Aider les Éleveurs de Volaille en Libye à Freiner la Propagation Mortelle de la Grippe Aviaire
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Depuis son apparition en Libye en décembre 2015, la grippe aviaire hautement pathogène s’est répandue dans de nombreuses exploitations agricoles du pays, causant de graves pertes économiques pour les aviculteurs et affectant la santé publique. Entre 2014 et 2015, les pertes causées aux agriculteurs par la maladie ont été estimées à plus de 10 millions d’USD. Le manque de ressources humaines qualifiées et d’équipements appropriés n’a pas permis d’enquêter de manière approfondie sur les épidémies, tandis que l’absence de mesures de biosécurité et le manque de sensibilisation ont permis à la maladie de se propager dans le pays, touchant plus de 60 pour cent des volailles de basse-cour et causant une hausse de la mortalité humaine pendant la saison froide de 2015. Pour freiner la propagation de la souche «H5N1» et réduire son impact sur la santé humaine et la sécurité alimentaire, il était nécessaire d’identifier l’origine de l’infection, de contrôler la volaille tout au long de la chaîne de valeur, d’appliquer des mesures de biosécurité et de gérer les épidémies tout en sensibilisant l’ensemble des parties prenantes et de la population.
Réalisations
Pour ce projet d’urgence, des actions à court terme ont été proposées. Elles ont été conçues pour aider les autorités vétérinaires libyennes à améliorer et mettre en œuvre une stratégie de surveillance des maladies fondée sur l’analyse des risques, pour renforcer les capacités du Laboratoire vétérinaire central et des laboratoires régionaux à diagnostiquer la maladie et pour soutenir une campagne de sensibilisation du public et des parties prenantes concernées par la santé animale. Les actions menées à cette fin comprenaient l’organisation d’une série d’ateliers de discussion et de planification, des missions d’experts en Tunisie, en mettant l’accent sur la formation des formateurs, le renforcement des capacités et des enquêtes approfondies.Impact
La sécurité alimentaire de la Libye a été consolidée grâce à une meilleure gestion des crises affectant la santé des animaux, au renforcement des services vétérinaires et à l’amélioration du partenariat public-privé. Les vétérinaires et les éleveurs en Libye qui ont contribué à enrayer la propagation de la maladie et à diminuer sa prévalence, sont maintenant bien équipés pour faire face aux futures épidémies et ont acquis la capacité de transmettre les leçons apprises à d’autres acteurs du secteur agricole.Activités
- Atelier de discussion sur le plan national d’urgence et discussions à Tunis sur la possibilité de créer un fonds d’urgence dédié à la santé animale.
- Mission en Tunisie dirigée par un expert spécialisé en épidémiologie vétérinaire, en particulier pour former des formateurs sur la grippe aviaire hautement pathogène, l’épidémiologie, la surveillance et la prophylaxie. Par ailleurs, des responsables chargés des diagnostics de laboratoire ont été formés aux méthodes de diagnostic et de dépistage, ainsi qu’à la biosécurité dans les laboratoires.
- Organisation de dix sessions de formation destinées aux services vétérinaires qui ont réuni plus de 100 vétérinaires du secteur public. Les sujets abordés comprenaient la surveillance, le contrôle, l’épidémiologie et les bonnes pratiques de gestion des urgences.
- Formation régionale organisée en Libye par les formateurs, à laquelle ont participé plus de 96 vétérinaires des secteurs public et privé.
- Analyse de la chaîne de valeur de la volaille réalisée pour les contrôles d’urgence des maladies en Libye. Enquête épidémiologique réalisée, avec 641 échantillons prélevés dans différentes régions de la Libye