Bureau régional de la FAO pour l'Afrique

En RDC, les populations de Seke-Banza et de Luozi s’engagent à réduire les pertes post-récoltes

Les représentants des groupements, associations, coopératives ou organisations de producteurs

23 novembre 2015, Kinshasa - « Réduire sensiblement les pertes au niveau de tous les segments de la chaîne d’approvisionnement en vue d’améliorer la sécurité alimentaire » est l’objet des séances de sensibilisation ayant regroupé, environ deux cent personnes dont quatre vingt dix femmes, en République démocratique du Congo.

Ces activités ont eu lieu du 3 au 06 novembre 2015 à Kibula, Seke-banza, Kingila et Luozi, dans la province du Kongo Central.

A cette occasion, les représentants des groupements, associations, coopératives ou organisations de producteurs; des femmes chefs de ménages, de petites entreprises rurales légales produisant, stockant, et/ou transformant, et commercialisant le maïs et le riz ont été informés des objectifs, des activités du projet conjoint des agences des Nations Unies basées à Rome (ABR) FAO, FIDA, PAM «Intégration des initiatives de réduction des pertes alimentaires pour les petits exploitants dans les zones à déficit vivrier » et de l’ampleur des pertes comme partie intégrante des systèmes alimentaires.

Ces séances de sensibilisation portaient également sur les raisons d’études d’évaluation des pertes réalisées préalablement dans les provinces de Kwilu et du Kongo Central sur le maïs et le riz. Menées auprès des producteurs, des transformateurs, des transporteurs, des gestionnaires d’entrepôts et commerçants, ces analyses qualitatives et quantitatives au niveau de différentes étapes de la chaîne d’approvisionnement visent l’identification et la quantification des causes des pertes post-récolte majeures et en déterminer l’origine.

Par ailleurs, les effets des pertes sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, notamment de la réduction des disponibilités alimentaires, du non accès à la nourriture et à la hausse des prix de denrées alimentaires, ont également été au cœur des échanges.

Ainsi, les résultats obtenus aideront le projet à entrevoir des mesures appropriées de réduction des pertes en termes de faisabilité technique et économique, d’acceptabilité sociale et d’impact sur la sécurité alimentaire et l’environnement.

Suivront, ensuite, les activités relatives aux mini-subventions dans les deux territoires ciblés de Seke-Banza et de Luozi, pour  tester, valider, diffuser et encourager l’adoption des bonnes pratiques dans les zones ciblées où les pertes sont majeures. C’est dans ce cadre que le rôle du comité de sélection et les critères d’éligibilité des potentiels bénéficiaires leur ont également été expliqués. Cette étape exige d’intensifier la campagne de sensibilisation afin d’atteindre toute la population et permettre la réussite des mini-subventions qui aboutiraient à la mise en œuvre de solutions viables pour lutter contre les pertes et le gaspillage alimentaire dans les deux provinces. Dans cette optique, des radios communautaires qui mèneront cette campagne ont été identifiées.

« De mémoire, dans les pays en voie de développement, nombreuses familles de petits exploitants agricoles produisent et consomment des céréales et de légumineuses comme base de leur alimentation », affirme le Représentant de la FAO, Ndiaga Gueye. Cependant, les pertes les plus significatives se produisent dans ces systèmes à partir de la récolte, en passant par le stockage, la transformation, le transport, la collecte et la commercialisation des produits agricoles.  Pour Ndiaga Gueye, «la réduction des pertes alimentaires est un défi capital si l’on veut améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des petits exploitants ».

Lancé en juin 2014 pour une durée de trois ans, ce projet conjoint des agences des Nations Unies basées à Rome (ABR) FAO, FIDA, PAM, vise à améliorer la sécurité alimentaire et les opportunités de revenus grâce à la réduction des pertes alimentaires dans les chaînes de valeur des céréales et des légumineuses appuyées

Ainsi, ce projet contribue, non seulement à l’objectif de développement du Millénaire pour l’amélioration de la sécurité alimentaire avec les objectifs principaux du « Défi Faim Zéro », mais aussi, aux principes des Agences des Nations Unies basés à Rome (ABR) dont les politiques et programmes visent à  construire une résilience  capable d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle

 

Autres détails sur les liens :

 

http://www.fao.org/pulses-2016/en/

http://www.fao.org/fileadmin/templates/ags/docs/I3950F/1_FAO_pertes.pdf

http://www.fao.org/news/story/fr/item/196441/icode/