Adapter l'irrigation au changement climatique (AICCA)

Le contexte

Le Mali est un des pays les plus pauvres au monde. En 2013, il était classé au 176ème rang parmi les 187 pays selon l'Indice de développement humain (IDH) des Nations Unies. En 2014, son produit intérieur brut (P.I.B.) était d'environ 766 dollars par habitant.

L'agriculture est le pilier de l'économie malienne, représentant quelque 42 pour cent du P.I.B. et employant près de 72 pour cent de la population active. C’est pourquoi ce secteur présente un grand potentiel de réduction de la pauvreté, mais pour cela, il doit accroître les niveaux de productivité, actuellement très faibles. Le manque d'infrastructures de production, en particulier pour l'irrigation, le manque d'investissements dans la modernisation des exploitations agricoles, le très faible recours aux intrants agricoles modernes et aux pratiques durables et le manque de coordination dans le secteur agricole sont les principaux facteurs à l'origine de cette basse productivité.

L'agriculture de subsistance est la forme prédominante d'agriculture au Mali. Le pays exporte également certaines cultures comme le coton, mais largement en-deçà de son potentiel.

Le Mali dispose d'un énorme potentiel d'irrigation, estimé à environ 2 200 000 hectares, dont plus de 1 800 000 ha dans la vallée du fleuve Niger. A ce jour, seulement 30 pour cent de ce potentiel est irrigué.

Plusieurs facteurs ont contribué à cette sous-utilisation des ressources productives: les coûts élevés des infrastructures d'irrigation, les capacités techniques limitées, le manque de financements, etc. Toutefois, certains pourraient être surmontés grâce au Programme de promotion de la petite irrigation mis au point par le Gouvernement du Mali.

La faible productivité du secteur agricole est une des causes à l'origine de la pauvreté dans le pays. L'incidence de la pauvreté est d'environ 44 pour cent et elle atteint 53,5 pour cent dans les zones rurales. La plupart des ruraux pauvres dépendent de l'agriculture pluviale et de ses faibles rendements et sont fortement tributaires de la variabilité du climat.