Atelier technique de validation des termes de références et de la méthodologie pour la cartographie du verger cacao et caractérisation de son impact sur les forêts au Cameroun

Le Cameroun, reconnu pour son cacao de qualité, occupe une place prépondérante dans le marché mondial du cacao. En 2021, le pays est classé cinquième producteur mondial de fèves de cacao. Cette position stratégique est renforcée par son intégration récente dans la liste des "Producteurs du cacao fin aromatique" par l'Organisation internationale du cacao. Cette distinction souligne la qualité supérieure et les caractéristiques uniques du cacao camerounais, ouvrant la voie à une meilleure valorisation sur le marché international. Le document de stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) a établi des objectifs ambitieux pour la filière, visant une production de 1,2 million de tonnes d'ici 2030, ce qui correspondrait à 6% du volume du marché mondial.   

Pour soutenir ces objectifs et en prélude à l’entrée en vigueur de la nouvelle règlementation de l’Union européenne sur la déforestation, le Cameroun s'est engagé dans un dialogue avec l'Union européenne pour promouvoir la durabilité de la filière cacao. Ce dialogue vise à éliminer la déforestation et le travail des enfants dans la chaîne de valeur du cacao et à garantir un revenu décent aux producteurs.  Pour ce faire, le Cameroun a adhéré au programme d'assistance technique Sustainable Cocoa Initiative (SCI de l’UE) et a créé à l’interne une plateforme mutilateur dénommée « Comité Cacao durable ». Le Cameroun à travers le programme d’assistance suscité bénéficie d'un soutien de cinq millions d'euros pour promouvoir une production durable du cacao. 

Les efforts du Cameroun pour améliorer la traçabilité et la durabilité de sa production de cacao sont essentiels pour répondre aux exigences internationales et pour maintenir sa position de leader dans la production de cacao fin aromatique. Le projet « d’élaboration de la cartographie du verger cacao au Cameroun et la caractérisation de son impact sur les forêts » mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vient s’ajouter aux autres actions en cours pour la protection et la restauration des forêts. Financé par l’Union Européenne (UE), cette activité couvre sept régions[1] et il permet de disposer d'une information fiable et actualisée sur la situation géographique du verger cacao et son impact sur les forêts. En outre, il sert d’outil d’aide à la décision pour le suivi, et l'évaluation des politiques publiques ainsi que des initiatives privées en matière de durabilité de la filière cacao.  En fin, ce projet vise à la mise en synergie avec les autres activités en cours à améliorer la conformité du cacao camerounais avec le règlement de l'UE sur la déforestation, qui entrera en vigueur d'ici la fin de l’année 2024. Ce règlement exige des opérateurs plaçant des produits à risque de déforestation sur le marché de l'UE de pouvoir démontrer que ces produits sont bien exempts de déforestation et produits conformément aux législations nationales. 

Il est attendu de cette activité la production d’une cartographie du verger cacao, d’une carte d’occupation des sols et d’une carte d’utilisation des sols qui pourront aider à promouvoir non seulement la restauration des forêts avec des activités cacaoyères, mais également de plaidoyer auprès de l’UE pour une révision future du règlement pour adresser le cacao en agro forêt.