Bureau régional de la FAO pour l'Afrique

La Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique fait la promotion du Fonds fiduciaire africain de solidarité (ASTF)

Elle appelle à une vision renouvelée et à un élargissement de la coopération entre les pays africains et de la coopération Sud-Sud

Mme Semedo signe au nom du Directeur général de la FAO (Photo: ©FAO/Hyacine KacouAmondji)

8 avril 2016, Abidjan– Les résultats obtenus par les projets financés par le Fonds fiduciaire de solidarité africain (ASTF) commencent à créer un nouvel élan à la vision d’une coopération entre les pays africains pour atteindre la sécurité alimentaire à travers le continent. Ce Fonds mis en place en 2012 est de plus en plus considéré comme un mécanisme novateur pour mobiliser des ressources auprès d’un pays africain au profit d’un autre, dans le but de favoriser la collaboration interafricaine également ou coopération Sud-Sud.

Depuis 2013, les contributions ont atteint 40 millions de dollars, la Guinée Equatoriale et l’Angola étant les principaux contributeurs. À ce jour, le Fonds a alloué 34,5 millions de dollars à 15 programmes régionaux et projets nationaux mis en œuvre dans 36 pays avec l’objectif d’appuyer les efforts en vue de l’éradication de la faim et la réduction de la malnutrition et de la pauvreté.

« Au regard des réussites et leçons retenues, à ce jour, dans la mise en œuvre des projets financés par l’ASTF – ces réussites et leçons qui sont nombreuses et à propos desquelles des preuves documentées sont disponibles dans cette Conférence – je voudrais exprimer notre profonde gratitude aux gouvernements africains qui ont engagé des fonds », a déclaré la Directrice générale adjointe de la FAO et Coordonnatrice pour les ressources naturelles, Mme Maria Helena Semedo, lors de la table ronde ministérielle organisée à l’occasion de la 29ème session de la Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique.

Maria Helena Semedo, a lancé un vibrant appel pour élargir les partenariats et a encouragé d’autres pays africains à partager leur expertise et à faire davantage de contributions financières pour financer des initiatives visant à partager des connaissances à l’échelle du continent.

De nouveaux pays bénéficiaires

Lors d’une manifestation parallèle organisée durant la Conférence régionale, il a été annoncé que trois nouveaux pays allaient bénéficier du Fonds. Il s’agit de la République démocratique du Congo, de la Gambie et du Swaziland, chacun d’eux ayant bénéficié d’un budget de 250 000 dollars pour appuyer les priorités nationales en matière d’agriculture.

Pour la RDC, ces fonds viendront compléter et intensifier les interventions participatives réussies de la FAO en faveur de l’autonomisation socio-économique des femmes et des hommes vivant en milieu rural.

Le projet élargira les Clubs Dimitra qui utilisent des radios à énergie solaire pour partager les meilleures pratiques entre les communautés locales. Ces clubs ont produit des résultats remarquables dans les domaines tels que l’autonomisation socio-économique des femmes et des hommes vivant en milieu rural, l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, un meilleur accès à l’information. Ils ont aussi été reconnus comme ayant contribué à améliorer les opportunités et la participation des femmes dans la prise de décisions et aux postes de responsabilité, tant dans la famille qu’au niveau communautaire.

Le projet pour la Gambie renforcera davantage la composante agricole du Programme gambien pour l’autonomisation économique des femmes (GAMWEP) qui vise à améliorer l’accès des groupes de femmes aux ressources productives et à en assurer une gestion durable. À travers l’Association des aviculteurs en milieu rural qui regroupe plus de 450 fermes avicoles familiales, le projet mettra l’accent sur la production d’aliments pour volaille au niveau des villages. Il soutiendra la création et la gestion de petites entreprises dirigées par des femmes entrepreneures grâce à la mise en place de structures d’installation de production d’aliments pour volaille, la fourniture d' équipements et la formation dispensée aux groupes de femmes pour faire fonctionner les installations.

Pour le Swaziland, les fonds soutiendront la commercialisation de la patate douce. Le projet permettra d’élargir le travail déjà effectué par la FAO à ce jour en augmentant l’accès des femmes rurales aux ressources productives telles que les semences améliorées; le développement du savoir-faire agricole et des compétences entrepreneuriales des femmes en vue de renforcer leur rôle dans la chaîne de valeur de la patate douce.

Les étapes suivantes

En plus des projets mis en œuvre au niveau national, le Fonds fiduciaire renouvelé visera également à soutenir la création d’un Centre africain pour les pratiques optimales, le développement des capacités et la coopération Sud-Sud. La FAO travaille avec les organismes régionaux tels que l’Union africaine (UA) et le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) en tant que partenaires clés pour documenter, répertorier et élargir la coopération africaine et soutenir la mise en place d’un tel centre.

Le Centre africain servira de mécanisme de coopération Sud-Sud pour catalyser l’apprentissage et l’innovation; reliant les décideurs et les spécialistes en matière des politiques aux niveaux national, régional et mondial. Il servira de plateforme mondiale pour mettre en valeur des solutions africaines ingénieuses aux problèmes de développement, des pratiques optimales ainsi que les forces et les capacités du continent. Ainsi, l' ASTF renouvelé vise à mieux mettre en valeur et à mobiliser l'expertise africaine pour assurer la sécurité alimentaire à travers le continent.

En Sierra-Leone, Salamatu Bangura, présidente du Centre d’entreprise agricole de Tawopanneh dans le District de Bombali

« Le transfert de fonds nous a permis de reconstituer nos fonds épuisés, ce qui nous a permis d’acheter plus d’intrants et de produits agricoles pour répondre aux besoins de nos clients, même en quantité plus importante que dans les années précédentes où nos activités fonctionnaient normalement. Nous avons établi une banque de semences qui a permis à de nombreux agriculteurs d’économiser en argent et en temps, puisqu’ils devaient normalement se rendre en ville pour se procurer des intrants agricoles ».

Haja Sundu Marrah, présidente de la Coopérative des femmes productrices de légumes de Koinadugu

«Nous avons relancé nos caisses villageoises d’épargne, rembourser l’emprunt bancaire impayé et acheté des semences de légumes de qualité, ce qui nous a permis d’avoir un meilleur rendement. Nous avons aussi obtenu un générateur pour alimenter notre réfrigérateur pour conserver les légumes, et cela nous a sauvés des pertes que nous avions auparavant du fait que la plupart de nos produits périssaient avant que nous n’atteignions le marché. »

Madame Anna, à Lira en Ouganda, s’en souvient : « Pendant les dix dernières années où je me suis engagée dans la pisciculture, je n’ai jamais récolté de poissons en quantité et en qualité aussi grande que depuis le moment où la FAO est intervenue. Je vois maintenant la valeur de la pisciculture, en réalité, je gagne de l’argent, maintenant! Je suis extrêmement heureuse parce que j’ai beaucoup appris sur la manière d’assurer une alimentation complète pour la bien nourrir mes enfants et cela m’a inspiré pour démarrer l’élevage de la volaille et un jardin potager. »

 

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Contact:

Marina Koua Mea, Communication, FAO Côte d’Ivoire, Cel : +225 57 10 09 24

Hyacine Kacou-Amondji, Communication, FAO Afrique centrale, Cel : +225 87 57 29 44

Liliane Kambirigi, Communication, Bureau régional, Cel : +225 87 31 62 47