Impact
L'indicateur 5.a.1 mesure l’ampleur des handicaps rencontrés par les femmes dans les domaines de la propriété et des droits à la terre, ainsi que l’égalité des droits en matière de propriété foncière. Avec l'indicateur 2.5.2, il permet de concevoir des mesures politiques destinées à garantir l’égalité des chances et l’accès aux droits et aux ressources.
Résultats clés
L’égalité des genres est loin d’être atteinte en matière de droits de propriété et de droits garantis sur les terres agricoles.
L’accès à la terre constitue un déterminant essentiel de la situation socioéconomique des personnes vivant de l’agriculture, qui a des répercussions directes sur leur revenu, leur sécurité alimentaire et leur nutrition. Bien que les données sur l’accès à la terre restent rares à l’échelle mondiale, les informations existantes montrent que beaucoup de femmes et d’hommes exerçant une activité de production agricole ne possèdent pas de titres de propriété et/ou de droits fonciers garantis sur les terres agricoles. Dans 30 pays sur 36, au sein de la population agricole, moins de 50 pour cent des femmes détiennent des droits de propriété et/ou des droits fonciers garantis sur des terres agricoles, tandis que dans 16 pays, moins de 30 pour cent d’entre elles en possèdent. À l’inverse, la proportion d’hommes qui détiennent des titres de propriété et/ou des droits garantis sur des terres agricoles est supérieure à 50 pour cent dans 18 des 36 pays évalués.
Les données disponibles sur 36 pays montrent que, dans l’immense majorité des cas (28 pays sur 36), les hommes sont plus nombreux que les femmes à détenir des droits de propriété ou d’autres droits fonciers sur des terres agricoles. Ce constat confirme la conclusion que les femmes se trouvent désavantagées par rapport aux hommes au sein de la population agricole, car la terre joue un rôle essentiel dans l’autonomisation des individus. De plus, le pourcentage d’hommes parmi les propriétaires de terres atteint 70 pour cent dans neuf pays. On peut donc conclure que la balance penche fortement en faveur des hommes dans la très grande majorité des cas, et que l’égalité des genres n’est pas encore atteinte en matière de propriété et de droits garantis sur les terres agricoles.