Vue d'ensemble
La région du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord (NENA), déjà exposée à une pénurie chronique d'eau, sera confrontée dans les décennies à venir à une grave intensification de la pénurie d'eau en raison de plusieurs facteurs, notamment la croissance démographique et ses demandes alimentaires connexes, l'urbanisation, la demande énergétique et le développement socio-économique global. En outre, la région NENA connaît des événements extrêmes plus fréquents et plus intenses (en particulier des sécheresses) en raison du changement climatique/
Le programme de développement durable à l'horizon 2030 récemment adopté exige évidemment un changement "transformationnel" en matière de gestion des ressources stratégiques, telles que l'eau, la terre et l'énergie. Les pays de la région doivent planifier stratégiquement leurs plans de gestion et d’allocation des ressources en eau, revoir leurs politiques en matière d’eau, de sécurité alimentaire et d’énergie, formuler des plans d’investissement efficaces, moderniser la gouvernance et les institutions et tenir compte des eaux souterraines et de surface transfrontalières.
Il va falloir adopter de bonnes pratiques pour assurer l'alignement avec les impératifs suivants: i) fixer des limites durables de consommation d'eau et ii) tirer le meilleur parti de chaque goutte d'eau, y compris l'utilisation de sources d'eau non conventionnelles.
Le projet vise à contribuer au changement transformationnel et à la planification stratégique en évaluant (i) l'efficacité et la productivité des différentes formes d’utilisation de l'eau, (ii) les risques que les tentatives d'accroître l'efficacité ou la productivité de l'eau pour les uns pourraient réduire l'accès ou augmenter la consommation des autres (iii) les ‘limites opérationnelles durables pour l’utilisation d’eau’.
L'adoption d'un cadre analytique sur le lien nexus eau-alimentation-énergie-climat-écosystème jouera un rôle déterminant dans cette planification stratégique puisque les stratégies et politiques agricoles, hydriques et énergétiques sont encore élaborées, dans une large mesure, de manière "indépendante".
Le projet est financé par l’Agence Suédoise de Coopération et de Développement International (SIDA) et mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).