Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Restauration des parcours au Liban

12/01/2023


En juillet dernier, l’équipe du Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages (FLRM) de la FAO, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture (MdA), a visité les sites de restauration au Liban dans le cadre du projet «L’Accord de Paris en action: intensifier la restauration des forêts et des paysages pour atteindre les objectifs des contributions déterminées au niveau national», financé par l'Initiative internationale pour le climat (IKI)  hébergée par le ministère fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat. Au cours de ce voyage, les équipes de la FAO et du MdA ont examiné les activités réalisées lors de la pandémie et les prochaines étapes à suivre. Elles ont également organisé une réunion avec le maire de la municipalité de Tannourine, où les plans de gestion des parcours seront mis en œuvre.  

Tannourine est une municipalité dans le Gouvernorat du Nord, dont l'altitude varie entre 1 450 et 2 200 mètres au-dessus du niveau de la mer. C’est une région de hauts plateaux, où l’on trouve principalement des herbages et des arbustes. Plus de mille hectares sont considérés comme des parcours et sont gérés par la municipalité. 

Au cours de l'année 2020, l’équipe de la FAO du Liban et le MdA ont réalisé des études de terrain. Leurs activités ont été détaillées dans un article publié sur le site de la FRLM et dans un précédent bulletin d’information. Dans le prolongement de ce travail, les différentes unités de gestion des parcours (UGP) ont été identifiées. La collecte de données sur le terrain a été répétée en 2021 pour tenir compte de la variabilité annuelle. 

Toutes les données recueillies ont été analysées et utilisées afin de déterminer la capacité de charge de chaque UGP (neuf au total). Elles ont ensuite servi de base à la préparation du plan municipal de gestion des parcours. Le plan de gestion comprend des informations détaillées sur les périodes de pâturage et sur la rotation entre les UGP, ainsi que sur d'autres initiatives de soutien dans la région qui garantissent, entre autres, l’accès à l'eau ou à l'approvisionnement en aliments pour le bétail. 

L'équipe s'est appuyée sur les directives de gestion des parcours élaborées au niveau national pour l'élaboration de ces plans de gestion. Cependant, il est devenu évident que ces directives devaient être affinées. En effet, les lignes directrices doivent fournir des informations détaillées aux équipes de terrain sur l’identification des espèces végétales et sur les modalités appropriées pour évaluer les contextes socio-économiques des communautés cibles.    

Afin de mettre en œuvre le plan de gestion, il a été convenu avec la municipalité que les investissements seraient réalisés par l'intermédiaire de partenaires locaux ou d'ONG. La municipalité et le partenaire local poseront les bases pour le démarrage des activités de terrain qui débuteront lors de la prochaine saison de pâturage (en mai/juin 2023). La gestion des pâturages permettra de s'assurer que les ressources naturelles de la communauté sont allouées au mieux afin de soutenir les bergers locaux et réduire, dans la mesure du possible, l'achat d'aliments coûteux pour le bétail. La communauté dans son ensemble bénéficiera de la disponibilité de viande et de produits laitiers de qualité qui contribuent à son cycle économique et augmentent la sécurité alimentaire.   

L'équipe travaille déjà sur une proposition de projet pour le prochain cycle de financement du Fonds pour l'environnement mondial, axée sur la restauration des zones dégradées au Liban par le biais d'une approche intégrée du paysage, ce qui donnerait une continuité au travail effectué et serait l'occasion de reproduire cette même approche dans d'autres régions du pays.

Carla Jamous (MdA), Elias Chnais (FAO) et Carolina Gallo Granizo (FAO)