Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Mise en œuvre de la restauration des forêts et des paysages à Sao Tomé-et-Principe

Year published: 19/03/2021

Sao Tomé-et-Principe, une petite nation insulaire du golfe de Guinée, est l’un des pays où œuvre l’Initiative pour la restauration (TRI). Comme de nombreux États insulaires, le pays abrite une multitude d’espèces endémiques dont la conservation présente une valeur unique. Son économie repose sur l’exportation de cacao et de café, qui sont produits par des coopératives de petits propriétaires terriens. Le paysage époustouflant du pays, composé de pics déchiquetés recouverts de forêts, de mangroves côtières et de savanes, subit non seulement la pression de la surexploitation des ressources forestières et une mauvaise gestion des écosystèmes, mais aussi la pauvreté rurale, qui reste très répandue. Le projet TRI vise à inverser ces tendances par le biais de l’élaboration de politiques associée à la mise en œuvre directe de programmes de restauration sur le terrain.

Le Ministère de l’agriculture et du développement rural, par l’intermédiaire de la Direction des forêts et de la biodiversité (DFB), est en passe de finaliser une évaluation des possibilités de restauration des forêts et des paysages (RFP) à l’échelle nationale, ainsi que des plans de mise en œuvre détaillés pour la restauration des quatre paysages cibles du projet. Avec le soutien de l’équipe du Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages (FLRM), une liste d’options de restauration a été établie par la DFB, qui comprend, entre autres interventions, la régénération naturelle par des plantations d’enrichissement, la plantation de bois pour alléger la pression sur les forêts indigènes et des mesures de lutte contre les incendies dans les zones de savane. Cette liste a été validée par la Plateforme nationale de restauration des forêts et des paysages, mise en place dans le cadre du projet pour rassembler tous les acteurs concernés autour d’une nouvelle approche de la gestion des ressources naturelles. Toutes les données géographiques pertinentes existantes ont ensuite été collectées et utilisées pour élaborer des cartes des possibilités pour chaque option de restauration, et pour évaluer leurs coûts et avantages respectifs.

À l’échelle du paysage, des informations socio-économiques détaillées sur les petits exploitants appartenant aux coopératives de cacao et de café du pays sont également recueillies afin d’éclairer la hiérarchisation des interventions de restauration. Des visites sur le terrain de techniciens de la DFB commenceront bientôt pour consulter les petits exploitants et les autres parties prenantes sur ces propositions et pour discuter plus en détail des modalités de mise en œuvre, comme le choix des espèces indigènes à planter.

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Blaise Bodin (FAO)