Global Forum on Food Security and Nutrition (FSN Forum)

ENGLISH TRANSLATION BELOW

Les comportements de la femme influencent énormément la situation nutritionnelle des enfants, d'elle-même et tout le ménage. Car, c'est la femme qui gère les choix, les achats et la cuisson des aliments. La disponibilité, les connaissances et l'expérience dont elle est porteuse influencent beaucoup ses choix alimentaires, déterminants de la nutrition. Ainsi, la question de nutrition est toujours liée aux réalités socioculturelles et économiques en présence. Car, les attentes sociales de la femme diffèrent selon les communautés, les pays et les régions. En dehors donc de l'offre de nourriture, les habitudes alimentaires liées à ces réalités sociales influencent fortement la nutrition. Car, les aliments peuvent exister et pourtant la malnutrition peut être remarquée. Il en est de même de la disponibilité et des capacités de la femme qui influencent la nutrition. Mais, on ne doit pas détacher ces questions de disponibilité et de capacité des rôles de la femme dans le système social global où elle se trouve. Les activités économiques (rémunérées ou non) auxquelles elles s'adonnent sont déterminées socialement. C'est dire que l'amélioration de la nutrition relève non seulement de la production alimentaire, mais aussi doit beaucoup être rattachée aux réalités socioculturelles et économiques en présence. C'est ainsi que la quantité d'aliments disponible per capita qui a permis de résorber la malnutrition dans un milieu A peut ne pas permettre de réaliser cette prouesse dans un autre milieu B. Même au sein d'un même continent, le problème doit être abordé différemment.

Une étude menée par la FAO en 1989 a révélé que du point de vue habitude alimentaire, l'Afrique subsaharienne peut être divisée en trois groupes, selon la structure ci-après:

Groupe I : République centrafricaine, Congo, Mozambique, Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo).

Dans ces pays, le manioc domine, tant au niveau de la production qu’au niveau de la consommation ; sa part dans la consommation d’aliments de base est supérieure à 50 %, contre 30 % pour les céréales, dont près d’un tiers sont importés.

Groupe II : Angola, Bénin, Burundi, Cameroun, Comores, Guinée équatoriale, Gabon, Ghana, Côte d’Ivoire, Nigeria, Rwanda, Tanzanie, Togo, Ouganda.

Dans ce groupe de pays, le modèle de production et de consommation alimentaire est beaucoup plus varié. Les racines et les bananes plantains sont les principaux aliments de base, et le manioc est beaucoup moins consommé que dans le groupe précédent. Les pays de ce groupe sont typiques de la « ceinture de l’igname » d’Afrique de l’Ouest. Alors que dans certains pays, la banane plantain, la patate et le taro occupent une place importante dans l’alimentation, les céréales dont environ 30 % sont importées fournissent la moitié des calories consommées.

Groupe III : Botswana, Burkina Faso, Cap Vert, Tchad, Ethiopie, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Kenya, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Maurice, Niger, Réunion, Sao Tomé, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Zambie, Zimbabwe.

Ces pays produisent et consomment beaucoup plus les céréales, mais dans certaines régions, les racines sont souvent les aliments de base. Les parts de consommation de céréales couvertes par leurs importations de céréales sont généralement moins importantes : moins d’un cinquième du total en moyenne.

Il s'agit là par exemple d'une réalité que l'on devra prendre en compte en matière de nutrition en Afrique.

 

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Women’s behavior strongly influences children’s, their own, and the household’s nutritional situation because women make the decisions and the purchases, and cook the food. Their availability, knowledge and experience strongly influence their food choices, which are determinants for nutrition. Therefore, the question of nutrition is always connected to the surrounding sociocultural and economic realities because women’s social expectations differ among communities, countries and regions. Apart from the availability of food, eating habits related to these social realities strongly influence nutrition because food can be available and still, malnutrition can be noticed. The same applies to the availability and capacities of the women who influence nutrition. But, we should not separate availability and capacity of women’s role in their overall social system. The economic activities (paid or not) which they devote themselves to are socially determined. This means that the improvement of nutrition not only comes from food production but should also be strongly attached to the surrounding sociocultural and economic realities. This is why the amount of food available per capita which ended malnutrition in place A might not be able to do the same in place B. Even within the same continent, the problem has to be tackled differently.

A study conducted by the FAO in 1989 revealed that, from a food consumption standpoint, sub-Saharan Africa be divided into three groups:

Group I: Central African Republic, Congo, Mozambique, Zaire (current Democratic Republic of Congo).

In these countries, cassava dominates, both in production and consumption; its share in staple crop consumption is over 50%, against the 30% of cereals, where close to a third of these are important.

Group II: Angola, Benin, Burundi, Cameroun, Comoros, Equatorial Guinea, Gabon, Ghana, Ivory Coast, Nigeria, Rwanda, Tanzania, Togo, and Uganda.

In this group of countries, food production and consumption habits are much more varied. Roots and plantains are the staple foods, and cassava is much less consumed than in the previous group. The countries in this group are typical of the West African “yam belt”. Although in some of these countries, plantains, potatoes and taro play and important role in nutrition, cereals, about 30% of which is imported, make up half of consumed calories.

Group III: Botswana, Burkina Faso, Cape Verde, Chad, Ethiopia, Gambia, Guinea, Guinea Bissau, Kenya, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritania, Mauritius, Niger, Reunion, Sao Tome, Senegal, Seychelles, Sierra Leone, Somalia, Sudan, Swaziland, Zambia, and Zimbabwe.

These countries produce and consume a lot of cereals but, in some regions, roots are often the staple food. The shares of cereal consumption covered by their cereal imports are generally smaller: on average, less than a fifth of the total.

This is a reality that should be taken into account in terms of nutrition in Africa.