Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

La restauration dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030

Year published: 12/12/2022

Le point 8.5 de la 26ème Session du Comité des forêts de la FAO (COFO26), intitulé « restauration dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030 », a fait l’objet d’une discussion le mercredi 5 octobre 2022 à Rome en Italie.

La Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030 a été déclarée par l'Assemblée générale des Nations Unies, « dans le but de soutenir et d'intensifier les efforts visant à prévenir, arrêter et inverser la dégradation des écosystèmes dans le monde entier et de sensibiliser à l'importance d'une restauration réussie des écosystèmes ». La FAO et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) co-dirigent la mise en œuvre de la Décennie au niveau global en veillant à maintenir une étroite collaboration avec les pays, les agence et les autres partenaires de l’ONU. 

Cette session visait à fournir une mise à jour sur la mise en œuvre de la Décennie, en mettant l’accent sur la restauration des paysages forestiers. Elle cherchait également à obtenir des conseils du COFO 26 sur les implications de la restauration de ces écosystèmes pour les politiques et les programmes de la FAO.  

La session a débuté par une discussion d’un groupe de haut niveau, animée par l’animateur de radio africain et britannique et africain Henry Bonsu, ancien producteur de l'émission « Today » de la station « Radio 4 » au Royaume-Uni. 

La première intervenante à prendre la parole, Son Altesse Royale la princesse Basma Bint Ali du Royaume Hachémite de Jordanie, a souligné la nécessité de célébrer les exemples de restauration qui donnent des résultats fructueux, et de reconnaître que seule la coopération de toutes les parties prenantes permettrait d'aller de l'avant. 

La Princesse a donné l’exemple de la Fondation « Black Jaguar », une organisation à but non-lucratif qui œuvre au reboisement de la forêt amazonienne et de la savane du Cerrado, au Brésil. La Fondation est actuellement en train de planter 1,7 milliards d’arbres indigènes afin de mettre en œuvre le couloir de biodiversité d’Araguaia, en utilisant cinq méthodes différentes de restauration et en collaborant avec des agriculteurs pour reboiser leurs régions souffrant de déficit environnemental. Son succès pourrait être une source d’inspiration pour d’autres initiatives au niveau global.   

Le Docteur Sandra Patricia Vilardy Quiroga, vice-ministre des Politiques et de la Normalisation environnementale de la République de Colombie s’est prononcée, suite au discours de la Princesse, sur les efforts de son pays dans la mise en œuvre des solutions fondées sur la nature. Dr Quiroga a souligné à quel point il était important de renforcer les initiatives de restauration des forêts et des paysages (RFP) dans le pays tout en augmentant la restauration des zones humides ciblées (30 pour cent des terres en Colombie sont couvertes de marécages), étant donné leur fort potentiel de fixation de carbone. L’un des principaux défis auxquels fait face le pays est de mettre fin à la déforestation causée par les cultures illégales. Dr Quiroga a expliqué que la Colombie travaille à l’établissement de contrats de conservation des forêts avec des vétérans, et qu’elle vise à passer d’une économie basée sur les produits illégaux à une économie axée sur les solutions basées sur la forêt.  

Robert Nasi, Directeur général et PDG par intérim du CIFOR-ICRAF et Directeur général du Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), a souligné le fait que la restauration devrait placer le bien-être des humains en premier et encourager l’émancipation des communautés locales en promouvant une approche ascendante, qui produira également des effets tangibles au niveau local. 

Après ces premières discussions, et grâce à la modération de M. Bonsu, les trois intervenants ont pu répondre à quelques questions et donner des éclaircissements sur tout ce dont ils avaient parlé.  

Ils ont souligné l’importance de faire participer les communautés locales, de promouvoir les alliances en faveur de la restauration qui vont au-delà du secteur environnemental, et de renforcer les partenariats.  

Après cette discussion du groupe de haut niveau, la République Tchèque, les États-Unis d’Amérique, le Brésil, la Nouvelle-Zélande, le Mexique, la République Dominicaine, l'Éthiopie, l'Équateur, la Malaisie, le Japon, le Chili et la République de Corée se sont également prononcés. 

Ces pays ont loué les efforts fournis dans le cadre de la Décennie des Nations Unies et ont reconnu le rôle qu’elle joue et les bienfaits qu’elle apporte aux écosystèmes et aux individus.  

Cliquez ici pour voir un enregistrement de la session.

Christophe Besacier (FAO), Giorgio Millesimi (FAO) et Andrea Romero Montoya (FAO)