Bureau régional de la FAO pour l'Afrique

La Guinée-Bissau encourage les jeunes dans les filières du manioc et de l’aquaculture, pour résorber le chômage

Women fish processors in West Africa. Photo/Minkoh

25 février 2015, Bissau – Le Gouvernement de la Guinée-Bissau et la FAO lancent le projet de création d’emplois des jeunes à travers les chaînes de valeur de l’aquaculture et du manioc, financé  par le Fonds Fiduciaire Africain de Solidarité pour l’agriculture et la sécurité alimentaire et nutritionnelle (ASTF).  

En Afrique subsaharienne, 60% des chômeurs sont des jeunes. Plus de 72% des jeunes vivent avec moins de 2 USD (1.150 FCFA) par jour. La situation est inquiétante en Guinée-Bissau où les jeunes âgés de 15 à 35 ans représentent plus de 65% de la population nationale et plus de 89% des jeunes sont au chômage.

Selon M. Ildefonse BARROS, Secrétaire d’Etat à la pêche et économie maritime, ce projet veut attirer le maximum de jeunes dans les filières de l’aquaculture et du manioc. Il est question de développer une démarche de création d’emploi pour les jeunes filles et garçons, à chaque maillon des chaînes de valeur de ces  filières. La stratégie proposée est d’engager un dialogue politique inclusif national sur la promotion de l’emploi des jeunes, et de leur apporter des appuis multiformes pour établir des exploitations aquacoles et de manioc comme petites et moyennes entreprises capables de générer des emplois décents et durables.   

En Guinée-Bissau, le secteur agricole compte peu de jeunes dans son actif d’emploi. L’association de l’aquaculture et du manioc peut renverser la tendance ; le poisson et le manioc sont mutuellement bénéfiques pour le développement humain, a indiqué M. Joachim Laubhouet-Akadi, Représentant de la FAO en Guinée-Bissau.

'L’eau et la vase issues de l’aquaculture sont d’excellents fertilisants pour le manioc. Du point de vue nutritionnel et de la sécurité alimentaire, le manioc est une bonne source d’énergie dans l’alimentation humaine autant que le poisson, est une source riche de protéines et de minéraux’, a-t-il ajouté.  

Quant à M. Nathanael Hishamunda, expert de la FAO chargé de l’Économie, des Politiques et de la Planification de l’Aquaculture, il a spécifié que développer les capacités institutionnelles et techniques nécessaires à initier et à mettre en  œuvre des approches de création d’emplois décents et durables pour les jeunes est une composante stratégique du projet.   

L’ensemble du projet couvre six pays de l’Afrique de l’ouest. Il est financé par le Fonds Fiduciaire Africain de Solidarité administré par la FAO pour un budget total d’environ deux milliards trois cent millions FCFA, dont 296 millions sont alloués à la Guinée-Bissau.

 

http://www.fao.org/resources/infographics/infographics-details/fr/c/236999/ 

Amadu Baba CAMARA

FAO -Guinée-Bissau

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