Points clés
La programmation sur le changement climatique et la gestion des ressources naturelles sont d’importance cruciale dans l’amélioration de la production et pour le bien-être global du secteur agricole au Lesotho. La FAO a mis en place un certain nombre de projets complémentaires avec un accent sur l’environnement, la gestion des ressources naturelles et l’adaptation au changement climatique. Une de ces initiatives a été déterminante, réunissant des utilisateurs et des générateurs de données spatiales sur une seule plateforme et ainsi faciliter le travail d’évaluation du couvert végétal, y compris les processus d’interprétation sous la direction technique d’experts de la FAO. Des progrès majeurs ont ainsi été accomplis dans le développement des cartes du couvert végétal du Lesotho. Cette information fournira d’importantes données de base pour la planification d’interventions dans la gestion durable des terres et pour élargir les activités de gestion des ressources naturelles.
La forte dégradation des terres, y compris l’érosion excessive du sol dû au ruissellement des eaux, aux pratiques agronomiques inappropriées et au surpâturage, est l’un des facteurs principaux du déclin de la sécurité alimentaire au Lesotho. Cette situation est aggravée par l’impact du changement climatique et amplifiée par les défis sociaux-économiques de la production, de la nutrition et de la sécurité alimentaire durables. L’information à jour sur l’état des ressources naturelles du pays est rare et fragmentée. Pourtant, le besoin de prise de décisions fondées sur des preuves est critique pour la protection et l’exploitation durable des ressources naturelles du Lesotho.
Depuis 2012, la FAO, le ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire (MAFS), et le ministère des forêts, des prairies et de la conservation des sols (MFRSC), mettent en œuvre la stratégie de résilience, en promouvant l’adaptation aux changements climatiques, les systèmes agricoles durables avec un accent sur la gestion durable des terres. La stratégie de renforcement de la résilience de la FAO est mise en œuvre au niveau national et implique un nombre croissant de parties prenantes avec un élargissement dans les écoles et une inclusion des dirigeants locaux.
Dans le cadre de ce travail, la base de données du couvert végétal national a été mise en place en partenariat avec le gouvernement du Lesotho à travers le Comité pour la gestion des données environnementales (CEDAMA) présidé par le Bureau des statistiques. Cette nouvelle base de données, conçue avec le soutien financier de l’Office d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) et la Coopération Suisse au développement (SDC), est un élément important de la stratégie de résilience pour le Lesotho.
La base de données qui couvre la totalité du territoire du Lesotho est développée à travers une technique de fusion d’image multi spectrale (ou le fait de pan-aiguiser) utilisant l’imagerie satellite et la photographie aérienne.
Ce fichier de données nouvellement enrichi au Lesotho renforcera les capacités organisationnelles pour la génération et l’utilisation de l’information spatiale pour les ressources naturelles, la gestion de l’agriculture et les études agro-environnementales. En outre, il permettra de construire et maintenir le dialogue et le flux d’information technique entre les institutions gouvernementales, les autorités nationales et locales, les agriculteurs, les parties prenantes dans la gestion des ressources naturelles et fournira des informations pour les prises de décisions fondées sur des preuves.
Prochaines étapes
Outre fournir un base de référence solide sur l’état actuel du couvert végétal du pays depuis 2014, l’ensemble des données du couvert végétal du Lesotho ouvre au développement d’une vaste gamme d’application tel que:
- Analyse de l’évolution du couvert végétal dans l’agriculture, la foresterie, les zones de pâturages, les aires urbaines, etc.
- Plans des risques de catastrophe;
- Évalutation des risques d’érosion;
- Suivi des pâturages;
- Évaluation et évolution de la biomasse aérienne;
- Cadres de suivi pour les initiatives d’intégration de bassins hydrographiques;
- Développement d’un système d’information des ressources terrestres.
