L'alimentation et l'agriculture en première ligne
Scène de dévastation à Port-au-Prince
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14 janvier 2009, Rome - En Haïti, les priorités immédiates, au lendemain du tremblement de terre dévastateur de mardi, consistent à secourir les personnes emprisonnées sous les débris, apporter les premiers soins aux blessés, trouver des abris aux sinistrés, dégager les routes et lancer d'autres opérations susceptibles de sauver des vies.
Au cours des prochains jours, semaines et mois, il faudra aussi assurer la nourriture, l'eau et d'autres services aux populations qui manquent de tout. Il est donc crucial de stimuler la production agricole, sans se détourner de cette priorité malgré les décombres, le chaos et la tristesse ambiante.
La FAO suit de près la situation sur le terrain pour dégager une idée précise de l'impact premier du séisme sur la sécurité et la production alimentaires. Elle oeuvre en collaboration étroite avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et d'autres agences onusiennes spécialisées en aide alimentaire d'urgence et en nutrition.
Dès que la situation sur le terrain le permettra, la FAO mettra tout son poids dans la balance pour assurer la continuité de la production alimentaire dans le pays. La prochaine saison agricole commence en mars.
Certes, la destruction des routes, des ponts, des ports de pêche et des infrastructures d'irrigation aura des incidences graves sur la production alimentaire. Les équipes de la FAO se préparent à évaluer les besoins de la réhabilitation.
La priorité pour les agronomes haïtiens de la FAO et autres experts est de faire en sorte que la production agricole, après cette terrible catastrophe, puisse contribuer efficacement aux efforts visant à nourrir, dans les zones affectées, ceux qui ont tout perdu.
Plus de la moitié des Haïtiens - cinq à six millions de personnes - vivent dans les zones rurales et environ 85 pour cent de cette population travaille dans le secteur agricole. L'agriculture est le premier employeur du pays et représente 26 pour cent du PIB. La majorité des personnes qui souffrent de la faim et de la malnutrition vivent dans les zones rurales.
Selon toute probabilité, on devrait assister à un exode des sinistrés de la capitale vers les campagnes pour y trouver abri chez des proches ou des amis. La vie dans les campagnes qui remplissent un rôle important dans la production alimentaire, malgré leurs sols dégradés et leurs collines déboisées, posera un défi encore plus grand au lendemain du tremblement de terre.
Il est donc primordial de redoubler d'efforts en vue de réhabiliter l'agriculture dans le cadre de la reconstruction.
Hilary Clarke Media Relations (Rome) (+39) 06 570 52514 [email protected]