SAHEL:
SITUATION METEOROLOGIQUE
ET
ETAT DES CULTURES
Système mondial d'information
et d'alerte rapide
Rapport No 5 - 10 Octobre 1997
LES PERSPECTIVES DE RECOLTES S'AMELIORENT
DANS L'OUEST DU SAHEL, ET RESTENT MITIGEES DANS LE CENTRE ET L'EST
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RESUME
Dans la partie ouest du Sahel, les perspectives de récoltes se sont
améliorées suite aux pluies abondantes et largement réparties
du mois de septembre, ce qui a partiellement compensé les conditions
de sécheresse précédentes. Après un début
précoce de la saison des pluies en mai/juin, les précipitations
étaient bien en-dessous de la normale, de la mi-juin à la
mi-août, sur la majeure partie du Sénégal, de la Gambie
et de la Mauritanie, ce qui a sérieusement affecté les plantations
précoces et les cultures pluviales en Mauritanie. Les pluies abondantes
de la fin-août/début-septembre ont reconstitué les
réserves en eau du sol de ces pays, et rempli les barrages de Mauritanie,
améliorant les perspectives concernant les cultures irriguées.
Les pluies abondantes de septembre ont également été
bénéfiques aux cultures de la Guinée-Bissau. Dans
la partie centrale du Sahel, où l'on note des conditions de croissance
généralement favorables, les perspectives de récoltes
sont largement favorables au Mali et dans l'ouest et le nord du Burkina
Faso, mais défavorables dans l'est du Burkina Faso. Dans l'est du
Sahel, les perspectives sont mitigées au Niger, avec des poches
de récoltes pauvres et précoces. Au Tchad, des pluies généralement
régulières et bien réparties ont été
bénéfiques au développement des cultures, mais les
criquets migrateurs africains menacent les cultures dans le nord-ouest.
Au Cap Vert, le maïs grandit de façon satisfaisante dans les
zones humides. La dernière image du satellite Météosat
pour les premiers jours d'octobre montre que la couverture nuageuse a disparu
de la majeure partie de la Mauritanie, du nord du Sénégal,
du nord du Mali et du Burkina Faso, du Niger et de la partie est du Tchad,
marquant la fin de la saison des pluies. Les précipitations sont
restées assez abondantes en Guinée-Bissau, plus limitées
mais bien réparties au sud du Sénégal, au sud du Mali,
au sud et au centre du Burkina Faso, et dans le sud-ouest du Tchad.
Des sautériaux sont signalés dans de nombreux pays. De
larges essaims de criquets migrateurs africains ont été signalés
à Chari-Baguirmi au Tchad, où ils ont causé quelques
dégâts aux cultures. Ils menacent les cultures du sud-ouest
ainsi que celles des pays voisins. Aucune activité significative
du criquet pélerin n'a été signalée. Seuls
des adultes isolés persistent en quelques endroits du sud de la
Mauritanie, tandis que quelques adultes pourraient apparaître dans
le nord-ouest.
Une série de missions d'évaluation des récoltes
conjointes FAO/CILSS sont prévues pour la seconde moitié
d'octobre, dans tous les pays de cette région. Ces missions travailleront
en collaboration avec les services nationaux et les systèmes d'alerte
rapide, afin de passer en revue l'évolution de la saison de croissance
et de préparer les premières estimations de la production
céréalière pour 1997.
SITUATION
PAR PAYS
BURKINA FASO
CAP-VERT
GAMBIE
GUINEE-BISSAU
MALI
MAURITANIE
NIGER
SENEGAL
TCHAD
BENIN
CAMEROUN
COTE D’IVOIRE
GHANA
GUINEE
LIBERIA
NIGERIA
SIERRA LEONE
TOGO
QUELQUES
DEFINITIONS
Dans ces rapports sont mentionnées quatre zones écoclimatiques qui
se différencient par le niveau de leurs précipitations annuelles
moyennes et leurs caractéristiques agricoles (zone sahélienne, zone
soudano-sahélienne, zone soudanienne et zone guinéenne). Ces zones
apparaissent sur la carte et sont décrites
dans les paragraphes qui suivent:
Zone sahélienne : Les précipitations annuelles
moyennes varient de 250 à 500 mm. C'est la zone située à
la limite de la végétation pérenne; là où
les précipitations sont inférieures à 350 mm, il n'y
a que des pâturages et, parfois, des cultures céréalières
à cycle court résistant à la sécheresse; dans
cette zone, toutes les activités agricoles sont hautement aléatoires.
Zone soudano-sahélienne : Les précipitations annuelles
se situent entre 500 et 900 mm. Là où elles sont inférieures
à 700 mm, on pratique surtout des cultures ayant un cycle de végétation
bref de 90 jours, c'est- d à- dire principalement du sorgho et du
mil.
Zone soudanienne : Les précipitations annuelles moyennes
varient de 900 à 1 100 mm. La plupart des céréales
cultivées ont un cycle de végétation de 120 jours
ou plus. C'est la zone où l'on produit l'essentiel des céréales,
notamment du maïs, des racines et tubercules, et des cultures de d
rapport.
Zone guinéenne : Les précipitations annuelles moyennes
dépassent 1 100 mm. Font partie de cette zone, où il est
plus facile de cultiver des racines, la Guinée-Bissau et une petite
partie du Sud Burkina Faso, du Sud Mali et de l'extrême Sud du Tchad.
Il sera également question de la "Zone de convergence intertropicale",
dont la trace à la surface du sol est dénommée "front
intertropical". Il s'agit d'une zone quasi permanente entre deux masses
d'air qui sépare les alizés de l'hémisphère
Nord et ceux de l'hémisphère Sud. Elle se déplace
au nord et au sud de l'Equateur et arrive généralement en
juillet à sa position située le plus au nord. Sa position
fixe les limites septentrionales des précipitations possibles au
Sahel; les nuages de pluie se situent généralement à
150 ou 200 km au sud du front intertropical.