Dans la capitale, Juba, les prix du maïs et du sorgho ont fléchi en juin, tandis que ceux de la farine de blé importée ont augmenté à la suite d’une nouvelle dépréciation de la monnaie nationale. Les prix du manioc et des arachides ont également augmenté en juin. Les prix alimentaires se sont établis à des valeurs généralement moins élevées qu'un an plus tôt mais restent à des niveaux exceptionnellement élevés, plus de dix fois supérieurs à ceux de juillet 2015, avant qu'ils ne commencent à fortement augmenter. Le niveau élevé des prix est lié à l'insécurité généralisée qui entrave les activités agricoles et la commercialisation des produits, aux coûts élevés de production et de transport et à un fort affaiblissement de la monnaie nationale. La précarité de l’offre a également été l’un des principaux facteurs de la flambée des prix des denrées alimentaires, l'ensemble de la production céréalière de 2018 étant estimée à environ 745 000 tonnes, le plus petit volume récolté depuis le début du conflit en 2013 (Rapport spécial du SMIAR). Après un retard dans les semis de la première campagne de 2019, en raison de l'arrivée tardive des pluies, les précipitations suffisantes tombées en mai et juin ont favorisé la germination des cultures et des conditions de végétation satisfaisantes dans les principales régions de production du sud du pays. Toutefois, les superficies ensemencées restent bien en deçà des niveaux d’avant le début du conflit, en raison de l'insécurité qui limite l'accès aux champs.