FISH4ACP braque les projecteurs sur l’aquaculture en Afrique

7 juillet 2023, Rome – L’aquaculture est une activité florissante en Afrique, où elle fournit des emplois et joue un rôle de plus en plus important pour nourrir la population croissante. Le dernier tour virtuel de FISH4ACP a attiré un nombre record de personnes, réunies à l'occasion d'une discussion en ligne sur le renforcement des chaînes de valeur de l'aquaculture en Afrique. 

«Face au déclin des stocks de poissons sauvages, l'aquaculture devient indispensable pour répondre à la demande croissante de poisson en Afrique», a déclaré Peter Wekesa, expert en gouvernance de l'environnement et des ressources naturelles de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), en ouvrant le septième tour virtuel de FISH4ACP, le 14 juin 2023.  

«L'aquaculture a également le potentiel de stimuler la croissance économique et de renforcer les moyens de subsistance des populations», a-t-il ajouté, «mais il faut soutenir ce secteur pour améliorer la résilience et la durabilité de ses chaînes de valeur». 

Cet évènement en ligne a permis à 470 personnes  –  travailleurs du secteur de la pêche, parties prenantes de la chaîne de valeur, experts, bailleurs de fonds et représentants de la communauté du développement – de participer à un tour virtuel en Côte d’Ivoire et au Zimbabwe pour y découvrir des étangs de tilapia, au Nigéria pour rencontrer les éleveurs de poisson-chat et dans les mangroves gambiennes et sénégalaises pour se familiariser avec l'ostréiculture. 

Les discussions avec les parties prenantes locales se sont concentrées sur l’aquaculture commerciale, en présentant des initiatives qui améliorent la production tout en soutenant les communautés, ainsi que sur les bonnes pratiques et les solutions durables en matière d'aquaculture commerciale. 

«Il est essentiel de renforcer les capacités des femmes pour leur permettre d'améliorer leurs moyens de subsistance», a déclaré Funmilola Shelika, présidente du Réseau des femmes africaines transformatrices et commerçantes de poisson (AWFISHNET), en insistant sur l'importance de la formation pour les femmes qui souhaitent développer leur activité. La technologie n’est pas moins importante: «Elle vous aide à faire évoluer votre entreprise et à vous améliorer dans votre activité», a-t-elle ajouté. 

«Pour les jeunes, il s’agit principalement de formation et de financement», a déclaré Augustin Millan, éleveur ivoirien lauréat du Prix d’excellence des jeunes entrepreneurs piscicoles ivoiriens. Il a ajouté: «L'Afrique regorge de ressources naturelles pour l'aquaculture – à présent, une nouvelle génération devrait avoir la possibilité cette activité».  

Funmilola et Augustin ont engagé un débat animé avec des experts sur les difficultés rencontrées par les petits aquaculteurs dans la gestion de leur entreprise. La participation active du public a montré à quel point l'aquaculture en Afrique est source d'intérêt.  

«Il faut avoir la volonté d'être à son compte», a déclaré Ana Menezes, fonctionnaire chargée de l'aquaculture à l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), en expliquant que la FAO encourage les producteurs de passer de  de la subsistance à une approche plus commerciale. «La formation doit aussi porter sur des aspects administratifs, économiques et financiers, afin que vous puissiez élaborer votre plan d'affaires et démarcher un prêt auprès d’une banque». 

«L'aquaculture a un avenir prometteur en Afrique», a déclaré Xinhua Yuan, Directeur adjoint de la FAO pour l'aquaculture, lors de la clôture de l'événement, avant d'ajouter: «Les jeunes que nous avons entendus aujourd'hui montrent que les connaissances et l'énergie sont là.» 

Le tour virtuel est une conversation en ligne autour du renforcement des chaînes de valeur aquatiques menée par FISH4ACP, une initiative mondiale de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) mise en œuvre par la FAO et financée par l'Union européenne (UE) et le Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) pour accroître la durabilité des chaînes de valeur aquatiques.