Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Étude sur le développement des filières sur les terres arides et semi-arides du Kenya

Year published: 29/01/2020

Recourir aux ressources naturelles locales sur les terres arides et semi-arides (ASAL) du Kenya pour améliorer la subsistance

L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), par le biais du projet de l’Initiative pour la restauration (TRI), financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM-6), cherche à restaurer les terres dégradées et déboisées au moyen de la méthode de restauration des forêts et des paysages (RFP). L’Initiative pour la restauration a également pour but de renforcer le développement socio-économique des populations locales à travers des entreprises éco responsables actives dans les filières des produits forestiers non-ligneux (PFNL). Le projet a été mis en œuvre dans la Réserve de la biosphère du mont Kulal, dans le comté de Marsabit, une réserve intégrée au Programme de l’UNESCO sur l’Homme et la biosphère (MAB) en raison de la diversité de ses écosystèmes, et dans la forêt de Mukogodo dans les comtés de Laikipia et d’Isiolo, qui abrite une grande biodiversité, notamment des espèces sauvages susceptibles de susciter l’intérêts des touristes.

Les PFNL peuvent être utilisés à différentes fins. Ils comprennent les baies et les fruits en tout genre, le miel, les gommes, les noix, les légumes, la chasse et la pêche, les plantes médicinales, les huiles essentielles ainsi que différentes écorces et fibres comme le bambou, le rotin et de nombreux autres types de palmiers et d’herbes. Au fil des ans, les gouvernements et les agences pour le développement ont encouragé le commerce et la domestication des PFNL pour stimuler la croissance des revenus des ménages ruraux et renforcer la sécurité alimentaire. Dans le cadre de ces démarches, l’antenne de la FAO au Kenya a engagé un expert chevronné et habitué du secteur privé afin de permettre une analyse de la filière des PFNL basée sur les questions de genres dans les comtés d’Isiolo, de Laikipia, de Marsabit et de Samburu.

L'expert a réalisé une analyse des filières de PFNL présentant un potentiel dans les quatre comtés, avec l’aide de l’Institut kényan de recherche en foresterie (KEFRI) et l’Association des producteurs de gommes et de résines (GARA) ainsi que d’autres partenaires comme les Musées nationaux du Kenya, les autorités des comtés de Samburu, Marsabit, Isiolo et Laikipia, les Associations de forêts communautaires, les acteurs non étatiques, les acteurs du secteur privé et les organisations à base communautaire (OBC), entre autres. Il a procédé à une revue de la littérature et a effectué des visites de terrain dans les comtés, durant lesquelles ont eu lieu des entretiens avec des informateurs clés et des discussions de groupe de réflexion auxquels ont participé des habitants, des représentants du gouvernement et des commerçants de la région. L’objectif était de comprendre les défis qui attendent le développement d’une filière inclusive, ainsi que les opportunités qui s’y présentent.

Un potentiel économique a été recensé pour l’éco-tourisme et les produits forestiers non ligneux suivants : gomme arabique, agave sisalina, aloe, figue de barbarie et miel. En outre, d’autres travaux d’évaluation des ressources ont été entrepris, notamment sous forme de cartographie et de tests fondamentaux en laboratoire, vis-à-vis des paramètres minimaux pour établir ce qui peut être commercialisé durablement. Des sources de difficultés ont été repérées à plusieurs niveaux : production, traitement, politique, standardisation, commercialisation - et doivent être abordées sans plus attendre. Les partenaires potentiels sont World Vision, Acacia EPZ (de l’Agence de coopération internationale allemande – GIZ), les autorités des comtés et Concern Worldwide. Il est possible de prendre contact avec eux dans l’optique d’une future collaboration.

Pour plus d'informations, contactez: [email protected]

Elijah Mboko et Meshack Muga (FAO)