Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Restauration des forêts et des paysages et gestion durable des terres au Sahel

Year published: 19/03/2021

La troisième réunion du comité de pilotage du projet «Restauration des forêts et des paysages et gestion durable des terres au Sahel», financé par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), s’est tenue en ligne le 10 décembre 2020. Le projet, approuvé en juin 2017 avec un financement de 1,8 million d’euros, est mis en œuvre au Niger et au Burkina Faso par le Mécanisme de restauration des forêts et des paysages (FLRM) de la FAO, en collaboration avec des institutions nationales et régionales.

Ce projet a pour but de participer à la mise en place de la restauration des forêts et des paysages (RFP) et de la gestion durable des terres (GDT) dans trois communes de chaque pays, en vue de fournir des biens et services sociaux, économiques et environnementaux de façon durable.

L’objectif de la troisième réunion du comité de pilotage était d’examiner l’état d’avancement des plans de travail national, régional et mondial, ainsi que de confirmer les prochaines étapes et la prolongation du projet jusqu’à décembre 2022. Les participants à la réunion ont notamment discuté des réalisations les plus importantes de l’année et des principaux obstacles rencontrés dans la mise en œuvre au Niger et au Burkina Faso.

Pendant l’année 2020, des progrès impressionnants ont été réalisés dans le projet au Niger. Celui-ci a permis de construire plus de 200 hectares de barrages en demi-lune sur les terres dégradées des communes partenaires et de disséminer des pratiques de régénération naturelle assistée (RNA) sur plus de 374,2 hectares, avec l’appui de dix leaders paysans pilotes dans chaque commune, qui continueront à promouvoir l’agroforesterie et la RNA au sein de leurs communautés. En outre, des investissements en RFP et en GDT ont été intégrés aux plans de développement communaux. À cause de la pandémie de COVID-19 et de l’état d’urgence déclaré dans les communes de Kollo et de Soucoucoutane, le projet a subi des retards, mais l’équipe a pris des mesures d’atténuation pour éviter toute autre retombée négative.

Au Burkina Faso, en 2020, les principales réalisations ont été le renforcement des capacités grâce au soutien continu des agents communaux aux communes bénéficiaires, et l’organisation de visites d’échange entre les communes sur divers sujets, notamment les pratiques de RFP et de GDT ainsi que les forêts communales. Trois nouvelles forêts communales ont été recensées par les acteurs locaux en collaboration avec les services techniques décentralisés, et des lignes dédiées à la RFP et à la GDT ont été ouvertes dans les budgets communaux. En outre, plusieurs réunions, ateliers et visites de terrain ont été organisés afin de renforcer l’appropriation de l’approche et d’améliorer la coordination entre les partenaires. En outre, un protocole d’accord a été signé avec l’ISESTEL (Institut privé d’études spatiales et de télécommunications), le FPDCT  (Fonds permanent pour le développement local) et la Coordination nationale de la Grande Muraille verte. Le projet a également été confronté à des défis importants, notamment une mise en œuvre complexe dans un contexte de décentralisation précoce, une grande variété de partenaires impliqués à différentes échelles, et la crise sanitaire et sécuritaire.

Les membres du comité de pilotage ont souligné une fois de plus combien il est crucial d’avoir une vision mondiale et d’adopter une approche intégrée pour soutenir la résilience des écosystèmes et des communautés et pour fournir de manière durable des services écosystémiques, en particulier dans le contexte de la crise mondiale causée par la pandémie de COVID-19.

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Christophe Besacier (FAO) et Faustine Zoveda (FAO)