La forêt de Mukogodo est une réserve forestière nationale et une des dernières forêts sèches du Kenya. Elle se trouve sur une importante route de migration historique des éléphants entre les parcours nordiques et Laikipia, traversant les réserves de Borana et Lewa, la forêt de Ngare Ndare, et fait partie du couloir des éléphants menant au Mont Kenya. C'est également un haut lieu de la biodiversité.

La forêt de Mukogodo, un château d'eau clé pour le Kenya, est menacée par la déforestation, tandis que l'ensemble du paysage environnant est menacé par la dégradation des terres. La FAO s'attaque à ces problèmes dans le cadre du projet «Restauration des terres arides et semi-arides (ASAL) du Kenya grâce au développement des bioentreprises et autres incitations» dans le cadre de l'Initiative pour la restauration (TRI) financé par le Fonds pour l'environnement. L'initiative vise à restaurer le paysage dégradé et à renforcer le développement socio-économique des communautés locales.

L'initiative promeut la gestion communautaire des ressources naturelles. Elle soutient les populations qui vivent avec ces ressources naturelles et en dépendent et les associe pleinement à la gestion de l'utilisation des ressources.

Dans le cas de la forêt de Mukogodo, la FAO soutient l'association forestière communautaire ILMAMUSI (CFA) en tant que gardienne de la forêt. Une série de réunions récentes ont travaillé sur le rétablissement de la représentation et de la conformité d'ILMAMUSI CFA avec les lois régissant les forêts nationales et les ressources naturelles dans le pays.

Trois résultats majeurs sont ressortis de ces rencontres:

1. Le Service des forêts du Kenya (KFS) a joué un rôle important dans le rétablissement du CFA et s'est engagé à assurer son succès. L'engagement du président du conseil est une indication de son soutien sérieux à la forêt. Cet engagement de KFS fait défaut depuis 13 ans.
2. La forêt dispose désormais d’un registre officiel des membres autorisés à entrer et à utiliser les ressources de la forêt. Ils sont issus des communautés vivant à moins de 5 km de la lisière de la forêt. C'est la première fois que ILMAMUSI CFA dispose de son propre registre de membres; auparavant, la CFA s'était appuyée sur les registres des ranchs collectifs d'Ilngwesi, Makurian, Kurikuri et Lekurruki. Un total de 2 296 personnes ont maintenant rempli le registre de la CFA. L'inscription des membres sera une activité annuelle; c'est la base sur laquelle repose la participation communautaire à la cogestion des ressources forestières au Kenya.
3. Six groupes d’utilisateurs de la forêt ont été constitués dans chaque réserve pour gérer des éléments spécifiques de l’avenir de la forêt. Ces groupes sont responsables de l'accès, de l'utilisation et de la gestion durable de ces six ressources. Ils comprennent la récolte du miel, la collecte de plantes médicinales, les pâturages et l'eau, l'écotourisme, l'établissement de pépinières et la collecte de bois de chauffage. Six représentants ont été sélectionnés parmi 24 membres de la communauté sélectionnés pour représenter chacune de ces utilisations de la forêt.

Il s’agit d’une différence importante par rapport à l'équipe de gestion précédente de la CFA dans laquelle les présidents des organisations communautaires (OC) été nommés au conseil pour représenter les intérêts des groupes d’usagers des forêts.

Ces six représentants des groupes d'utilisateurs de la forêt sont ajoutés au comité de gestion complet d'ILMAMUSI.

Plus d'informations et de mises à jour sur le soutien continu du CFA peuvent être trouvées ici

Cliquez ici pour voir ceci et d’autres histoires sur le Laikipia Wildlife Forum