Les prix des céréales secondaires produites localement ont continué d'augmenter sur la plupart des marchés en février, mais à un rythme moins soutenu que durant les mois précédents. La légère amélioration des conditions macro-économiques, favorisée par un accroissement de la production de pétrole en réaction au renforcement des cours internationaux du pétrole brut, a contribué à limiter les hausses des prix. Selon le Bureau national de la statistique (BNS), le taux annuel d'inflation a augmenté, passant de 16,46 pour cent en janvier 2021 à 17,33 pour cent en février 2021, soit toujours plus que les 12 pour cent enregistrés en février 2020. La naira, la monnaie nationale, s'est dépréciée sur le marché parallèle, s’établissant à 484 NGN pour 1 USD à la fin du mois de mars contre 470 NGN pour 1 USD un mois plus tôt, tandis que le taux de change officiel est demeuré relativement stable à 380 NGN pour 1 USD. De même, les coûts élevés du transport liés au recul global de la production de pétrole brut et la diminution des importations depuis plus d'un an à cause de la dépréciation de la monnaie, ont continué de soutenir les prix des produits alimentaires qui sont restés supérieurs de plus de 50 pour cent à ceux enregistrés en février 2020. Dans le nord du pays, l'insécurité civile persistante a provoqué des perturbations généralisées des activités agricoles et commerciales, qui ont exacerbé les pressions à la hausse sur les prix. Les fortes pluies reçues lors de la campagne agricole de 2020 (août-septembre) ont également provoqué des déficits localisés mais importants de la production dans certaines régions, qui ont contribué à la demande accrue des ménages et aux hausses des prix.