Les prix de détail de la farine de maïs produite localement ont enregistré une nouvelle hausse en mai et ont atteint des niveaux nettement supérieurs à ceux observés un an auparavant. Les pressions saisonnières à la hausse, en attendant le démarrage de la campagne principale en juin, ont été accentuées par des préoccupations quant à l'impact des conditions prolongées de sécheresse sur le rendement des récoltes dans les principales régions de production. De même, les prix des haricots noirs, une autre denrée de base dans le pays, ont considérablement augmenté. Les troubles socio-politiques et l'importante dépréciation de la monnaie nationale, qui a atteint en mai une valeur inférieure de plus d'un tiers à celle d’il y a un an, ont contribué à la hausse des prix. L’affaiblissement de la monnaie a également fait grimper le coût des importations de produits alimentaires et soutenu les prix du riz, pour l'essentiel importé, qui ont atteint des niveaux supérieurs à ceux de l'an dernier. Le 31 mai dernier, la Banque centrale a annoncé un certain nombre de mesures en vue d'enrayer la dépréciation de la monnaie nationale, y compris l'injection de devises étrangères, l'augmentation des taux d'intérêt sur certaines obligations de la Banque centrale et un renforcement de la surveillance des institutions financières.