Le Fonds fiduciaire africain de solidarité : un modèle pour le futur


Une nouvelle manière de lutter contre la faim et la pauvreté en Afrique

28/07/2016 - 

Le Fonds fiduciaire africain de solidarité (ASTF) est une nouvelle approche innovante aux financements. Géré par la FAO et aligné sur son Cadre stratégique, l’ASTF est le premier fonds financé par les Africains pour les Africains.

L’ASTF qui réunit les ressources des économies africaines les plus robustes et des Organisations non gouvernementales (ONG) dans le but de soutenir les initiatives régionales et nationales concernant la sécurité alimentaire dans le cadre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA), se concentre actuellement sur le renforcement de la résilience des moyens d’existence des communautés rurales face aux crises récurrentes, et sur la croissance économique et le développement durable. L’idée qui sous-tend l’ASTF et sa gouvernance a suscité de nouveaux efforts visant à créer des fonds supplémentaires s’inspirant de ce modèle.

L’ASTF est gouverné par un Comité directeur (CD) et une Assemblée des contributeurs du fonds (ACF) qui déterminent les priorités et approuvent les subventions. L’Unité de coordination du programme (UCP) à la FAO se charge de la mise en œuvre des activités financées. Le Sous-Directeur général, Coopération technique (SDG – CT) assure les services du secrétariat, en coordonnant et en suivant toutes les activités du CD. Parmi les membres du CD, il faut citer les pays africains dont la contribution au fonds est la plus importante, les présidents du Regional Africa Group , la Conférence de la FAO pour l’Afrique, un représentant de l’Union africaine et le Directeur général adjoint de la FAO, Coordonnateur, ressources naturelles (DDN). L’Assemblée des contributeurs du fonds sert de forum consultatif ; ses membres partagent des informations sur les réalisations, les leçons apprises et les problèmes qui surviennent afin de conseiller le Comité directeur au sujet de l’évolution future de l’ASTF.

Les Représentants de la FAO et les Coordonnateurs sous-régionaux de la FAO informent les pays bénéficiaires éventuels des appels à proposition biennaux de l’Unité de coordination du programme, et collaborent avec eux à la préparation des dossiers de candidature. L’Unité sélectionne les candidatures, et soumet les meilleures à l’examen et à l’approbation du Comité directeur. Les premiers critères de financements sont les suivants : situé en Afrique ; les pays qui en ont le plus besoin sur la base des niveaux de sous-alimentation, des déplacements de population, du faible niveau d’Aide publique au développement (APD) dans l’agriculture ; et preuve de l’engagement du pays à partager les objectifs de l’ASTF basés sur les cofinancements, les contributions en nature ou sur le niveau des dépenses affectés à l’agriculture et au développement rural indexé sur le budget total. L’enthousiasme suscité par l’ASTF permet d’imaginer que de telles modalités s’inscrivent dans les tendances futures.