FAO au Burundi

Nos programmes

Le Cadre de Programmation Pays (CPP) 2024-2027 du Burundi, définit trois (3) domaines prioritaires pour la FAO pour soutenir les objectifs nationaux en matière de développement durable, de sécurité alimentaire et nutritionnelle, la gestion durable et inclusive des ressources naturelles et faire face au Changement climatique. Il est bâti sur des partenariats novateurs intégrant les politiques, les programmes et les investissements. 

L’objectif poursuivi est d’appuyer le Burundi à faire face aux défis du secteur agricole. Dans ce secteur, le défi majeur est d'améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cela prend en compte le contexte de faible productivité et production, faible diversification des productions, rareté des terres, dégradation des ressources naturelles ainsi que les changements climatiques qui sont devenus une menace permanente pour les communautés et pour l'environnement en général.

Les domaines prioritaires

Priorité 1 : Intensification de la production agricole, animale et halieutique et développement inclusif et durable des chaînes de valeur stratégiques, innovantes et sensibles au genre 

Le secteur agricole est caractérisé par une faible productivité, une baisse de la production agricole et une faible diversification des cultures hautement nutritives. Les principaux défis du secteur sont : (i) la dégradation de la fertilité des sols ; (ii) le faible accès aux intrants de qualité ; (iii) la non-maîtrise de bonnes pratiques de production, de transformation et de commercialisation ; (iv) la faible capacité financière et organisationnelle des acteurs des maillons de chaines de valeur et un faible accès aux marchés rémunérateurs.  Dans ce domaine prioritaire, la FAO appuie le Burundi dans :

 

  •  L’accessibilité aux intrants agro-sylvo-zootechniques performants et de qualité ;
  • Le renforcement des capacités des différents acteurs sur les techniques modernes de production agro-sylvo-zootechniques et halieutique ;
  • La promotion de l’accès à des aliments diversifiés et nutritifs : la FAO va faciliter l’augmentation et la diversification de la production de cultures riches en nutriments et de l’élevage sensible à la nutrition ;
  • Le renforcement et la maitrise de bonnes pratiques de fabrication des produits agro-alimentaires, répondant aux normes de qualité, tout au long de la chaîne de valeur pour un meilleur accès aux marchés ;
  • Le renforcement des capacités techniques et entrepreneuriales des petits producteurs, avec une attention particulière pour les femmes, les jeunes, les personnes défavorisées et leur implication dans les emplois créés par le développement des chaines de valeur.
  • La mise en place de registre numérique des agriculteurs pour faciliter l’accès aux services agricoles.

 

Priorité 2 : Gestion intégrée et durable des ressources naturelles et renforcement de la résilience des populations vulnérables avec une attention pour les femmes et les jeunes, face au changement climatique 

Le Burundi fait face, de façon très préoccupante, à une déforestation et une dégradation des ressources naturelles et des effets néfastes dues au changement climatique sur les conditions de vie des communautés. Dans le cadre du deuxième domaine prioritaire, la FAO contribuera dans :

 

  • L’élaboration des politiques, stratégies et programmes de lutte contre la dégradation des ressources naturelles et le renforcement des moyens de résilience des femmes, des hommes et des jeunes adoptés par le Gouvernement ;
  • Le développement des mécanismes de gestion durable des ressources naturelles et des énergies alternatives prenant en compte les rôles et besoins spécifiques des femmes, des hommes et des jeunes ;
  • Le renforcement des capacités et résilience des communautés et des pouvoirs publics pour faire face aux chocs dus au changement climatique (inclus les systèmes d’alerte précoce et les actions anticipatoires). Les activités de développement des capacités, tels les outils interactifs visant à faciliter l’apprentissage sur la cohérence entre les politiques de protection sociale, de résilience et de changement climatique seront soutenues ;
  • L’amélioration de la technologie, y compris l’information climatique, et des infrastructures pour une agriculture intelligente face au climat ;
  • L’élaboration et la mise en œuvre de politiques, stratégies et programmes de protection sociale inclusifs et réactifs aux chocs.

 

Priorité 3 : Renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles

Face aux insuffisances liées aux ressources humaines, aux données statistiques couvrant aussi l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), à la faible coordination des intervenants et des interventions dans le secteur, la FAO soutiendra le Gouvernement dans :

 

  • Le renforcement des capacités des cadres du Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage sur l’élaboration des politiques et programmes tenant compte du genre, de la nutrition, de la protection sociale, au suivi-évaluation de leur mise en œuvre ;
  • L’appui au développement des capacités du système statistique agricole à travers la collecte, la diffusion et l’utilisation des données pertinentes, actuelles et normées ;
  • Le renforcement des capacités du Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage et ses partenaires dans les techniques de plaidoyer et négociation des financements, la gestion, l’établissement des rapports et la communication des résultats ;
  • Le renforcement de la coordination des différents intervenants dans le secteur à travers les plateformes d’échanges et de partenariats, les programmes de participation et structuration des producteurs ainsi que la mise en réseau des services du Ministère. 

 

Le processus qui a conduit à l’établissement des actions prioritaires du nouveau Cadre est le fruit d’une concertation avec les différents Ministères, les Organisations Internationales, dont celles du Système des Nations Unies, les Organisations Non Gouvernementales nationales et internationales, les Institutions recherche, la société civile agricole, le secteur privé et les Organisations des Producteurs.  Il s’aligne aux priorités de l’Agenda 2030 des Objectifs de Développement Durable (ODD), aux objectifs du Plan National de Développement (PND 2018-2027), aux programmes prioritaires du Gouvernement dans le secteur agricole, du Plan-cadre de Coopération pour le Développement Durable entre le Gouvernement du Burundi et le Système des Nations Unies (2023-2027)   et le Cadre Stratégique de la FAO (2022-2031).

 

 

Priorité 1 : Amélioration durable de la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l'augmentation des productions agricoles, animales, forestières et halieutiques.

Le secteur agricole est caractérisé par une faible productivité et une production qui peine à couvrir les besoins alimentaires d'une population sans cesse croissante. Dans ce domaine prioritaire, la FAO appuie le Burundi dans :

· L’accroissement des productions agricoles, animales, forestières et halieutiques à travers la disponibilité aux moyens de production, aux techniques améliorées et innovantes de production, aux connaissances, aux services de production Partenariat public privé (PPP), au renforcement des capacités du Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (MINEAGRIE) dans la réponse adressée aux diverses épidémies et le développement de la pêche et pisciculture.

· Le renforcement de l'encadrement agro-sylvo-pastorale et halieutique à travers le développement des capacités des services d'accompagnement dans la diffusion et la promotion des approches FFS, Caisse de Résilience, JFFLS (Junior Farmer Field and Life Schools) et  Village savings loan association (VSLA) dans l'encadrement des communautés, l'Assistance Technique pour l'intégration des aspects genre, SIDA, Changement climatique, Jeunesse dans les programmes agricoles, la mise en place des structures de liaison entre la Recherche et la vulgarisation ainsi que la finalisation de la stratégie sous sectorielle d'appui aux organisations professionnelles.

· La promotion de l'agriculture à haute valeur ajoutée et à faible utilisation du facteur sol (apiculture, myciculture, aquaculture intégrée, aviculture, horticulture, etc.), le développement de la pêche et pisciculture, la promotion des pratiques agricoles innovantes visant la production et la consommation d'aliments riches en nutriments, la promotion de l'éducation nutritionnelle et les services de vulgarisation agricole qui favorisent les changements de comportements alimentaires, l'appui au développement des menus alimentaires, etc.

· L'appui au développement des chaînes de valeur agricoles inclusives et des initiatives privées à travers l'appui technique et matérielle du centre national de technologie alimentaire (CNTA) dans la mise en place des normes de production et le contrôle de leur application, l'appui à l'établissement de l'état des lieux des pertes post récolte et proposition de solutions et la vulgarisation du Codex Alimentarius.

Priorité 2 : Gestion durable des ressources naturelles et renforcement de la résilience face aux changements climatiques

Bien que le Gouvernement du Burundi et ses partenaires techniques et financiers mènent des interventions considérables en vue de la gestion rationnelle des ressources naturelles et l'adaptation aux changements climatiques, plusieurs problèmes subsistent notamment la dégradation des terres arables, des forêts, la gestion inefficace de l'eau agricole.

Dans ce domaine prioritaire, la FAO contribue dans :

  • La gestion rationnelle du patrimoine terre, eau et forêt à travers l'accompagnement du gouvernement dans la formation, le développement et la mise à l'échelle des bonnes approches et bonnes pratiques de GCES et de GIFS, la protection durable des forêts et l'accroissement des surfaces forestières, le développement de la petite irrigation, l'aménagement durable des grands périmètres (plaines et marais) et diverses autres bonnes pratiques d'utilisation rationnelle de la ressource « eau ».
  • L'adaptation/résilience aux changements climatiques à travers l'élaboration d'un recueil de technologies de production agro-sylvo-zootechniques résilientes aux effets néfastes des CC, la formation sur ces pratiques, leur application dans des zones pilotes et leur mise à l'échelle au niveau du pays, le développement des outils d'information, d'éducation et de communication sur le sujet ainsi que l'établissement et la diffusion des bilans alimentaires et le développement des systèmes d'alerte précoce.
  • L'appui des communautés à l'adoption des approches et technologies innovantes (ex. l'approche caisse de résilience) en matière des systèmes d'alerte précoce, de préparation et de réponse aux crises en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle


Priorité 3 : Renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles

Plusieurs acteurs interviennent dans le secteur agricole et parfois la coordination de leurs approches et actions n'est pas toujours efficace. Par ailleurs, le secteur est caractérisé par une insuffisance des données statistiques fiables et actualisées sur la production, la sécurité alimentaire, la nutrition et la gestion des ressources naturelles permettant de prendre des décisions et des orientations objectives à moyen et long terme.

Dans ce domaine prioritaire, la FAO soutient le gouvernement dans :

  • Le renforcement de la coordination du secteur à travers l'appui aux autorités du MINEAGRIE à l'établissement de la cartographie des intervenants du secteur agricole et environnemental, la mise en place des outils/mécanismes efficaces de Coordination des acteurs, le développement des synergies entre les acteurs du secteur notamment la mise en place et/ou la redynamisation des cadres de concertation et de coordination (ex. le GASDR national et provinciaux, comité multisectoriel de haut niveau et à la plateforme nationale SAN,), la mise en place et le fonctionnement des « Task-force » thématiques (lutte contre les épidémies et catastrophes naturelles, etc.), des plateformes d'échanges PPP, ainsi que le renforcement du cadre légal et réglementaire du MINEAGRIE.
  • l'appui au système de gestion efficace de l'information statistique agricole et environnementale à travers le développement des outils standardisés de collecte, de traitement et de diffusion des statistiques agricoles et environnementales, la mise en place et la gestion des systèmes d'information sur l'alimentation et la nutrition, la mise en réseau des acteurs dans la diffusion de l'information agricole ainsi que la conception, la mobilisation des ressources techniques et financières et la conduite technique du recensement général de l'agriculture et élevage.
  • la visibilité, la communication, le plaidoyer et l'appui à la mobilisation des ressources par son expertise dans l'élaboration d'une stratégie et d'un plan d'action pour la mobilisation des ressources, le développement des outils de visibilité et de communication et le renforcement des capacités du MINEAGRIE dans les techniques de plaidoyer et négociation.