Gouvernance foncière

Gouvernance des régimes fonciers - Bulletin

30 October 2019

Les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale sont dénommées « Directives» ou «DV» dans le présent bulletin d’information.


Décision historique sur les régimes fonciers adoptée par la 14e COP de la CNULCD

Durant la réunion de haut niveau qui a eu lieu pour la clôture de la 14e COP (Conférence des parties) de la CNULCD (Convention des Nations unies sur la Lutte Contre la Désertification) en septembre, une déclaration a été adoptée afin de cibler les solutions basées sur le foncier pour combattre le réchauffement climatique. Dans cette déclaration, la pertinence des DV pour parvenir à un meilleur accès, contrôle et gestion des terres, ainsi qu’à une sécurité foncière équitablement répartie, a été réaffirmée. Cela encourage les parties prenantes à prendre en compte les principes contenus dans les DV lors de la mise en œuvre des activités pour combattre la désertification/dégradation des sols et la sècheresse. En clôturant la réunion, Ibrahim Thiaw, le Secrétaire exécutif de la CNULCD, a souligné que le message clé du prochain sommet de l’ONU sur le climat à New York était clair : « investir dans le foncier pour faire émerger de multiples opportunités. »

La FAO a été invitée à participer à la production d’un guide technique sur l’intégration des DV à la mise en œuvre de la Convention sur la neutralité en matière de dégradation des terres, en prenant en considération les contextes nationaux. Ce guide sera étudié lors de la 15e session de la COP.

Régimes fonciers. Décision de la COP 14.

La déclaration de New Delhi : Investissement foncier et nouvelles opportunités

Site de la CNULCD


Evènements parallèles à la CSA 46

Comment les DV ont-elles changé la vie des femmes en milieu rural : stratégies clés et innovations pour promouvoir l’égalité des sexes

Mardi 15 octobre 8.30-10.00

Investissement foncier responsable pour des systèmes alimentaires durables : tirer des enseignements des pilotes, partenariats et plateformes multi-acteurs avec les gouvernements, la société civile et le secteur privé pour mettre en place les DV

Mardi 17 octobre 8.30-10.00

Questions débattues, résumé des points clés et des résultats à retenir


Les investissements chinois dans les terres agricoles en Afrique

Deuxième phase du projet « Appuyer la mise place des Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale »  

Une étude de la FAO, menée avec l’appui du Département britannique pour le développement international (DFID), a révélé que les entreprises chinoises travaillant en Afrique concertent leurs efforts pour s’engager en faveur de l’agriculture durable. Ces entreprises suivent les lignes directives officielles émises par le gouvernement chinois central et les autorités régionales, qui incluent des dispositions qui concordent avec les standards volontaires internationaux, dont font partie les DV. Cette recherche a également montré que les freins à l’investissement responsable dépendent, d’une part, de la compréhension de l’importance des droits fonciers légitimes par les investisseurs, et d’autre part du manque de données sur les droits fonciers légitimes dans les pays hôtes. Ces déficiences compromettent la possibilité de croissance économique dans les pays hôtes, de la même manière qu’elles affectent la quantité et la qualité des investissements étrangers directs dans l’agriculture africaine.

Ce projet est la seconde phase de recherche et se focalise sur les entreprises chinoises qui investissent en Tanzanie et au Mozambique. Ses principaux objectifs sont d’approfondir la compréhension de la manière dont les droits fonciers sont légitimés par plusieurs acteurs, et de guider le gouvernement et les investisseurs chinois pour renforcer leur travail sur le foncier. Le cadre conceptuel qui oriente ce travail est défini par les dispositions des DV.

Le projet est coordonné par l’Unité des Droits Fonciers de la FAO, avec l’appui de la Division du Commerce et des Marchés. Il et développé en étroite collaboration avec les gouvernements africains, les communautés locales, les autorités chinoises, ainsi que les entreprises et les institutions de recherche (comme par exemple l’Académie chinoise des Sciences Agricoles et l’Université de Commerce International et d’Economie).

Voir l’article complet


Visite d’évaluation comparative de l’Agence Législative du Foncier indonésienne

© FAO/Tea Dabrundashvili

Le 15 juillet, une délégation de l’Agence Législative du Foncier indonésienne est venue en visite au siège de la FAO, à la demande du gouvernement indonésien. Vingt-cinq parlementaires du Conseil des Représentants de la République Indonésienne (DPRRI), des représentants de l’exécutif, des spécialistes du Ministère des Affaires Agricoles et de l’Aménagement Territorial/Agence National du Foncier, ont exposé aux experts de la FAO l’étendue des révisions juridiques et institutionnelles qui sont envisagées dans le cadre réforme de la gouvernance foncière en cours dans le pays.

Au cours du débat, différents points de vue ont été échangés sur de nombreux sujets en relation avec les pratiques basées sur les principes et les standards internationaux contenus dans les DV : agence foncière unique pour tous les territoires (forêt, zones non-forestières, zones immergées) ; support aux petits propriétaires fonciers, aménagement territorial, utilisation et transformation des terres urbaines, rurales et côtières en accord avec la politique indonésienne d’unification de la carte du pays; enregistrement systématique des terres (titres de propriété foncière) ; utilisation des terres comme garantie dans le cadre de prêts ; banques foncières; juridictions en charge du foncier.

Les participants ont noté, entre autres, que la propriété foncière représente un trait d’union entre différentes disciplines et sphères de connaissance. Les discussions ont gravité entre les alliances parlementaires pour la sécurité alimentaire et la nutrition ; les bonnes pratiques et la législation sur la gouvernance du foncier, des pêches et des forets ; les droits des peuples indigènes ; les questions du genre dans l’accès à la terre et aux ressources naturelles ; l’importance de la conscience des communautés, le renforcement des capacités et l’autonomisation ; la diligence raisonnable et les investissements agricoles responsables ; l’administration foncière efficace et les institutions de gestion ; l’enregistrement foncier et le cadastrage, l’aménagement territorial, l’évaluation foncière, la consolidation et les banques foncières; l’usage des informations géospatiales comme support de la résilience et de la durabilité environnementale et socio-économique.

La visite a été organisée et coordonnée par l’Unité des Droits Fonciers de la FAO avec le soutien systématique du siège de la FAO, assisté par le Représentant de la FAO en Indonésie, des spécialistes du bureau régional de la FAO pour l’Asie et le Pacifique, ainsi que par le Représentant Permanent de l’Ambassade d’Indonésie auprès des agences de l’ONU à Rome. Le soutien technique structuré apporté par la FAO aux reformes de gouvernance foncières en Indonésie est en cours de développement.


Soutient de Landesa et de la FAO au processus de développement de la législation nationale de Birmanie, en se basant sur les réformes foncières menées au Vietnam

© Landesa

Dans le cadre des échanges Sud-Sud sur les enseignements retenus et les bonnes pratiques pour renforcer la sécurité foncière des petits propriétaires fonciers, la FAO s’est associée avec l’Institut de Développement Rural Landesa, afin d’amener les représentants du gouvernement birman au Vietnam pour étudier la réforme foncière et le développement du processus législatif foncier. Le programme de visite d’étude s’est déroulé du 1 au 10 juillet 2019 à Hanoi. Il incluait des séminaires avec le gouvernement vietnamien, des organisations non-gouvernementales du secteur foncier, et une visite de terrain à une communauté de petits exploitants agricoles.

Le programme fait partie du soutien apporté par la FAO et Landesa au processus de rédaction de la législation nationale sur le foncier et inclut 20 représentants et conseillers de ministères clés du gouvernement birman. La délégation birmane était présidée par le Cabinet du Conseiller d’Etat.

Avant la visite à Hanoi, les membres de la délégation ont travaillé avec Landesa sur les bonnes pratiques reconnues au niveau international en matière de processus politique et législatif, en portant une attention particulière sur les progrès faits en matière de gouvernance foncière responsable pour les personnes les plus vulnérables. Suite à la visite de juillet, le programme d’étude continuera en mettant l’accent sur les DV, alors que les services administratifs commenceront la rédaction de la loi sur le foncier.


Une conférence internationale qui met en lumière le potentiel des technologies digitales pour faire faces aux défis globaux

©Republic Geodetic Authority

L’adaptation et l’atténuation au changement climatique, l’urbanisation rapide, la hausse des désastres naturels, les problèmes migratoires et les conflits humanitaires… Comment les technologies digitales, ainsi que les politiques et les instrument juridiques qui y sont liés, peuvent-ils aider à résoudre ces défis complexes dans le monde d’aujourd’hui ? Plus de 200 experts venus de 21 pays se sont rassemblés à Vrdnik, en Serbie, du 18 au 20 septembre, pour discuter de cette question et de ses implications dans la région, au cours d’une conférence intitulée « Lier le développement à la technologie pour un futur durable en Europe de l’Est ».

L’évènement, qui a eu lieu sur 3 jours, a rassemblé une grande variété d’experts du secteur public, de la société civile, de la sphère académique, des organisations intergouvernementales et du secteur privé pour discuter des défis et des opportunités dans la mise en œuvre de technologies digitales. Il a également été question de l’échange de bonnes pratique concernant la transformation digitale, et de la mise en place de partenariats et partages de connaissance.

La conférence était organisée conjointement par l’Autorité Géodésique de la République serbe, le Centre de Recherche Conjoint de la Commission Européenne, la Banque Mondiale, la FAO, le Comité des Experts de l’ONU en Gestion des Informations Géospatiales en Europe, et la Commission Économique de l’ONU pour l’Europe.

Plus d'informations 


Nouveau projet de la FAO en faveur de la gouvernance de l’eau au Rwanda et de l’adaptation au changement climatique

© FAO/Teopista Mutesi

Les ressources en eau du Rwanda sont de plus en plus sollicitées en raison de la croissance démographique, de l’intensification de l’agriculture, de l’urbanisation, du changement climatique, ainsi que de conditions météorologiques plus extrêmes, aggravant l’érosion, la dégradation et la sécheresse des sols. Un nouveau projet financé par l'Allemagne, intitulé «Mieux connaître l'eau: un accès plus équitable et plus durable aux ressources naturelles pour une sécurité alimentaire accrue (KnoWat)» a été lancé pour améliorer les processus de gouvernance et de gestion de l'eau au Rwanda afin de remédier à la pénurie d'eau et à la concurrence accrue pour les ressources en eau. Le projet sera également mis en œuvre au Sri Lanka et au Sénégal. Le projet vise à assurer la sécurité alimentaire dans les pays et à mieux s'adapter au changement climatique, à la rareté de l'eau et à la concurrence accrue pour les ressources en eau de manière équitable et durable.

Le projet préconise une approche intégrée des évaluations des ressources en eau tenant compte les aspects biophysiques, politiques et socioéconomiques de l'utilisation de l'eau. Le projet, d'une durée de trois ans, devrait tester et développer de nouvelles méthodologies, telles que les technologies de télédétection, la comptabilité et l'audit dans le domaine de l'eau, qui permettront de réaliser une évaluation complète des ressources en eau et d'analyser les options de gestion et d'attribution de l'eau.

Une base de données géospatiales sera créée pour déterminer la productivité de l'eau en agriculture à l'aide d'images satellites. Une formation sera dispensée sur la collecte et l'utilisation des données, ainsi que sur les concepts de comptabilité et d'audit de l'eau (WA&A) et d'évaluation du régime d'utilisation de l'eau.

Pour lire l'article complet


 Niger: les autorités coutumières agents clés du changement dans la préparation d'une nouvelle politique foncière

© FAO/Ingeborg Gaarde

Un processus inclusif remarquable de préparation d'une politique foncière nationale de gouvernance améliorée du régime foncier est actuellement en cours au Niger. La préparation de cette politique foncière est une recommandation clé du forum multi-acteurs sur les terres des “États généraux du foncier rural”, organisé au Niger en février 2018 sous l'égide du Président de la République. Au cours de ce forum, il a été convenu que la politique foncière s'inspirerait des DV et du Cadre et des Directives relatives à la politique foncière en Afrique (F&G).

En juin 2019, l’appui transversal fourni par le Programme de gouvernance foncière de la FAO et de l’UE aux projets menés par les pays a favorisé l’engagement des autorités coutumières dans le processus de préparation de la politique foncière par le biais d’un séminaire de deux jours. Ce séminaire a développé les capacités des chefs de toutes les régions à utiliser activement le guide technique sur l'amélioration de la gouvernance des terres pastorales et à discuter du rôle des chefs et des autorités locales dans l'amélioration de la gouvernance des régimes fonciers au Niger.

Ce séminaire a permis de dégager un consensus sur les recommandations de politique foncière, en particulier pour la prévention et la gestion des conflits liés à l’accès aux ressources naturelles limitées.

Le séminaire a également permis de renforcer le partenariat avec l'Association nationale des chefs traditionnels du Niger. Les chefs coutumiers ont assuré qu'ils joueraient un rôle actif en tant qu'agents de changement pour améliorer la gouvernance des régimes fonciers au Niger en mobilisant les autres autorités locales pour assurer la mise en œuvre effective de la nouvelle politique foncière.

Pour plus d'informations sur la politique foncière au Niger


Le Gouvernement du Kenya est déterminé à relever les défis de la gouvernance foncière a déclaré le Ministre lors de la 8e réunion sur la capitalisation du programme de gouvernance foncière de l'UE

© FAO/Wordsworth Odame Larbi

«Le Gouvernement du Kenya est déterminé à relever les défis de la gouvernance foncière», a déclaré Gideon Mungaro, secrétaire administratif du Ministère des terres et de l'aménagement du territoire, à la 8e réunion sur la capitalisation du programme de gouvernance foncière de l'Union européenne (UE), tenue à Nairobi du 18 au 21 juin 2019.

Le ministère travaille actuellement à faire évoluer les pratiques de bonne gouvernance pour responsabiliser les citoyens et assurer l’intégrité des structures d’administration des biens fonciers à tous les niveaux de gouvernance; à la mise au point et la numérisation de systèmes de gestion de l'information sur les terres afin de garantir une prestation de services transparente, efficace et responsable; à développer les capacités des communautés, des femmes, des jeunes et des personnes marginalisées pour accroître la participation active à la gestion et à l'utilisation des ressources en terres; à la mise en place de structures institutionnelles responsables et efficaces dotées de capacité de mobilisation des ressources et de la convergence intersectorielle pour assurer une mise en œuvre durable; et la mise en place d'un mécanisme de suivi et de vérification pour l'établissement de rapports et d'évaluation.

M. David Mwangi Njuro, représentant de la délégation de l'UE au Kenya, a constaté un soutien croissant de l'UE à l'amélioration de la gouvernance des régimes fonciers en raison de son potentiel de création d'emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes; sa contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle; aux opportunités d'investissement; à la gestion efficace des ressources naturelles; et l’aide que cela apporte aux communautés pour gérer les conflits.

Les objectifs de la réunion étaient d'examiner les progrès accomplis dans la mise en œuvre des projets des pays; d’échanger les expériences et les enseignements tirés de la mise en œuvre du projet; d’identifier et de documenter les meilleures pratiques; d’identifier les opportunités pour étendre les tendances émergentes et de répondre aux besoins; d’accroître les compétences techniques et non techniques utiles pour améliorer la gouvernance des régimes fonciers en matière d'égalité hommes-femmes, d'estimation, de suivi et d'évaluation des terres. La réunion a également convié les participants à visiter les institutions clés de la gouvernance foncière pour une meilleure compréhension de la manière dont le Kenya appréhende les questions foncières.

Les participants ont été invités à faire le bilan de la situation, des apprentissages acquis et de la marche à suivre pour que les questions foncières occupent une place prioritaire dans le programme de développement des pays, à partir des connaissances et des informations recueillies au fil des ans.

Cliquez ici pour la page de l'événement

En savoir plus sur le programme de gouvernance foncière de l'UE


La région d'Oromia, en Éthiopie, appelle à promouvoir les DV pour améliorer la gouvernance des régimes fonciers

© FAO

Vingt-deux participants de la région d’Oromia, représentant le gouvernement, la société civile, les organisations de femmes et de producteurs et les institutions universitaires, ont assisté à un atelier de développement des capacités et de sensibilisation à l’application des DV pour améliorer la gouvernance des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts. L'atelier s'est tenu à Addis-Abeba le 31 août et a été co-organisé par la FAO et le Forum for Social Studies (FSS), une organisation à but non lucratif qui promeut la transparence, l'élaboration et la mise en œuvre de politiques participatives et globales en Éthiopie.

Le FSS a contacté la FAO pour développer la sensibilisation sur les DV et les capacités des acteurs en matière de gouvernance foncière dans la région d'Oromia. Le FSS et ses principales parties prenantes ont souligné la nécessité de renforcer leurs capacités au niveau de la gouvernance foncière s’appliquant aux terres pastorales, des droits fonciers des femmes, des investissements fonciers, de l’aménagement du territoire, de l’expropriation et des compensations. Dans son allocution d'ouverture, Retta Menberu, directrice de FSS, a souligné la nécessité d’organiser des plateformes réunissant les parties prenantes pour débattre des questions relatives à la gouvernance foncière en Éthiopie en tant que moyen d'éliminer la pauvreté, d'améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de promouvoir la paix et la sécurité.

Dans le cadre des sessions de sensibilisation et de développement des capacités dans le domaine des DV, les responsables du programme sur les régimes fonciers de la FAO ont souligné l'importance des DV en tant qu'instrument servant de référence et énonçant des principes et des normes internationalement reconnus de pratiques de gouvernance responsable des régimes fonciers pouvant être adoptés et adaptés par les utilisateurs en fonction de leur situation spécifique.

L'atelier a représenté une occasion unique d'interagir avec les parties prenantes sur l'application des DV à l'amélioration de la gouvernance foncière en Éthiopie. Le FSS a demandé à la FAO de continuer à soutenir le dialogue multipartite sur la gouvernance des régimes fonciers en Éthiopie.


Le Parlement de Namibie et la FAO s'unissent pour développer les capacités en matière de législation pour une gouvernance responsable des régimes fonciers

© FAO

Vingt-huit parlementaires et hauts fonctionnaires ont organisé du 11 au 13 juin à Windhoek, en Namibie, un atelier intensif visant à développer les capacités et à mieux faire connaître les DV en tant qu’instrument permettant d’améliorer la gouvernance des ressources naturelles. L'atelier a présenté les DV et leur utilisation, en cohérence avec le Cadre et les Directives de l'Union africaine sur les politiques foncières en Afrique, en tant qu'instrument permettant de mettre en place une gouvernance foncière responsable en vue de l'élimination de la pauvreté, de l'insécurité alimentaire et de la malnutrition.

Lors de l'inauguration officielle, Farayi Zimudzi, représentant de la FAO en Namibie, a souligné la pertinence des DV dans l'orientation de la mise en œuvre des résolutions de la deuxième Conférence nationale sur les régimes fonciers tenue en 2018.

Le vice-président de l'Assemblée nationale, Loide Kasingo a déclaré qu'il était nécessaire que les parlementaires se familiarisent avec les DV et les meilleures pratiques en ce qui concerne leur application dans les domaines de l'élaboration des lois, de l'allocation budgétaire et du contrôle des parlements.

Les présentations ont été principalement axées sur les principes généraux des VGGT: l’administration du régime foncier avec un accent mis sur les réformes agraires redistributives, l'expropriation et l'indemnisation, l’enregistrement et l'évaluation et la taxation des droits fonciers, l'aménagement du territoire réglementé, la restitution des droits fonciers et la résolution des litiges fonciers; les investissements fonciers responsables; et la législation pour une gouvernance responsable des régimes fonciers.

La formation s'est terminée par une présentation sur le lien entre les DV et les résolutions de la 2e Conférence nationale sur les régimes fonciers, qui a mis en évidence des problèmes clés tels que les défis et le manque de ressources.

Pendukeni Ivula-Ithana (MP) a clos l'atelier, au nom du président de l'Assemblée nationale, en déclarant: «Nous allons étudier de manière détaillée les dispositions des DV, les adapter et les appliquer à notre situation». Elle a également souligné la nécessité de maintenir la collaboration avec la FAO et de développer encore les capacités des parlementaires dans d’autres domaines afin d’améliorer leurs travaux. Il a été demandé à la FAO de soutenir les activités qui seront développées pour mieux faire connaître les VGGT au niveau local, en particulier en facilitant leur traduction dans les langues locales et en développant les capacités des autorités traditionnelles. Le Parlement a également demandé un deuxième programme de développement des capacités lorsque le nouveau Parlement sera assermenté en 2020.


Évènement international sur le cadastrage et la formalisation de la propriété foncière à Bogota, Colombie

© FAO

Les 28 et 29 aout 2019, quelques mois après le lancement du projet Legalidad, inclusión y convivencia en nuestra tierra (Légalité, inclusion et coexistence sur nos terres), la réunion internationale « Cadastrage et formalisation foncière, les clés du développement rural durable » s’est tenue à Bogota, avec le soutien de l’Agence italienne pour la Coopération et le Développement et l’Union Européenne.

En Colombie, 82% des terres productives appartiennent à 10% des propriétaires fonciers, plus de 50% de la propriété foncière est informelle, et le cadastre n’est pas actualisé sur 66% du territoire. Dans ce contexte d’inégalité sociale, ajouté au fait que la population rurale soit exposée à la violence résultant des conflits liés à la terre, le cadastrage et la formalisation foncière sont particulièrement importants pour parvenir à un développement rural durable. Ce projet cherche à clarifier la propriété des droits fonciers, ainsi qu’à promouvoir la coexistence et l’inclusion sociale dans les zones rurales, où les conflits liés à la terre ont généré de graves atteintes au tissu social.

Pendant la réunion, les experts venus de nombreux pays (Brésil, Uruguay, Paraguay, Equateur et Espagne) ont partagé leurs expériences avec les autorités colombiennes et ont discuté des défis et des avancées dans la mise en place des programmes de cadastrage et de formalisation foncière en Colombie. Plus de 400 participants des ambassades, des agences de coopération, des entités nationales, du secteur privé et de la sphère académique étaient présents.

A travers différents panels, les participants ont mis en lumière les principaux défis pour mener à bien le cadastrage et la formalisation foncière en Colombie : une décentralisation accrue du cadastre, le renforcement des liens intersectoriels entre les institutions nationales, le développement des capacités, la mise à disposition de ressources financières et techniques, et l’implémentation d’actions sur le terrain en s’adaptant au contexte spécifique colombien.


Mise en place d’une banque foncière dans les Caraïbes : enseignements retenus et moyens de progression

© FAO

L’Est des Caraïbes doit faire face à des obstacles à la sécurité alimentaire dus aux terres agricoles laissées en friche ou sous-utilisées après le déclin de la culture de la banane. De plus, l’absence de planification de l’utilisation des sols empêche la protection des terres agricoles, et le chômage touche plus de 30% des jeunes.

Du 17 au 19 septembre, un séminaire a été organisé à Trinité-et-Tobago par l’Université des Antilles, rassemblant 25 représentants des gouvernements de Grenade, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines, pour échanger les enseignements retenus quant à la mise en place de banques foncières pilotes. Soutenu par la FAO, ces banques foncières pilotes ont pour but de prouver aux citoyens qu’elles sont dignes de confiance et d’encourager la mise sur le marché locatif des terres des domaines publics et privés.

FAO soutient le projet « Développement de banques foncières nationales pour améliorer la sécurité alimentaire et l’administration foncière de Grenade, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines » depuis deux ans. L’établissement de banques foncières agricoles est un engagement pris par les Etats afin de promouvoir la production agricole nationale durable. Cette action vise à moderniser l’administration foncière, et à encourager la coordination intersectorielle et les partenariats public/privé.


Nouvelles publications

Droits fonciers collectifs: concrétiser le potentiel de REDD+ et du développement durable

Lors du Sommet des Nations Unies sur les changements climatiques en septembre, la FAO a publié une nouvelle publication: Collective tenure rights: Realizing the potential for REDD+ and sustainable development. Développés dans le cadre des Directives volontaires, la note d'information et le document technique connexe ont mis en lumière la contribution essentielle des droits fonciers collectifs à la réalisation de stratégies mondiales et nationales de lutte contre le changement climatique.

Twitter

Due diligence, tenure and agricultural investment

Ce guide porte sur les responsabilités des avocats du secteur privé lorsqu’ils fournissent des conseils sur les investissements agricoles, pour éviter, faire face, prévenir et atténuer les conséquences négatives qui peuvent peser sur les droits humains des titulaires de droits fonciers. Ces responsabilités résultent de standards internationaux pour la protection des droits fonciers légitimes, dont font partie les Directives volontaires, envisagés selon le cadre des droits humains internationaux qui renforce les aspects de ces standards.

Evaluer la gouvernance des régimes fonciers pour améliorer les forêts et les moyens de subsistance

 

Une foresterie communautaire performante (CBF) a le potentiel de restaurer rapidement les forêts tout en améliorant les moyens de subsistance des populations locales. Conscients de cela, les gouvernements ont officiellement reconnu le régime foncier coutumier au cours des cinq dernières décennies et ont mis en place divers régimes fonciers de CBF. Ces mesures ont rencontré un succès mitigé. Le département des forêts de la FAO, en collaboration avec l’Unité des régimes fonciers de la FAO, a récemment publié le document suivant: «Évaluation de la gouvernance du régime foncier pour améliorer les forêts et les moyens de subsistance: un outil d’appui à la mise en œuvre des Directives volontaires pour une gouvernance durable des régimes fonciers». Cet outil est conçu pour aider les pays à comprendre les forces et les limites de telles réformes du régime forestier. Le «Cadre pour évaluer le degré d’importance et l'efficacité de la foresterie communautaire», complémentaire, prévoit l'évaluation de leur efficacité. Les outils d'évaluation aident à faciliter le dialogue multipartite, à informer les révisions des politiques forestières nationales et des cadres juridiques, et favorisent la conception et la mise en œuvre des régimes fonciers CBF dans les pays.

Création d'un environnement juridique propice à une gouvernance responsable des régimes fonciers 

Cette publication est le quatrième numéro  de la série « Notes juridiques à l'intention des parlementaires en Afrique ». Elle souligne l'importance fondamentale de la gouvernance responsable des régimes fonciers pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, pour  contribuer à des moyens de subsistance plus durables et équitables, à la stabilité sociale, au développement rural et à la protection de l'environnement. Le but à long terme étant l'éradication de la faim et de la pauvreté.


Nouvelles Vidéos

La FAO lance un nouveau programme d'apprentissage pour renforcer les investissements responsables dans l'agriculture 

Vingt-cinq responsables politiques originaires de Guinée Conakry, du Mali, de Mauritanie et du Sénégal participent au programme d'apprentissage de la FAO intitulé «Créer un environnement favorable aux investissements responsables dans les systèmes agricoles et alimentaires». Ce programme d'apprentissage mixte vise à développer la capacité des décideurs politiques à créer un environnement propice à l'investissement responsable, notamment des cadres juridique, institutionnel et d'incitation à l'investissement. Ce programme, mis en œuvre avec le soutien de la France et de la Suisse, est un élément clé du programme-cadre de la FAO pour les investissements responsables dans les systèmes agricoles et alimentaires, qui aide les parties prenantes à relever les défis qui entravent actuellement les investissements responsables dans les systèmes agricoles et alimentaires.

Cette vidéo présente les principales activités et conclusions de la phase en face à face du programme, qui s’est déroulée à Dakar en mars 2019. La deuxième phase sera lancée à la fin du mois d’octobre et abordera les priorités spécifiques identifiées lors de l’atelier.

Programme d'apprentissage sur l'investissement responsable dans l'agriculture  

Investissements de type foncier dans les pays en développement

Les investissements fonciers dans les pays en développement peuvent être risqués, en partie parce que dans ces contextes, la gouvernance des droits fonciers est faible et que la terre est souvent régie par des droits «coutumiers».

Les investisseurs peuvent faire face à ces risques en appliquant les principes des «Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale (VGGT)». De cette manière, les investisseurs peuvent réduire les risques liés aux investissements et réaliser des investissements socialement responsables et financièrement viables qui respectent les droits fonciers légitimes, les droits de l'homme et l'environnement. Cette vidéo présente le cours en ligne «Gouvernance des régimes fonciers responsable: guide technique de l'investisseur».

Investir de manière responsable dans les terres agricoles


 

 

Revue des questions foncières - appel à candidatures!

Nous sommes actuellement à la recherche d’articles de qualité présentant d’importantes expériences et des meilleures pratiques au niveau mondial ou régional en matière de régimes fonciers, des enseignements tirés de la mise en œuvre des Directives par la FAO et ses partenaires, des questions d’actualité sur les thématiques foncières et transversales et proposant des solutions pour relever les défis auxquels le secteur des régimes fonciers des terres et des ressources naturelles est confronté.

Pour davantage d’information sur les instructions et orientations pour la soumission d’articles


Apprentissage en ligne

 

De nombreux cours en ligne sur la gouvernance responsable des régimes fonciers sont disponibles. Vous pourrez découvrir les questions suivantes:

  • rendre l’accès aux terres, aux pêches et aux forêts plus équitable
  • comment protéger les droits fonciers des populations
  • les options pour simplifier l’administration des régimes fonciers et la rendre accessible à tous
  • comment s’assurer que les différends soient résolus avant qu’ils ne dégénèrent en conflits

Parcourir tous les cours en ligne sur la gouvernance responsable des régimes fonciers