Programme FAO-UE FLEGT

Des entreprises colombiennes ont renforcé leurs processus pour l’utilisation de bois légal et l’intégration de l’approche de l’égalité des genres

31/05/2017

Un total de 31 entreprises colombiennes ont bénéficié du projet développé par la FAO-UE FLEGT et FEDEMADERAS pour intégrer des processus de vérification de la légalité et d’égalité des genres.

Au cours des huit derniers mois, 31 entreprises colombiennes de transformation et de produits bois finis ont mis en place le principe de vérification de la légalité et l’égalité des genres dans leurs processus administratifs et de production.

Ces entreprises, qui comptent un total de 1 518 employés, ont reçu des formations sur les processus opérationnels et administratifs relatifs à l’utilisation de bois légal et à la gestion des affaires en tenant compte de l’égalité des genres. 21 % des participants étaient des femmes, dont 28 travaillant dans le domaine opérationnel et 292 dans le domaine administratif et des ressources humaines.

« Le secteur forestier en Colombie, est un géant endormi dans le processus de la paix. Il faut profiter de cette opportunité pour consolider une paix stable et durable à laquelle il est impératif d’associer la société civile afin d’augmenter la consommation de bois per capita. », a déclaré Iván León,  Responsable national des Programmes de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Colombie. 

81% des entreprises participantes sont affiliées à la Fédération nationale des industries du bois (FEDEMADERAS) et les conseils dont elles ont bénéficié sont le fruit d’un accord avec la FAO, par le biais de son Programme UE FLEGT « Application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux » (acronyme anglais FLEGT) financé par l’Union européenne, les gouvernements de Suède, du Royaume-Uni et la FAO. Le programme FAO-UE FLEGT en Colombie compte comme partenaires stratégiques les Ministères de l’environnement et du développement durable, de l’agriculture et du développement rural et du commerce, de l’industrie et du tourisme, CARDER, CORPOAMAZONIA et d’autres autorités environnementales régionales, le gouvernorat du Chocó, FEDEMADERAS, Fiduagraria, la Banque Agrario et des représentants des communautés ethniques locales appartenant aux bureaux forestiers départementaux du Chocó et Putumayo, entre autres. 
Javier Rico, entrepreneur affilié à FEDEMADERAS, a précisé : « on brise le mythe selon lequel celui qui travaille le bois ne travaille par pour l’environnement ». « Le secteur privé contribue à l’environnement et travaille dans son intérêt », a-t-il ajouté.  

Pour sa part, Alejandra Ospitia, Directrice générale de FEDEMADERAS, a souligné que « les forêts de Colombie exploitées durablement produisent richesse et paix ». Elle a également ajouté que « le secteur privé en Colombie construit un marché légal, en tenant compte de l’égalité des genres, ce qui respecte le pays, l’environnement, le fisc et les communautés ethniques locales ». 

Le processus de renforcement des entreprises comportait deux rencontres-échanges d’expériences dans les départements de Chocó et d’Amazonas. De cette manière, le programme a permis la concrétisation sous la forme de deux rencontres d’échanges et d’opportunités commerciales entre les propriétaires des forêts naturelles et les entrepreneurs dans le domaine de la transformation et des produits, réussissant ainsi à renforcer le marché du bois légal et l’établissement d’une culture économique de légalité du bois.
Des échanges se sont mis en place entre la Banque Agrario et la Fiduagraria avec 20 producteurs, fournisseurs et producteurs de bois, lors desquels ont été analysées les possibilités d’implication dans des programmes de négociation et d’activité financière complémentaire.

Rubén Darío Moreno de la Corporation autonome régionale de Risaralda CARDER, a déclaré « tout est à construire dans le secteur forestier et c’est l’occasion de repenser le modèle forestier du pays ». Les forêts représentent une opportunité de paix, puisqu’elles sont des lieux qui permettent sa mise en œuvre” a-t-il ajouté.

Le processus d’échange d’expériences et de formation relatif à l’utilisation de bois légal a également généré un marché de l’offre et de la demande de bois légal entre les entreprises urbaines de produits, les propriétaires et les exploitants des forêts naturelles, et l’offre sur le marché légal est donc en train de s’organiser. Suite à ce projet également, plusieurs entreprises bénéficiaires ont souhaité poursuivre le processus afin d’obtenir le label FSC (Forest Stewardship Council) attestant de la gestion durable des forêts.

Des fonctionnaires d’entités publiques régionales, qui connaissaient le développement durable, le bois légal, la certification et les programmes de contrôle des forêts de la Biosphère Maya au Guatemala ont également participé au développement de ce processus. Durant leur visite, les assistants ont apprécié l’importance de la gestion et de l’exploitation durable des forêts naturelles qui engendrent une valeur ajoutée de manière légale, et s’accordaient à dire que le label FSC donne accès à des marchés exigeants et internationaux.

Nhaydú Bohórquez, interlocuteur du Programme FAO UE FLEGT dans la région, a souligné : « Aujourd’hui un projet se termine, mais le processus vers la légalité et l’égalité des genres dans le secteur forestier en Colombie se poursuit. Cette initiative a suscité un ensemble de volontés au sein du secteur privé, du gouvernement national et des communautés locales productrices d’Amazonie et du Chocó. La FAO, par le biais de son Programme UE FLEGT, continuera son appui pour que nos modestes interventions deviennent, comme on le voit aujourd’hui, une boule de neige qui grandit petit à petit ».
 
Informations principales :
Revue Fedemaderas

Originally published by FAO Colombia at http://www.fao.org/colombia/noticias/detail-events/es/c/888971/