Dans la capitale, Juba, les prix du manioc, du maïs et du sorgho ont reculé de 5 à 15 pour cent en avril 2024 après avoir bondi en mars d’environ 30 à 40 pour cent. En revanche, les prix du blé importé et des arachides ont continué d’augmenter en avril, d’environ 10 à 20 pour cent, soit à des taux plus lents qu’en mars, où ils avaient bondi d’environ 45 à 55 pour cent. Les prix ont grimpé en mars à la suite d’une forte dépréciation de la monnaie nationale, associée principalement à une réduction substantielle des exportations de pétrole due aux dommages subis par les oléoducs traversant le Soudan et aux perturbations des expéditions de pétrole via la mer Rouge. Les prix nominaux du maïs et du sorgho produits localement, les céréales les plus consommées dans le pays, se sont établis en avril à des niveaux supérieurs de respectivement 50 et 80 pour cent aux valeurs déjà élevées de l’an dernier, et près de 200 fois supérieurs aux prix observés en juillet 2015, juste avant l’effondrement de la monnaie. Le niveau élevé des prix s’explique par l’insuffisance de l’offre du fait de la faible production locale, ainsi que par la persistance des difficultés macro-économiques liées à la faiblesse des réserves de devises étrangères et à la faiblesse de la monnaie nationale.