Bureau régional de la FAO pour l'Afrique

Améliorer les moyens de subsistance des communautés de pêche côtières

Les partenaires de l’Initiative pour les pêches côtières se réunissent pour façonner un projet ouest-africain de cinq ans

©FAO/Cote d’Ivoire

2 Décembre 2015, Abidjan - Globalement, plus de 40 pour cent de la population vit dans un rayon de 100 km de la côte. Pour les communautés côtières de l'Afrique de l'Ouest, l’Océan est au cœur de la vie - fournissant des moyens de subsistance et des revenus pour les pêcheurs et ainsi que pour tous ceux qui travaillent dans les industries connexes.

S’ouvre aujourd'hui à Abidjan et jusqu’à vendredi, un atelier régional qui réunira des experts en pêche côtière et des décideurs politiques de la Côte d'Ivoire, du Cabo Verde et du Sénégal pour formuler ensemble un projet commun mis en œuvre dans le cadre du Programme d'Initiative pour les pêches côtières, en partenariat avec l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM).

En ouvrant la séance,  le Ministre des ressources animales  et halieutiques,  Kobenan Kouassi Adjoumani, a salué la participation de la Côte d'Ivoire dans le projet Afrique de l'Ouest. Il a souligné l’importance des communautés de pêche côtières pour l’économie de la Côte d’Ivoire et sa sécurité alimentaire.

« La gouvernance des pêches et de la chaine de valeurs sont les déterminants majeurs qui permettent de créer la richesse afin de sortir les communautés de pêche de la pauvreté », affirmait-il.

L'atelier régional servira de plateforme d’échanges entre partenaires publics et privés, avec la participation de représentants des organismes de la société civile, afin de formuler les priorités et besoins nationaux dans la réalisation de cet ambitieux projet destiné à durer cinq ans.

Parlant du projet, le Représentant de la FAO en Côte d'Ivoire, Germain Dasylva a déclaré: «Ceci est une occasion cruciale pour nous d'attirer l'attention sur les communautés de pêche côtières en Côte d'Ivoire, et de placer davantage l'accent sur la promotion de pratiques durables qui amélioreront la vie de nos pêcheurs côtiers, augmenter leurs revenus et leur sécurité alimentaire, et garantir les moyens de subsistance pour les générations futures".

«Un des éléments importants de ce projet est de permettre à la Côte d'Ivoire, le Cabo Verde et le Sénégal de travailler ensemble et de partager les bonnes pratiques et les connaissances sur l'amélioration des moyens de subsistance des communautés de pêche côtières», a déclaré Jacqueline Alder, Spécialiste principale de l’industrie des pêches à la FAO et Présidente du Comité d’orientation mondial de l'Initiative pour les pêches côtières.

«Un des aspects de ce programme pour lesquels nous sommes très enthousiastes, est l'élément d'apprentissage inter-régional établi dans le programme. Notre projet en Afrique de l'Ouest sera engagé dans un apprentissage collaboratif avec des projets connexes en Amérique latine (Equateur et Pérou) et en Asie (Indonésie). Nous avons entamé un dialogue initial sur ce point lors d'un récent atelier mondial, où les trois projets régionaux ont permis de s’interroger et de rechercher des domaines où apprendre mutuellement les uns des autres. A ce titre, l'Amérique latine et l'Asie ont cité l'Afrique comme étant une région ayant des stratégies bien développées pour l'engagement avec les organisations de la société civile, en particulier avec les groupes de femmes. Ces projets régionaux espèrent apprendre des expériences de l'Afrique en vue de renforcer leurs propres projets ».

La société civile au rendez-vous

L’engagement avec la société civile est un élément central de cet atelier de trois jours, avec une attention particulière sur la participation des femmes à travers la pleine collaboration de leurs coopératives et associations.

Somplehi Micheline Dion, coordonnatrice du Programme des femmes de la Confédération africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale, et qui a également participé à l'atelier mondial tenu le mois dernier en Italie, a parlé de la manière dont la pleine participation des organisations de la société civile comme la sienne a contribué à la mise en place des projets régionaux. "Il sera crucial d’impliquer pleinement la société civile durant toutes les phases du projet. Mon organisation est désireuse de veiller à ce que les groupes de femmes soient entièrement investis dans l'ensemble du processus, car ils jouent un rôle clé dans les pêches côtières ".

Gaoussou Gueye du Sénégal de l'Association pour la Promotion et la responsabilisation de pêche artisanale de Mbour, est d’accord sur le fait que des liens forts avec les organisations de la société civile sont le meilleur moyen de renforcer le rôle des communautés de pêche artisanale. « La récente déclaration d’Agadir soulève le fait que la contribution du secteur de la pêche à l’économie africaine s’élève à 1.9 milliards de dollars américains, la pêche artisanale maritime représentant plus de la moitié de ce chiffre. Il nous apparait clair que les organisations de la société civile comme la nôtre ont un rôle important à jouer dans la mise en œuvre de ce programme d’initiative pour les pêches côtières » 

La session de trois jours se traduira dans les plans de travail détaillés pour aller de l'avant avec le projet aux niveaux national et régional. Les trois pays - Côte d'Ivoire, Cabo Verde et Sénégal ont été choisis par la FAO et le FEM pour la diversité de gestion des pêches et des écosystèmes, incluant un petit État insulaire en développement devant gérer des pressions sur ses ressources naturelles, un pays avec des intérêts divergents entre pêches à petite échelle et pêches industrielles, et pour le dernier une pêche sur des écosystèmes estuariens et des mangroves.

 

Lien : https://www.flickr.com/photos/faooftheun/22870024183/in/dateposted-public/

 

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