE
YODE GASTON BOUECôte d'Ivoire

bonjour,

je suis parfaitement d'accord pour la convergence des technologies mais je le serai plus quand on parlera de la concommittance dans l'utilisation des différents types.

en côte d'ivoire, s'il est vrai que la téléphonie mobile est une réalité, elle ne l'ai pas pour tous et pour toutes les contrées. alors que les radios dites de proximités sont une réalité. en plus l'utilisation des langues vernaculaires pour faire passer les informations sont des atouts non négligeables.

aussi, il faut compter sur le niveau de pauvreté de nos populations rurales quant à l'acquisition d'un  téléphone portable et plus des l'achat des unités de manière quotidienne.

il serait souhaitable de penser à rendre tous ces moyens accessibles aux populations rurales si l'on veut que les tic contribuent aux développement.