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L’importance des productrices de haricots


Les productrices de haricots cultivent ensemble le changement en Arménie

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L’Association des productrices de haricots de Berd a été créée dans le cadre du programme LEAD, soutenu par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), avec un financement de l’Union européenne. © FAO/Hayk Hovhannisyan

06/01/2025

Au cœur de la ville de Berd, dans la charmante région de Tavush, en Arménie, un groupe de femmes incarne le pouvoir de la sororité. Tout comme les haricots qu’elles cultivent, ces femmes sont fortes et leurs liens s’ancrent dans des racines profondes.

Les haricots sont depuis longtemps un aliment essentiel de la vie rurale, un symbole de résilience des populations agricoles. Ils sont souvent associés à des repas modestes mais nourrissants, en particulier pendant les mois d’hiver et les périodes de jeûne religieux. Transmises de génération en génération, les méthodes de culture et de récolte des haricots sont un héritage commun, synonyme de patience, de soin et de labeur.

Anahit Paytyan, Alina Paytyan et Varduhi Melikbekyan mettent chacune leurs atouts et leurs expériences singuliers au service de leur collectif, à savoir l’Association des productrices de haricots de Berd. Ce groupe a été formé dans le cadre du Programme d’autonomisation locale des acteurs du développement (LEAD), soutenu par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et financé par l’Union européenne. 

Le programme LEAD a formé ces femmes à des techniques essentielles de gestion d’entreprise et de commercialisation, leur donnant l’occasion de partager des connaissances profitables à toutes. © FAO/Hayk Hovhannisyan

Anahit Paytyan, l’une des membres de l’association, commence sa journée à 4 h 30 pour aller travailler dans ses champs. Savoir qu’elle n’est pas seule dans cette démarche la rassure: Alina, Lusine, Anna et Mariam travaillent toutes sur leurs propres parcelles, en différents lieux de la région.

En Arménie, l’une des principales difficultés auxquelles se heurtent les agricultrices est le morcellement des exploitations. La petite taille et l’éparpillement des parcelles sont un frein aux économies d’échelle et restreignent l’accès des femmes à des marchés plus importants ou à des investissements dans des technologies permettant de limiter l’utilisation de main-d’œuvre.

Grâce à leur association, elles peuvent désormais unir leurs forces non seulement pour cultiver des haricots, mais aussi pour les vendre et négocier de meilleurs prix pour les intrants agricoles essentiels.

Elles ont appris bon nombre de ces compétences en participant au programme LEAD, qui les a formées à des techniques fondamentales de gestion d’entreprise et de commercialisation. Elles ont également participé à des activités de mise en réseau, où elles ont pu partager leurs expériences. 

Ces femmes surmontent ensemble les obstacles, comme la petite superficie et la dispersion des parcelles, qui les empêchent de réaliser des économies d’échelle ou d’investir dans des technologies permettant d’économiser de la main-d’œuvre. © FAO/Hayk Hovhannisyan

Relever les défis ensemble

La culture des haricots exige un travail manuel important, qui va de la préparation du sol à la récolte, en passant par la plantation et le désherbage. Chacune de ces étapes requiert une attention particulière, surtout dans les petites exploitations qui n’ont pas recours à la mécanisation. En outre, les plants de haricots sont sensibles à la surpopulation et aux parasites, autant d’éléments supplémentaires qui exigent de l’attention.

Grâce au soutien de leurs pairs, ces femmes surmontent les obstacles et trouvent ensemble des solutions originales. Leur association leur permet de mutualiser les ressources, de réduire les coûts et de gagner confiance. En unissant leurs forces et en travaillant en équipe, ces femmes peuvent maintenant accéder à des marchés plus importants, qui n’étaient jusqu’alors pas à leur portée.

De manière collective, elles ont aussi passé des accords avec des supermarchés de la région et étudient les possibilités d’exportation à mesure que leur production s’accroît. Grâce au centre de nettoyage des haricots qu’elle prévoit de créer, l’association sera en capacité de répondre aux demandes du marché, en veillant à ce que les produits soient conditionnés, nettoyés et emballés de manière efficace.

L’Association des productrices de haricots de Berd compte développer ses activités et accueillir d’autres agricultrices en son sein. Grâce à l’association, ces femmes améliorent non seulement leurs moyens de subsistance, mais elles sont aussi une source d’inspiration pour d’autres femmes vivant dans la région: elles les invitent à se rassembler et à puiser de la force dans leurs expériences communes, afin d’amorcer un changement dans les économies rurales.

Le sentiment de confiance et l’indépendance des femmes de Berd sont à l’image du cycle de vie des haricots qu’elles cultivent: ils ont pris racine et se sont épanouis.

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