Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Le rôle clé de la restauration des forêts et des paysages dans l’action climatique

Year published: 24/11/2022

La dégradation des forêts et des terres affecte près de 2 milliards d'hectares (ha) de terres et menace les moyens de subsistance, le bien-être, la nourriture, l'eau et la sécurité énergétique de près de 3,2 milliards de personnes.

La restauration des forêts et des paysages (RPF) est une réponse relativement récente à ces impacts et vise à rétablir la fonctionnalité écologique et à améliorer le bien-être humain dans les paysages déboisés et dégradés. Les pratiques de restauration des forêts et des paysages se sont également avérées très bénéfiques pour lutter contre les effets du changement climatique. Il s'agit notamment de la séquestration du carbone et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), de l'amélioration de la résilience des paysages et de la réduction des risques de catastrophe.

La restauration des forêts et des paysages est donc l'une des solutions clés du secteur de l'agriculture, des forêts et des autres utilisations des terres (AFOLU) prises en compte dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), confirmée dans la déclaration de Glasgow sur les forêts et les terres lors de la vingt-sixième conférence des parties à la CCNUCC (COP26).

Cette publication met en évidence les liens entre la RPF et les questions d'atténuation du changement climatique et d'adaptation à ses effets. Elle envisage également des possibilités pour permettre une plus grande intégration entre les deux problématiques. De nombreuses initiatives de restauration de grande envergure ont été lancées au cours de la dernière décennie. D'autres projets sont en préparation dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, dont de nombreux projets de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Ces projets, souvent financés par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et d'autres fonds climatiques, sont mis en avant dans le rapport pour illustrer les nombreux avantages de la RPF pour le climat. En tant qu'approche relativement rentable pour soutenir la séquestration du carbone, la conservation et l'utilisation durable des forêts, la RPF joue un rôle actif dans l'atténuation du climat. Si le Défi de Bonn atteint son objectif de restaurer 350 millions d'hectares de terres, il pourrait séquestrer jusqu'à 1,7 gigatonne de dioxyde de carbone (Gt CO2) par an. La réduction des émissions de gaz à effet de serre est également cruciale, et l'approche de la RPF fournit une base solide pour réduire les émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, notamment par le biais d'activités de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+). Elle peut également soutenir la bioénergie durable, en particulier le secteur de l'énergie du bois, qui contribue largement aux émissions de GES. La restauration des forêts et des paysages est également essentielle pour soutenir la conservation des forêts et des paysages existants afin de protéger et de renforcer le carbone déjà stocké dans les écosystèmes tels que les tourbières. Cette publication décrit les différents outils qui ont été développés par la FAO pour mieux mesurer les quantités de carbone stocké et les autres bénéfices climatiques obtenus grâce aux projets de RPF.