Les efforts du BMEL et de la FAO pour éliminer la faim et la malnutrition


11/11/2016 - 

Dans le but d’atteindre l’Objectif stratégique 1 de la FAO qui consiste à éliminer la faim et la malnutrition, le ministère fédéral allemand de l’Alimentation et de l’Agriculture (BMEL) et la FAO ont appliqué des solutions visant à améliorer l’impact nutritionnel des systèmes alimentaires et agricoles, à partir des communautés pour ensuite s’étendre aux niveaux régional et national, dans le cadre d’un Fonds fiduciaire bilatéral (BTF) créé en 2002. Dès lors, plus de 100 projets ont été soutenus par l’entremise du BTF.


Cela a commencé en Afghanistan, où le BMEL et la FAO ont collaboré en participant à un projet conçu pour renforcer les systèmes d’information sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ils ont par la suite appuyé le ministère afghan de l’Agriculture, de l’Irrigation et du Bétail (MAIL) afin qu’il améliore la nutrition et ses politiques, préparant ainsi le terrain pour une approche cohérente de l’intégration systématique de la nutrition dans l’agriculture, en travaillant sur les politiques gouvernementales et en renforçant la collaboration multisectorielle. Des outils pédagogiques sur la nutrition touchant à l’amélioration des pratiques alimentaires pour les enfants, et à l’amélioration du traitement des aliments ont également été mis au point, et successivement des centaines de spécialistes travaillant pour le gouvernement et des ONG au niveau communautaire ont été formés pour diffuser ces connaissances. Par ailleurs, une politique agricole tenant compte des disparités entre les sexes a permis au Département de l’économie familiale, composé en grande partie de femmes, d’incorporer au MAIL une politique agricole soucieuse de l’égalité entre les sexes.


Stimulés par le succès des projets mis en œuvre en Afghanistan, le BMEL et la FAO ont transmis les leçons apprises à travers cette expérience à l’Afrique subsaharienne où la FAO travaillait avec le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique de l’Union africaine (AU NEPAD) en vue d’intégrer la nutrition dans les politiques agricoles et les plans d’investissement. Entre 2011 et 2013, 50 équipes nationales multisectorielles – dirigées par les agents de contact du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (CAADP) – ont élaboré des feuilles de route qui orientent désormais les investissements nationaux en vue d’intégrer la nutrition dans l’agriculture. Plusieurs projets soutenus par le BMEL garantissent des initiatives de suivi aux niveaux régional et national. Par exemple, en intégrant systématiquement la nutrition et le droit à l’alimentation dans l’agriculture commerciale des petits exploitants de la Sierra Leone ; en offrant un appui direct pour améliorer la résilience et la nutrition des personnes vulnérables au Mali ; ou par le biais de l’Initiative pour une Afrique occidentale débarrassée de la faim (West Africa Hunger-Free Initiative) qui coopère avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (ECOWAS) afin de promouvoir une agriculture attentive à la nutrition et de renforcer les liens entre la protection sociale et l’agriculture.


La BMEL a également soutenu les efforts de la FAO dans la mise au point de documents normatifs tels que les Recommandations clés pour l’amélioration de la nutrition (Key Recommendations for Improving Nutrition through Agriculture and Food Systems) à travers des systèmes agricoles et alimentaires et Concevoir des investissements agricoles attentifs à la nutrition. Liste de contrôle et conseils pour la formulation des programmes (Designing Nutrition-Sensitive Agriculture Investments. Checklist and Guidance for Programme Formulation) qui constituent les bases pour un nouveau cours numérique sur la Nutrition et les systèmes alimentaires (Nutrition and Food Systems) (diffusé en septembre 2016).


Le projet de recherche et de sensibilisation à l’Amélioration de l’alimentation complémentaire (IMCF) dans le cadre duquel une étude conjointe a été menée par les gouvernements du Malawi et du Cambodge, la FAO, et Justus Liebig University (JLU), Giessen, Allemagne ont produit des résultats positifs. L’étude s’est concentrée sur l’évaluation de l’impact de la production agricole associée à l’éducation nutritionnelle sur le régime alimentaire des enfants et l’état nutritionnel. La production agricole a été combinée avec des activités relatives à l’éducation nutritionnelle au Cambodge et au Malawi, pays couverts par le projet. L’étude a mis en évidence le fait que l’adoption d’une approche tenant compte de l’éducation nutritionnelle contribuait à une augmentation sensible de la diversification des régimes alimentaires et de la consommation d’aliments d’origine animale, de légumineuses et de légumes.


En juillet 2017, le BMEL et la FAO célébreront le 15e anniversaire de la création du Fonds fiduciaire bilatéral, et de leurs efforts pérennes et en cours visant à éliminer la faim, la sécurité alimentaire et la malnutrition.