La méthodologie utilisée pour l'analyse de la chaîne de valeur comprend à la fois des méthodes quantitatives et qualitatives. Bien que l'analyse économétrique ne fasse pas partie de l'approche, car les enquêtes nécessaires dépassent le cadre du projet, divers outils quantitatifs sont utilisés. La principale analyse quantitative concerne l'évaluation de la rentabilité de la chaîne de valeur, du consommateur au détaillant. Elle comprend notamment une application de l'outil d'analyse de la chaîne de valeur de la FAO, qui permet de calculer la valeur ajoutée globale générée par la chaîne de valeur et de procéder en amont à une analyse d'impact des changements de politique. Il existe en outre de nombreux indicateurs quantitatifs pour l'analyse sociale et environnementale, tels que les pertes alimentaires et les émissions de carbone produites par la chaîne de valeur.

Comme il est le cas pour tous les travaux techniques produits par la FAO, la méthodologie sera disponible pour toute partie intéressée à l'utiliser, sitôt que les tests sur le terrain seront terminés et que l'outil sera finalisé. Entre-temps, une note méthodologique fournit des conseils sur la façon dont la méthodologie peut être appliquée. Pour toute question d'ordre méthodologique, veuillez contacter l'unité de gestion du projet FISH4ACP ([email protected]).

La méthodologie FISH4ACP aborde la durabilité environnementale de manière holistique, c'est-à-dire que nous mesurons l'impact de la chaîne de valeur sur toutes les dimensions de l'environnement naturel, notamment la biodiversité, les émissions de carbone, l'empreinte hydrique et la pollution sous ses différentes formes. 

La collecte de données primaires s’avère plus difficile dans les pays qui ne disposent pas de suffisamment de données secondaires sur les acteurs impliqués dans la chaîne de valeur. Cela peut être dû au fait que de grandes parties de la chaîne de valeur sont informelles ou que le défaut de statistiques fiables ne permet pas de se faire une idée de toutes les dimensions de la chaîne de valeur. Dans ces pays, la collecte de données primaires est encore plus importante mais également plus difficile, car il peut être difficile de trouver un échantillon représentatif d'acteurs à interroger. Cela vaut surtout pour la partie intermédiaire de la chaîne de valeur, à savoir les commerçants et les transformateurs situés entre les pêcheurs ou les aquaculteurs et les consommateurs. 

La méthodologie consiste à examiner la contribution du produit de base à la sécurité alimentaire et nutritionnelle nationale par rapport à l'état nutritionnel de la population, à partir des données de l'enquête sur les scores de diversité alimentaire des ménages. Si ces données ne sont pas disponibles, la démarche conseillée est de réaliser une enquête sur un petit échantillon dans le cadre de l'analyse initiale pour calculer les scores individuels de diversité alimentaire ou de recommander une étude complète dans le cadre du plan de développement de la chaîne de valeur, si la santé nutritionnelle semble être un élément à risque en matière de durabilité.

Les plans d'action sont élaborés en partenariat avec toutes les parties prenantes et reposent sur l'analyse de la chaîne de valeur, qui vise à faire ressortir la spécificité de chaque chaîne de valeur. Cette démarche garantit que les plans d'action sont adaptés à la spécificité de chaque chaîne de valeur.

Les pêches de capture multi-espèces constituent un défi pour l'analyse de la chaîne de valeur. Une première étape clé du processus consiste à déterminer la portée de la chaîne de valeur et les éléments qui seront considérés comme externes et ne seront pas ciblés par la stratégie de mise à niveau. Si la complexité peut être gérée, plusieurs espèces peuvent être incluses. Dans le cas contraire, il faudra entreprendre différentes analyses de la chaîne de valeur ou choisir d'autres types d'approches, telles que les approches territoriales, du système de marché ou du modèle d’affaires.

Bien que l'approche de la chaîne de valeur soit généralement et plus facilement appliquée au niveau national, si plusieurs pays d'une région veulent collaborer, la même approche peut être utilisée. Cependant, la volonté des pays de collaborer est une condition sine qua non de la réussite du projet, étant donné que l'approche est axée sur les pays et que la stratégie de mise à niveau devrait être mise en œuvre par plusieurs pays.