Le présent Cadre de Programmation par Pays (CPP) du Tchad établit les relations de collaboration entre l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Gouvernement du Tchad pour la période allant de de 2017 à 2021. Le CPP 2017-2021 est issu d'un large processus consultatif multisectoriel incluant les institutions nationales, les organisations de la société civile et les partenaires au développement, y compris les Agences du Système des Nations Unies (SNU). Ses priorités s’inscrivent dans le cadre du Plan Cadre de Nations Unies d’Assistance au Développement (PNUAD) couvrant la même période 2017-2021. Cette feuille de route établit trois domaines de développement du Tchad en matière d’alimentation et de production agro-sylvo-pastorale et halieutique durable. Le CPP constitue une contribution de la FAO à la mise en œuvre de ces cadres de développement nationaux. Il identifie ainsi les domaines dans lesquels la FAO dispose des avantages comparatifs par rapport aux autres partenaires au développement. Les domaines prioritaires du CPP au Tchad sont :
Domaine prioritaire 1 : Développement des chaines de valeur dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture
Sur ce plan , la FAO va focaliser son assistance sur les femmes et les jeunes à travers le renforcement des capacités d’organisation et de structuration des acteurs des chaînes de valeur, ainsi que celles de stockage et de conservation des produits des organisations de producteurs. Les actions menées sur ce plan vont concourir à la réhabilitation ou la création de petites unités de transformation modernes, la facilitation de l’accès des producteurs à des marchés stables et rémunérateurs, le renforcement de l’entreprenariat rural des jeunes et des femmes et l’intensification et la diversification des productions.
Dans le secteur de l’Agriculture et du développement rural, La FAO mène actuellement, une dizaine de projets. Grâce à son expertise dans ce domaine, l’organisation a su développer des synergies avec des PTF pour appuyer les acteurs locaux, notamment les femmes, dans les filières porteuses.
Domaine prioritaire 2 : La formulation des politiques et stratégies sectorielles
De part ses missions, la FAO appuie le Gouvernement sur plusieurs points : la formulation/révision de politiques et stratégies sectorielles ou intersectorielles, le renforcement des capacités des acteurs dont les organisations féminines et des jeunes, pour la mise en œuvre des politiques et stratégies, le renforcement des capacités de gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Elle collabore avec les Ministères techniques et certains PTF en matière de collecte et d’analyse des informations sur la situation alimentaire et nutritionnelle et de validation des résultats de l’analyse assortis d’un Plan de réponse dont le Gouvernement et ses partenaires assurent le financement. les actions menées permettent de faciliter les opérations du Système d'Information sur la Sécurité Alimentaire et d'Alerte Précoce (SISAAP).
Avec l’Union Européenne, dans le cadre du programme FIRST au Tchad, l’organisation contribue à la création d'un environnement favorable à travers la mise en œuvre des politiques et programmes de Sécurité alimentaire et de nutrition, pour une agriculture durable (SANAD3). La FAO a fourni une assistance technique décisive à l’adoption de la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale et halieutique (LOAH) pour améliorer la gouvernance et impulser des réformes dans le secteur Agricole.
Domaine prioritaire 3: La valorisation et la gestion durable des ressources naturelles
L’assistance de la FAO à ce secteur va consister en l’amélioration de la connaissance des ressources naturelles et leur gestion, la maitrise et gestion de l’eau, le renforcement de la résilience des systèmes de production et des populations vulnérables face aux crises alimentaires et aux catastrophes, et la promotion et valorisation des sources d’énergie renouvelables.
A ce niveau , des partenariats ont récemment été noués avec le Fonds vert pour le climat (GCF) ,le Fonds pour l'environnement mondial (GEF). Bien avant cela, la contribution des produits forestiers non ligneux à la sécurité alimentaire en Afrique Centrale et a pu être mise en évidence avec l'appui de la Commission des fôrets d'Afrique centrale (COMIFAC) et la Banque Africaine de Développement (BAD) ainsi qu’avec le Fonds fiduciaire africain (SATF).
Pour atteindre ces objectifs, la FAO s’est engagée à contribuer au cadre budgétaire commun, en se fixant l’objectif de mobilisation des ressources dans le cadre du PNUAD à hauteur de 25 000 000 USD financés grâce à des contrats avec des Partenaires au développement.