FAO au Gabon

Nos programmes

Dans le but d’accroître l’efficacité des bureaux des pays et d’améliorer leur contribution au développement des capacités nationales dans les pays membres, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a procédé à des réformes organisationnelles visant à ce que les résultats produits soient désormais clairs et mesurables et produisent un impact visible sur les bénéficiaires cibles.

A cette fin, une attention particulière a été portée à la programmation stratégique au niveau des pays. C’est ainsi que le Cadre de programmation Pays (CPP) est venu remplacer le CNPMT (cadre national des priorités à moyen terme). Il pose les bases d’une approche plus intégrée dans le processus de programmation de la FAO. Fondé sur les priorités nationales en matière de développement agricole, il définit le cadre de collaboration à moyen terme, entre la FAO et les pays. Sa mise en œuvre est une étape importante dans la décentralisation de la FAO et l’exécution de la gestion axée sur les résultats.

Domaine prioritaire 1 : Renforcement de la gouvernance institutionnelle et des capacités nationales

La gouvernance institutionnelle, en ses rapports avec le cadre juridique et les politiques régissant les ressources naturelles et la sécurité alimentaire et nutritionnelle constitue un premier obstacle à la mise en œuvre du développement économique et social. En effet, malgré les efforts faits pour améliorer le cadre juridique, un certain nombre de textes relatifs au secteur agricole sont obsolètes, incomplets, et donc, d’une applicabilité réduite. Le code forestier de 2001 est en cours de révision mais devra être complété pour la partie réglementaire. Au plan des politiques, si le plan opérationnel du Gabon Vert de 2016, donne des orientations sectorielles, il reste que seul, le Ministère de l'Agriculture de l'Elevage, chargé de la mise en oeuvre du Programme Graine a actualisé sa stratégie. Des stratégies et des plans de développement sont à élaborer ou à actualiser dans le domaine de l’élevage, des produits forestiers non ligneux, de la pêche et de l’aquaculture.

Par ailleurs, la conduite des politiques et des programmes par les structures publiques révèlent des insuffisances dans la disponibilité des données statistiques, des ressources humaines et des moyens financiers. Des faiblesses se retrouvent également au niveau de la capacité des acteurs, (les producteurs et leurs organisations, le secteur privé et la société civile). Le système de formation doit être repensé pour servir les ambitions du Gabon Vert.

Le résultat et les produits attendus sont les suivants:

Resultante nationale 1: Amélioration de la gouvernance du secteur agricole

Produit 1.1: Les structures nationales renforcées en ingénierie juridique révisent et actualisent les textes juridiques, régissant la gestion des ressources naturelles et la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Produit 1.2: Les politiques et stratégies sectorielles sont actualisées et prennent en compte les orientations du PSGE, notamment en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de gestion des ressources naturelles.

Produit 1.3: Le plan directeur de la formation agricole et rural est élaboré, validé et mis en œuvre.

Produit 1.4: Les capacités nationales sont renforcées dans la gestion des politiques, des programmes et en statistiques.

Domaine prioritaire 2 : Gestion durable des ressources naturelles

Le Gabon mise sur une gestion durable de ses ressources naturelles et veut gagner le pari de se développer sans détruire son capital naturel. Toutefois, cette gestion est confrontée à des problèmes dont certains sont communs à toutes les ressources, notamment la faible connaissance de celles-ci, le manque d’outils de gestion et de moyens techniques pour suivre et évaluer les effets induits par les changements climatiques et contribuer à leur atténuation, les mécanismes de financements peu opérationnels, l’absence de profits tirés des mécanismes financiers associés à l’environnement, et, enfin l’implication réduite des populations dans la gestion de ces ressources. Ces dernières sont soumises à toutes les formes d’exploitation illégale qui engendre des conflits liés à l’absence d’un Plan national d’affectation des terres. Par ailleurs, la destruction de l’habitat naturel de la faune par les activités anthropiques et la politique de protection qui accroît ses effectifs engendrent des conflits hommes /faune et également entre agriculteurs et détenteurs de bétail.

Avec l’assistance de la FAO, l’inventaire partiel des stocks halieutiques (sardinelles) a été réalisé en 2016. La FAO a aussi appuyé l’implantation des forêts communautaires et des activités de valorisation des PFNL et de la faune sauvage et entamé avec la coopération japonaise des travaux d’inventaire forestier qui ont malheureusement été interrompus..

L’assistance de la FAO portera dans le domaine de la foresterie, sur le développement des forêts communautaires, la gestion des conflits hommes faune et l’inventaire forestier multi-usage. Dans le domaine des ressources halieutiques, la FAO poursuivra l’évaluation des stocks et l’aménagement des pêcheries. Au plan pédologique, la cartographie des sols et la détermination de leur aptitude culturale seront réalisées. Dans le cadre de la biodiversité, la FAO apportera son concours au recensement des ressources zoo et phytogénétiques d’intérêt pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Elle appuiera aussi les mécanismes d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques par la mise en œuvre des outils de gestion et contrôle, Suivi, Notification et Vérification (SNV).

En vue d’atteindre ses objectifs dans ce domaine , la FAO appuiera les actions susceptibles de contribuer à la réalisation du résultat et des produits suivants :

Resultante nationale 2 : Le Gabon se développe sans détruire ses ressources naturelles.

Produit 2.1: Les connaissances sur les ressources naturelles sont renforcées.

Produit 2.2: Les outils de gestion des écosystèmes sont élaborés et appliqués y compris les plans d’aménagement.

Produit 2.3: Les institutions mettent en œuvre les mécanismes de redevabilité environnementale et bénéficient des financements y associés.

Produit 2.4: Les communautés locales participent à la gestion durable des ressources forestières.

Produit 2.5: Les conflits hommes faune sont réduits dans les zones situées hors de parcs nationaux.

Domaine 3 : Développement des chaines de valeurs durables dans l’agriculture, l’élevage, la forêt, la pêche et l’aquaculture

Les chaînes de valeur agricoles sont confrontées à des défis, notamment l’accroissement de leur contribution à la diversification de l’économie, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la réduction de la forte dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur. Les contraintes ont été énoncées dans la partie relative au contexte du secteur.

La FAO intervient dans l’augmentation de l’efficacité des chaînes de valeur agricoles, (banane plantain, manioc, horticulture urbaine et périurbaine, petit élevage, produits forestiers non ligneux et faune sauvage), au niveau de l’amélioration de la production, de la transformation des produits, du développement de l’entrepreneuriat local et de l’organisation des coopératives. En vue de faciliter le transfert des technologies, la FAO appuie l’internalisation de l’approche Champs Ecoles Paysans.

Resultante nationale 3: Des chaînes de valeur clés (fruits et légumes, céréales, produits carnés, poissons et PFNL) sont développées, diversifient l’économie nationale et assurent la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Produit 3.1: Les acteurs organisées des chaines de valeur ont accès aux facteurs de production grâce au partenariat public-privé et privé -privé.

Produit 3.2: Les acteurs organisés adoptent une intensification durable qui accroît la production en quantité et qualité.

Produit 3.3: Les acteurs organisés valorisent les productions, fabriquent les produits agroalimentaires respectueux des normes de sécurité sanitaire et de qualité, et accèdent aux marchés locaux, régionaux et internationaux.

Produit 3.4: Les chaînes de valeur agricoles développent les emplois décents plus particulièrement pour les femmes et les jeunes.