Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Mise en œuvre d’activités de restauration aux Fidji et aux Philippines

Year published: 15/07/2021

Pour des îles comme les Philippines et les Fidji, les forêts jouent un rôle important dans la production de services écosystémiques précieux. De plus, la conservation des paysages boisés peut aider à réduire une partie des conséquences probables du changement climatique.

Les gouvernements nationaux ayant donné leur autorisation, les activités de restauration sur le terrain ont débuté aux Fidji et commenceront bientôt aux Philippines. Avec le soutien de l’Initiative internationale pour le climat (IKI), la planification intégrée et la restauration seront mises en place pour une large zone dans chaque pays.

Aux Fidji, les îles Yasawa et Mamanuca ont été sélectionnées en tant que sites pilotes en collaboration avec le Ministère des forêts. Étant donné qu’elles sont isolées et difficiles d’accès, elles sont souvent moins privilégiées pour les activités de restauration que d’autres régions du territoire des Fidji. La FAO est entrée en collaboration avec l’organisation Vinaka Fiji dans l’archipel de Yasawa et avec la Mamanuca Environmental Society aux îles Mamanuca afin de planifier et de mettre en œuvre la restauration. Dans des villages sélectionnés, une planification participative de l’utilisation des terres sera conduite pour recenser les possibilités de restauration. De façon à assurer une planification complète, les représentants des ministères des secteurs des forêts, de l’agriculture, de la pêche et du peuple iTauki (le principal peuple autochtone des îles Fidji) seront inclus dans le processus, ainsi que les communautés locales, le secteur privé et d’autres parties prenantes, le cas échéant. Une fois les plans achevés, 400 hectares de terres dégradées, délimitées dans les Plans de développement intégré des villages, seront restaurées. Afin de garantir la durabilité à long terme de la restauration, des activités socio-économiques liées aux terres restaurées seront mises en place, comme l’apiculture, l’artisanat – en particulier du bois – et la formation à la floriculture (pour les orchidées et les fleurs). Ces interventions permettront également d’améliorer la résilience des communautés insulaires face aux changements climatiques et aux autres menaces. En effet, la principale activité économique de ces îles est le tourisme, or, à cause de la crise due à la pandémie de Covid-19, les services touristiques ont fermé et les populations sont retournées dans leur village pour y mener des activités agricoles ou autre. Il est donc primordial de planifier de manière adéquate pour faire en sorte que ces nouvelles activités ne mettent pas en péril les ressources naturelles existantes et, au contraire, les renforcent pour obtenir des succès supplémentaires.

Aux Philippines, le projet soutiendra des activités de restauration sur deux îles: dans la province de Bataan sur l’île de Luçon et dans la forêt modèle du bassin de Carood sur l’île de Bohol. À Bohol, la FAO continuera sa collaboration fructueuse avec le Conseil de gestion de la forêt modèle du bassin de Carood, les résultats de la précédente collaboration ayant permis de dépasser leur objectif de restauration. Le but est de promouvoir les pare-feu et la régénération naturelle assistée sur plus de 400 hectares. À Bataan, la FAO collaborera avec la Société des forestiers philippins pour restaurer 600 hectares. Les activités de restauration sont systématiquement associées au développement d’activités socio-économiques afin de garantir la durabilité. Dans le cas de l’île de Bohol, Les communautés vont planter des cultures dans les lignes de pare-feu. Cet effort permettra non seulement d’entretenir les pare-feu mais aussi d’apporter des revenus supplémentaires à plus de 80 familles dans le paysage.

Ces activités de terrain seront soutenues par des efforts nationaux d’amélioration du suivi de la couverture forestière et de production de données de meilleure qualité pour la planification de la restauration des forêts et des paysages.

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Christophe Besacier (FAO) et Mathilde Iweins (FAO)