©Miguel Dita

La FAO en action

Depuis des années, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) participe à la lutte contre la fusariose race tropicale 4 dans de nombreux domaines et par différents moyens.

Année internationale de la santé des végétaux (2020)

L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé l’année 2020 «Année internationale de la santé des végétaux». Il s’agit d’une occasion unique de sensibiliser la communauté internationale en montrant comment la protection de la santé des végétaux peut contribuer à éliminer la faim, à réduire la pauvreté, à protéger l’environnement et à stimuler le développement économique.

Des centaines de manifestations sont organisées dans le monde pour promouvoir l’Année internationale de la santé des végétaux (2020), notamment la Journée phytosanitaire sur la pandémie de covid-19 organisée conjointement par la FAO, l’Organisme international régional contre les maladies des plantes et des animaux (OIRSA) et la Communauté andine, où un accent particulier est mis sur les cultures de bananes.

Cadre de gestion des crises dans la filière alimentaire

Le Cadre de gestion des crises dans la filière alimentaire du Système de prévention des crises de la FAO pour la santé animale, la protection des végétaux et la sécurité sanitaire des aliments mobilise les principales capacités techniques de l’Organisation pour mieux faire face aux ravageurs et aux maladies transfrontières des animaux et des végétaux, notamment en milieu aquatique et forestier, aux incidents nucléaires et aux crises liées à la sécurité sanitaire des aliments, et pour aider les pays à lutter contre ces menaces.

Le Cadre de gestion des crises élabore des rapports trimestriels aux niveaux régional et national sur les menaces qui pèsent sur la filière alimentaire et qui concernent la sécurité alimentaire dans le monde entier. Pour la TR4, il existe un bulletin qui propose des prévisions détaillées au niveau national.

Division de la production végétale et de la protection des plantes

La Division de la production végétale et de la protection des plantes (NSP) et son équipe sur les organismes nuisibles et les maladies transfrontières des plantes œuvrent à l’élaboration et à la mise en œuvre de mécanismes visant à atténuer les éventuelles répercussions des organismes nuisibles et des maladies transfrontières des plantes, dont la fusariose race tropicale 4. Ces activités portent sur la surveillance des populations d’organismes nuisibles et des conditions environnementales, les systèmes d’alerte précoce (le Service d’information sur le criquet pèlerin, par exemple), la coopération régionale entre les pays concernés, les systèmes de lutte contre les organismes nuisibles respectueux de l’environnement et les interventions menées à la suite de crises.

En 2017, l’équipe de la FAO et ses partenaires ont mis au point le Programme mondial sur la fusariose de la banane, qui vise à renforcer les capacités techniques locales et à contribuer au développement de technologies et d’outils fondés sur la science en menant des recherches sur la biologie et l’épidémiologie du champignon, sa détection, sa surveillance, les mesures d’enrayement rapide, la santé des sols et l’élaboration de cultivars résistants. Dans ce cadre, des formations se tiennent régulièrement en Asie, en Afrique, en Amérique latine et au Moyen-Orient et des rapports et des manuels sur la fusariose TR4 ont été élaborés.

Convention internationale pour la protection des végétaux

La Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), dont le Secrétariat est hébergé par la FAO, mène des activités visant à réduire la propagation des organismes nuisibles et des maladies des végétaux et à protéger les ressources végétales des organismes nuisibles sans créer d’obstacles inutiles au commerce et au transport. L’application des normes de la CIPV contribue à la protection de la biodiversité et de l’environnement. Le réseau de la CIPV comprend les organisations nationales et régionales de la protection des végétaux (ONPV et ORPV) de chacune des 184 parties contractantes.

De plus, la CIPV héberge d’une part le registre mondial des organismes nuisibles et des maladies signalés par les ORPV et les ONPV et, d’autre part, elle réglemente leur gestion et publie des orientations à cette fin, notamment en ce qui concerne la fusariose race tropicale 4. En 2019, la CIPV a organisé en Colombie un atelier sur la santé des végétaux, notamment les pratiques optimales visant à prévenir la propagation de la fusariose, à l’intention des experts agricoles de 16 pays d’Amérique latine.

Bureau régional de la FAO pour l’Amérique latine et les Caraïbes

En octobre 2019, le Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé un projet d’urgence au titre de son Programme de coopération technique (PCT) «Renforcer les capacités régionales en matière de surveillance, de prévention et de gestion de la fusariose du bananier provoquée par la race tropicale 4 de Fusarium oxysporum f.sp. cubense (Foc TR4) afin d’éviter son éventuelle propagation», dont l’objectif est d’aider les pays d’Amérique latine et des Caraïbes à lutter contre la propagation de la fusariose, une maladie végétale fongique qui peut détruire les cultures de bananes, dont les moyens d’existence de millions de personnes sont tributaires.  Ce projet d’un an a vu le jour à la suite de la première flambée de TR4 sur le continent américain et vise à renforcer la coordination régionale afin de parvenir à une application uniforme des mesures phytosanitaires et d’améliorer la gestion de cet organisme nuisible et les systèmes de surveillance qui lui sont consacrés. Il consiste en particulier à élaborer un plan d’action régional pour la prévention et le suivi du Foc TR4 et les éventuelles interventions dans ce domaine, entre autres nombreuses actions menées aux niveaux régional et national.

Depuis un certain temps, la FAO apporte régulièrement son assistance technique aux pays touchés, afin de limiter la propagation de la maladie. Cette assistance a notamment pris la forme d’orientations politiques et techniques visant à contribuer à la prévention et aux diagnostics, ainsi qu’à l’identification des filières du risque.