Les prix du maïs ont flambé en mai pour le deuxième mois consécutif, les tendances saisonnières à la hausse ayant été exacerbées par des préoccupations concernant l'incidence des graves conditions de sécheresse et des températures élevées sur les cultures de la campagne principale des "longues pluies". Parmi les marchés qui font l'objet d’un suivi, les plus fortes hausses ont été enregistrées à Eldoret, dans l’importante région de production du "panier à maïs" du sud-ouest et à Kisumu, un grand centre urbain dans le sud-ouest du pays. Sur ces deux marchés, les prix du maïs étaient respectivement plus élevés de 15 et 35 pour cent à ceux de mai 2018. En vue de freiner la hausse des prix, à la fin du mois de mai, le gouvernement a proposé aux meuniers 2,6 millions de sacs de maïs (90 kg/sac) en provenance des réserves stratégiques à des prix subventionnés et envisage l'importation en franchise de droits de maïs provenant de l'extérieur de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) à partir de juillet. De même, les prix des haricots, une autre denrée de base dans le régime alimentaire du pays, ont continué d'augmenter en mai et ont atteint des valeurs nettement supérieures à celles de l'an dernier sur certains marchés. La campagne des "longues-pluies" a été caractérisée par une sécheresse sévère en mars et durant l’essentiel du mois d’avril, qui a retardé les opérations de semis et compromis la germination des cultures dans la plupart des zones de culture. L’amélioration de la pluviométrie en mai a atténué les déficits d'humidité, mais les conditions de végétation restent globalement mauvaises. Dans les zones de cultures marginales côtières et du sud-est, où les pluies saisonnières se dissipent généralement au début de juin, les perspectives de production sont défavorables (SMIAR - Rapport de synthèse par pays).