Les prix du mil et du sorgho cultivés localement étaient à des niveaux record ou quasi-record en septembre malgré la récolte supérieure à la moyenne rentrée en 2018, estimée à un niveau supérieur d’environ 50 pour cent à la moyenne quinquennale, tandis que les prix du blé  importés étaient également à des niveaux extrêmement élevés. Le niveau exceptionnellement élevé des prix s'explique par l'importante dépréciation de la monnaie nationale, ainsi que par les pénuries de carburant et la flambée des prix des intrants agricoles, qui ont fait grimper les coûts de production et de transport. Les cultures céréalières de la campagne principale de 2018, à récolter plus tard dans l'année, sont au stade végétatif ou de maturation. La saison des pluies, qui court de juin à septembre, a été caractérisée par des précipitations supérieures à la moyenne, qui ont été bénéfiques pour les conditions de végétation et qui ont stimulé les rendements, mais qui ont également causé des inondations généralisées et provoqué par endroit des pertes de cultures sur pied et de bétail. Par ailleurs, les superficies ensemencées ont été compromises par les pénuries de carburant et la hausse des prix des intrants agricoles.