Comité des pêches
Trente-sixième session, 8-12 juillet 2024
Rome, Italie

Le Comité des pêches est un organe subsidiaire du Conseil de la FAO créé en 1965 par la Conférence de la FAO.

Il est le seul espace intergouvernemental mondial au sein duquel les Membres de la FAO se réunissent pour analyser et examiner les questions et les enjeux en rapport avec la pêche et l’aquaculture.

Le Comité des pêches est unique en son genre en ce qu’il formule régulièrement des recommandations et des orientations de portée mondiale à l’intention des gouvernements, des organes régionaux des pêches, des organisations de la société civile et des acteurs du secteur privé et de la communauté internationale.

Il a facilité l’élaboration et l’adoption de plusieurs accords, contraignants et non contraignants, qui ont redéfini la manière dont le secteur contribue à la durabilité des ressources (y compris à la conservation de la biodiversité).

35e session - Principaux faits saillants

35e session - Principaux faits saillants

Le développement durable de la pêche et de l'aquaculture dans le contexte du changement climatique, une meilleure utilisation de la biodiversité, aux fins d'une croissance équitable en faveur des petits acteurs du secteur, et l'élimination de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INDNR), seront quelques-uns des principaux enjeux dont débattront les participants à la de la trente-cinquième session du Comité des pêches.

L'édition 2022 du rapport phare de la FAO sur La Situation mondiale des pêches et de l'aquaculture leur offrira un aperçu complet des tendances et des projections relatives au secteur halieutique et aquacole et des débats approfondis porteront sur l'application du Code de conduite pour une pêche responsable qui, depuis des décennies, guide l'action en faveur d'une pêche et d'une aquaculture durables à l'échelle mondiale.

Afin de soutenir l'application du Code de conduite, le Comité des pêches invitera les pays à adopter les premières directives d'application volontaire relatives au transbordement, nouvel instrument qui fournira aux Membres de la FAO et aux organisations intéressées des normes d'importance stratégique à appliquer dans le cadre de leurs politiques et de leurs réglementations.

La réglementation, le suivi et le contrôle des transbordements contribuent à combler les lacunes qui permettent à des poissons issus de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée d'arriver sur le marché.

Lors de la session, les pays seront aussi invités à envisager la création d'un sous-comité de la gestion des pêches, qui permettrait d'épauler le dialogue sur la gouvernance et les solutions de gestion au service de la conservation et de l'utilisation durables des ressources halieutiques. Les débats porteront également sur l'élaboration des directives relatives au développement durable de l'aquaculture, instrument qui permettra de tirer parti du potentiel de ce secteur en vue de répondre de manière durable à la demande mondiale d'aliments d'origine aquatique de la part d'une population croissante.

Dans le cadre de l'Année internationale de la pêche et de l'aquaculture artisanales, une manifestation de haut niveau permettra d'examiner la contribution fondamentale des petits pêcheurs et des petits aquaculteurs aux moyens de subsistance de communautés entières dans le monde, en particulier dans les pays en développement.

L'équité, la résilience et la durabilité seront les principes fondamentaux qui guideront les débats de la trente-cinquième session du Comité des pêches, à l'appui du recours aux connaissances, outils et pratiques susceptibles d'assurer et de renforcer la contribution des systèmes alimentaires aquatiques à la sécurité alimentaire et à l'emploi à l'échelle mondiale.


Malgré les incidences négatives de la pandémie de covid-19, la production halieutique et aquacole mondiale atteint un niveau record.
L'essor actuel est dû à l'aquaculture, le système de production alimentaire qui connaît la plus forte croissance dans le monde.
Le secteur primaire de la pêche et de l'aquaculture emploie 58,5 millions de personnes, dont 21 pour cent sont des femmes.
Si l'on considère toutes les filières des produits aquatiques, les femmes représentent 50 pour cent de la main d'œuvre.
On estime que 600 millions de personnes dépendent au moins partiellement de la pêche ou de l'aquaculture pour leur subsistance.
Malgré la contribution qu'ils apportent au secteur, de nombreux petits producteurs, en particulier les femmes, restent vulnérables et connaissent des conditions de travail précaires.
À l'heure actuelle, on exploite près de 3 000 espèces halieutiques et environ 650 espèces aquacoles, ce qui illustre bien la diversité exceptionnelle des systèmes alimentaires aquatiques.
Les produits aquatiques figurent parmi les denrées alimentaires qui génèrent le plus d'échanges commerciaux à l'échelle mondiale.
À l'exclusion des algues, le commerce international des produits halieutiques et aquacoles a généré 151 milliards d'USD en 2020, chiffre en recul de 7 pour cent du fait des perturbations liées à la pandémie de covid-19.
La consommation mondiale d'animaux aquatiques par habitant est passée de 9,9 kg en moyenne dans les années 1960 à 20,2 kg en 2020.
La consommation d'animaux aquatiques a plus que doublé au cours des cinquante dernières années et devrait encore croître de 15 pour cent d'ici à 2030, en conséquence de la hausse des revenus, de l'urbanisation et de l'évolution des tendances alimentaires.
Les ressources halieutiques continuent de décliner en raison de la surpêche, de la pollution, d'une mauvaise gestion et de la dégradation des écosystèmes, mais le nombre de débarquements provenant de stocks exploités à un niveau biologiquement durable est en augmentation.
Une gestion efficace constitue le meilleur moyen de conservation et d'utilisation durable des ressources halieutiques.
La croissance future du secteur doit être guidée par les principes de résilience, de durabilité et d'équité pour répondre à la demande mondiale d'aliments d'origine aquatique, en particulier dans les régions en déficit vivrier.
Les systèmes alimentaires aquatiques sont essentiels à notre survie: leur développement, leur expansion et leur gestion durables doivent être les piliers d'une transformation bleue.
La transformation bleue est une stratégie qui vise à renforcer le rôle que joue le secteur halieutique et aquacole en faveur de l'élimination de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition.

Publications clés

Blue Transformation – A vision for resilient, equitable and sustainable aquatic food systems